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De nouvelles bourses fédérales permettront à plus de Canadiens d’étudier à l’étranger

Les étudiants du Canada et d’autres pays du Commonwealth bénéficieront du programme de bourses canadiennes du jubilé de diamant.

par ROSANNA TAMBURRI | 25 MAR 15

Les universités canadiennes annoncent qu’un important nouveau programme de bourses d’études favorisera les échanges d’étudiants et de stagiaires au Canada et dans d’autres pays du Commonwealth. Les Bourses canadiennes du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II financeront les études et les stages de quelque 2 000 étudiants du Canada et d’autres pays du Commonwealth dans le cadre d’un échange dans leur pays ou à l’étranger. Les étudiants canadiens participeront à des stages et poursuivront leurs études dans divers pays du Commonwealth, tandis que les étudiants de ces pays viendront effectuer des études supérieures au Canada.

Créé en juin 2014 par le premier ministre Stephen Harper, le programme de bourses d’études rend hommage au règne de la reine Elizabeth, qui a accédé au trône il y a 60 ans. M. Harper a désigné l’ancien premier ministre Jean Chrétien pour diriger les collectes de fonds du programme. Initiative conjointe de l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC), de la Fondation Rideau Hall et des Fondations communautaires du Canada, le programme reçoit l’appui financier du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux et du secteur privé.

Les étudiants aux cycles supérieurs pourront étudier dans un autre pays du Commonwealth pendant un an; les étudiants au premier cycle comme les étudiants aux cycles supérieurs pourront participer à des stages à l’étranger dans des ONG ou diverses organisations. Les étudiants de l’étranger, pour leur part, pourront poursuivre leurs études à la maîtrise ou au doctorat au Canada pendant jusqu’à quatre ans.

Dans le cadre du premier concours, 37 universités canadiennes ont reçu des bourses. Environ 80 pour cent de ces bourses d’études iront à des étudiants canadiens, et les autres à des étudiants étrangers. Les universités choisiront elles-mêmes leurs boursiers.

Ce prestigieux programme de bourses d’études, le plus ambitieux à être mis en place depuis de nombreuses années, offre aux universités l’occasion de mettre à profit leur expertise et leurs partenariats, a indiqué Philip Landon, directeur, Partenariats et programmes, à l’AUCC. « Nous sommes ravis que de nombreuses universités aient choisi de collaborer avec [des partenaires dans les] économies en développement ou émergentes », a-t-il indiqué.

La valeur totale des bourses s’élèvera à environ 40 millions de dollars, dont près de la moitié provient du programme de Bourses canadiennes du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II, et le reste des établissements sous forme de contributions en argent ou en nature. Un deuxième appel de propositions devrait être annoncé, mais aucune date n’a été fixée, a précisé M. Landon.

Les boursiers de la reine Elizabeth II pourront acquérir une précieuse expérience à l’étranger, explique Josée Lavoie, professeure agrégée au Département des sciences de la santé communautaire de l’Université du Manitoba. « Travailler à l’étranger est un des plus précieux avantages pour nos stagiaires, car ils peuvent remettre en question leurs idées préconçues. » Ils peuvent aussi nouer des partenariats de recherche qui dureront toute une vie.

L’Université du Manitoba a reçu environ 450 000 $ pour financer 75 bourses d’études en santé publique et en santé des Autochtones. Les étudiants canadiens sélectionnés iront poursuivre leurs études ou effectuer des stages dans les établissements partenaires de l’Université du Manitoba au Kenya, en Inde, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Des étudiants de ces pays ainsi que d’autres pays du Commonwealth poursuivront leurs études supérieures au Manitoba.

Dans le cadre du programme, les boursiers et les établissements sont également appelés à travailler auprès de groupes communautaires de leur milieu. Les chercheurs de l’Université du Manitoba collaboreront avec des groupes des Premières Nations pour s’assurer que leurs recherches « sont pertinentes pour ces collectivités », comme le souligne Mme Lavoie.

Parmi les initiatives novatrices, l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard a reçu 500 000 $ pour plusieurs projets visant à améliorer les moyens de subsistance de petits exploitants de fermes laitières dans le nord du Kenya. Parmi les partenaires de l’Université, on retrouve Farmers Helping Farmers, un organisme à but non lucratif canadien, ainsi que l’Université Kenyatta, l’Université de Nairobi et la Société coopérative de producteurs laitiers Naari du Kenya. Des étudiants en sciences vétérinaires et en nutrition de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard offriront au Kenya des programmes de formation en gestion de la santé du bétail et en nutrition familiale qu’ils auront eux-mêmes conçus. Plusieurs universitaires kenyans effectueront de la recherche sur les cultures résistantes à la sécheresse et étudieront des méthodes pour améliorer la reproduction et le bien-être du bétail.

L’Université McGill a reçu pour sa part un million de dollars pour financer deux projets portant sur la génomique médicale et sur les politiques et facteurs sociaux qui s’exercent sur la santé, l’équité et le bien-être des citoyens du Canada et d’ailleurs. Les fonds soutiendront les travaux du Centre d’innovation Génome Québec de l’Université, et de ses établissements partenaires en Angleterre, au Kenya, en Ouganda, au Ghana et en Afrique du Sud. Ils permettront également à 18 étudiants canadiens d’être formés pendant jusqu’à un an à l’Université d’Oxford et dans d’autres laboratoires partenaires. De plus, l’Institut des politiques sociales et de la santé de l’Université McGill offrira des stages et des bourses d’études en arts et sciences aux étudiants du Canada et d’autres pays du Commonwealth.

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