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Actualités

La Conversation Canada s’anime

La version en français du site médiatique publiant des textes rédigés par des universitaires est désormais en ligne.

par PASCALE CASTONGUAY | 06 DÉC 18

La Conversation Canada, soit la version française du site Web qui présente des nouvelles et des observations écrites par des universitaires et révisées par des journalistes, a officiellement été lancée le 4 décembre dernier.

Pour marquer la mise en ligne, Martine Turenne, rédactrice en chef de La Conversation Canada, a voulu proposer un texte original « collé sur l’actualité ». Sachant que la Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l’intelligence artificielle serait signée dans la métropole montréalaise la semaine du lancement de la plateforme, elle a demandé au professeur de l’Université de Montréal Yoshua Bengio d’écrire sur le sujet. « C’est vraiment un bon coup », se réjouit-elle.

En plus des textes rédigés en français par des universitaires canadiens, la plateforme sera notamment alimentée par des articles provenant du site de langue anglaise The Conversation Canada ainsi que des reprises de textes déjà publiés sur La Conversation France. À titre d’exemple de contenu d’abord publié en anglais qui pourrait trouver écho chez le public francophone, Mme Turenne cite l’article portant sur les façons de se débarrasser des mouches à fruits qui a déjà eu du succès en anglais. Il a notamment été le plus lu pendant les neuf premiers mois d’activités de The Conversation Canada.

Également auteur d’un des premiers textes publiés sur la plateforme, Sébastien Parent, chercheur doctoral au Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail et chargé de cours  en droit du travail à l’Université de Montréal, voit dans cette initiative l’occasion « d’établir un dialogue entre le milieu académique et le public en général ». À son avis, pour faire avancer les débats et participer aux réflexions sociales, il ne suffit pas de seulement écrire dans des revues scientifiques.

Comme plusieurs autres avant eux, les médias de langue française au Canada ont dû dans les dernières années revoir leur façon de faire. « Si vous regardez la presse généraliste, qui avant se faisait davantage l’écho de ce qui se publiait dans les universités, elle a moins d’espace, elle a moins de personnel et, évidemment, il y a moins de nouvelles qui circulent », constate Mme Turenne avant de préciser que c’est à ce niveau qu’intervient La Conversation Canada en contribuant à ce que « le savoir universitaire soit le plus accessible et diffusé possible ». D’ailleurs, M. Parent trouve particulièrement intéressante la possibilité pour les médias traditionnels de reprendre des articles de La Conversation Canada pour les publier à leur tour.

Dès le lancement de la plateforme dans le Canada anglais, les universitaires francophones avaient été appelés à proposer des textes afin qu’ils soient publiés en anglais pour la plateforme canadienne ou en français pour celle de la France en attendant que La Conversation Canada soit inaugurée. Une cinquantaine d’universitaires québécois avaient répondu à cet appel en soumettant des articles. Pour le moment, une trentaine de professeurs ont déjà signé un texte, sont en train d’en écrire un ou ont promis de le faire à des fins de publications sur La Conversation Canada. « Le but c’est d’agrandir le groupe à une centaine. Je pense que ça va aller vite à mesure que le site va se faire connaître. »

Quoiqu’elle travaille en collaboration avec des traducteurs et avec les équipes de Toronto et de la France, Mme Turenne est la seule salariée de la nouvelle plateforme. Contrairement à son homologue anglophone qui envoie une infolettre quotidienne annonçant les articles de la journée, à court terme, elle misera plutôt sur une infolettre hebdomadaire. « Quand on commence, on ne peut pas avoir le même réseau qu’on aura dans quatre mois où les professeurs vont mieux nous connaître et pouvoir nous envoyer plus d’idées », explique celle dont l’objectif est de publier un article par jour jusqu’à ce qu’une masse critique lui permette d’en diffuser davantage.

Loin de limiter son recrutement au territoire québécois, La Conversation Canada tient à recruter des « universitaires francophones de partout au Canada ». La rédactrice en chef précise notamment que c’est ce qui explique que l’appellation « Canada (français) » ait été préférée à « Québec » pour l’identifier dans le menu principal du site.

Si l’Université de Montréal a été le premier établissement à se lancer dans ce projet en français à titre de partenaire, La Conversation Canada compte maintenant sur l’appui de l’Université Concordia, le réseau de l’Université du Québec, l’Université Bishop’s et l’Université Laurentienne.

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