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La réforme d’Entrée express profite aux étudiants étrangers qui demandent la résidence permanente au Canada

Selon le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, les étudiants étrangers « feraient les meilleurs Canadiens »

par ANQI SHEN | 29 NOV 16

Les nouvelles règles du processus d’immigration canadien Entrée express facilitent l’obtention du statut de résident permanent pour les étudiants étrangers. En vigueur depuis le 19 novembre, les changements visent à attirer au pays des candidats hautement qualifiés et scolarisés, comme les étudiants étrangers.

Le ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, John McCallum, a profité du congrès annuel du Bureau canadien de l’éducation internationale (BCEI) à Ottawa la semaine dernière pour faire valoir ces réformes. « Lorsque je me demande quelles sont les personnes dans le monde qui feraient les meilleurs Canadiens, celles qui me viennent tout de suite à l’esprit sont les étudiants étrangers, a-t-il affirmé. Nous avons manifestement besoin d’accueillir des immigrants, et nous avons là une source de première qualité dans laquelle puiser. »

Le ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté John McCallum. Photo de Dan Waters.
Le ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté John McCallum à le congrès annuel du Bureau canadien de l’éducation internationale. Photo de Dan Waters.

En 2015, l’ancien gouvernement conservateur a mis sur pied un système de points afin de réunir travailleurs qualifiés et employeurs. Selon les nouvelles règles, on mettra moins l’accent sur les candidats ayant reçu une offre d’emploi valide, et davantage sur ceux qui ont un niveau de scolarité élevé, des aptitudes linguistiques appropriées et de l’expérience de travail au Canada. Après la réception de leur invitation, les candidats ont désormais 90 jours, au lieu de 60 jours, pour présenter une demande.

Auparavant, une offre d’emploi valide appuyée par une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) pouvait valoir 600 points aux candidats. L’EIMT n’est plus requise pour obtenir des points liés aux offres d’emploi dans certains domaines, bien qu’il soit peu probable que les étudiants étrangers occupent de tels postes. Les emplois offerts n’ont plus besoin d’être « permanents », mais ils doivent être d’une durée d’au moins un an. Ce changement sera avantageux pour les travailleurs limités par l’ancien système, comme les professeurs aspirant à la permanence.

Comme les offres d’emploi valides valent désormais de 50 à 200 points, soit moins de points qu’avant, les étudiants étrangers qui n’en ont pas reçu, mais qui ont un permis de travail et, dans certains cas, un premier poste, ont de meilleures chances d’obtenir la résidence permanente par l’entremise d’Entrée express. Il est à noter que les étudiants étrangers recevront dorénavant de 15 à 30 points selon la durée et le niveau de leurs études au Canada.

« La réussite la plus notable [pour les étudiants étrangers] est la reconnaissance de leurs crédits d’études postsecondaires au Canada. C’est un avantage direct pour eux », explique Diana Ning, directrice adjointe des services aux chercheurs et aux étudiants étrangers de l’Université York.

Elle souligne que les voies d’accès à la résidence permanente prévues par Entrée express (le Programme de travail postdiplôme, le Programme des candidats des provinces, la Catégorie de l’expérience canadienne et le Programme fédéral des travailleurs qualifiés) améliorent aussi l’efficacité du processus d’immigration pour les étudiants étrangers.

Le Programme de travail postdiplôme, dans le cadre duquel la plupart des étudiants étrangers obtiennent un permis de travail, est en cours de révision. Le gouvernement fédéral souhaite améliorer le processus de transition vers la résidence permanente. Le nombre de permis de travail accordés a régulièrement augmenté depuis 2009, mais a diminué de huit pour cent en 2015.

Relevant de la compétence des gouvernements provinciaux, le Programme des candidats des provinces, une voie d’accès rapide à la résidence permanente intégrée à Entrée express, a suscité un immense intérêt chez les étudiants et les diplômés étrangers dans plusieurs provinces, ce qui a généré d’importants retards. En Ontario, le volet des diplômés étrangers est suspendu depuis mai en raison du volume élevé de demandes.

Environ 30 pour cent des candidats invités à soumettre leur candidature au programme Entrée express sont des étudiants étrangers, et le gouvernement fédéral s’attend à ce que les changements fassent passer ce taux à 40 pour cent. Lors du congrès du BCEI, M. McCallum a aussi expliqué que d’autres changements seraient apportés au programme en 2017 afin que des points soient accordés aux candidats ayant des frères et sœurs au Canada ainsi qu’aux francophones.

En réponse aux questions qui ont suivi son intervention, M. McCallum a reconnu que l’amélioration du processus de demande d’Entrée express n’est pas terminée et que l’objectif est de réduire le temps d’attente et les problèmes techniques. « Je sais que nous avons beaucoup de travail à faire pour rendre notre système plus efficace et convivial. »

La réforme d’Entrée express coïncide avec la volonté renouvelée du gouvernement libéral d’attirer des étudiants étrangers dans les universités canadiennes. Le rapport de 2016 du BCEI sur les résultats et le potentiel du Canada en matière d’éducation internationale révèle que le nombre d’étudiants étrangers a pratiquement doublé entre 2008 et 2015. Plus de la moitié des étudiants étrangers interrogés par le BCEI en 2015 ont affirmé qu’ils comptaient demander la résidence permanente au Canada après l’obtention de leur diplôme.

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