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L’U de M dans la course pour découvrir la vie extra-terrestre

par JEAN-FRANÇOIS VENNE | 09 DÉC 15
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Interprétation artistique du télescope de James Webb qui sera lancé en 2018. Photo : Northrop Grumman/NASA

La découverte de la vie extra-terrestre est l’objectif du tout nouvel Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx) à l’Université de Montréal (U de M). L’iREX a reçu un gros coup de main de la Fondation de la famille Trottier, créée par Lorne Trottier, fondateur de la compagnie Montréalaise Matrox et passionné d’exploration spatiale, qui a remis un don de un million de dollars à l’Institut. L’argent financera des bourses de recherche couvrant tous les niveaux, du baccalauréat au postdoctorat, afin d’appuyer le recrutement des meilleurs chercheurs locaux et étrangers.

L’iREx est dirigé par René Doyon, professeur d’astrophysique à l’U de M. « Pour la première fois, la création de nouveaux outils comme le télescope James Webb, dont le lancement est prévu pour octobre 2018, permet d’espérer la découverte de la vie ailleurs que sur Terre d’ici une ou deux décennies », soutient le professeur.

Trouver des signes de vie

Découvrir la vie extra-terrestre est le Graal de l’exploration spatiale. Mais de quelle vie parle-t-on? Qu’espèrent trouver les chercheurs? Oubliez E.T. (dommage!) et Alien (ouf!), et pensez plutôt… bactéries et microbes. « La vie microbienne est la plus répandue sur Terre et c’est ce que nous cherchons aussi sur d’autres planètes », précise M. Doyon.

Il ne s’agit donc pas d’observer directement la vie, mais plutôt d’en détecter les effets atmosphériques (biosignature) sur une planète observée. M. Doyon donne l’exemple de l’oxygène sur Terre, qui est produit par les plantes et le phytoplancton. Pas de vie, pas d’oxygène. « Si la vie s’éteignait sur Terre, il ne faudrait que quelques milliers d’années pour que des gaz comme l’oxygène ou le méthane disparaissent. »

Le Canada fournit l’un des quatre instruments embarqués sur le télescope James Webb, dont l’une des utilités sera justement de détecter et de mesurer la composition chimique de l’atmosphère des exoplanètes. M. Doyon est le directeur scientifique de cet instrument, et a contribué à son élaboration. Cet apport vaudra à son équipe un accès privilégié à 450 heures d’observation au tout début de la vie utile de l’instrument.

Un pôle d’excellence

Doyon vise à obtenir 15 millions de dollars en financement sur 10 ans pour l’iREx. « Nous possédons déjà les infrastructures, le financement ira aux cerveaux, notamment par l’entremise de chaires de recherche», explique-t-il. À terme, l’iREx pourrait ajouter trente chercheurs aux vingt qui en font déjà partie.

Le directeur de l’iREx croit que le temps est venu de s’unir pour les chercheurs d’exoplanètes œuvrant à Montréal. Il rappelle que l’Université McGill, qui ne donnait pas dans l’astrophysique il y a à peine 15 ans, a maintenant un groupe de la même taille que celui de l’Université de Montréal auquel elle greffe présentement des spécialistes de la recherche d’exoplanètes.

« La proposition de l’iREx est de rassembler ces forces pour créer un pôle d’excellence de calibre mondial, dit-il. En 2008, nous avons été les premiers à photographier un système de planètes hors de notre système solaire, et nous pourrions être aux premières loges pour une découverte encore plus fondamentale : celle de la vie extra-terrestre. »

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