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Joe Magnet: l’homme d’état par accident

À la suite d’une improbable série d’événements, ce professeur de droit d’Ottawa a épousé la cause constitutionnelle du peuple afar, en Afrique.

par BRAD MACKAY | 02 AVRIL 12

Logia, une petite ville perdue dans le désert du nord de l’Éthiopie. Par une journée torride, Joe Magnet sue à grosses gouttes, patiemment assis dans une salle où chantent 150 soi-disant combattants pour la liberté. Ces hommes appartiennent à la Red Sea Afar Democratic Organization (RSADO). Soutenu par le gouvernement éthiopien, ce groupe paramilitaire lutte pour la défense des droits et la préservation du bien-être des Afars, un peuple nomade présent dans la Corne de l’Afrique depuis plus de 2 000 ans.

Les membres de la RSADO passent la majeure partie de leurs journées à patrouiller le long de la frontière contestée qui sépare l’Éthiopie de l’Érythrée, ainsi qu’à prévenir les attaques d’Al-Shabaab, la célèbre organisation islamiste basée dans la Somalie voisine. Aujourd’hui pourtant, ils sont assis à des pupitres d’écolier dans cette petite salle de classe, dont les murs jaunes sont placardés d’affiches politiques artisanales et de banderoles de la RSADO. M. Magnet, de la faculté de droit de l’Université d’Ottawa, est assis à l’avant, au centre. Il avale de longues gorgées à même une bouteille d’eau pendant que des hommes armés d’appareils photo et de caméscopes se bousculent autour de lui. Il fait 42 C.

Bien qu’il ait l’air mal à l’aise, M. Magnet est là de son plein gré. Il est l’invité d’honneur de l’assemblée, à titre de conseiller juridique du peuple afar. Depuis 18 mois en effet, il le conseille sur une série d’enjeux constitutionnels et liés aux droits de la personne. Constitutionnaliste de renom au Canada, l’homme a jusqu’à présent choisi de ne pas parler publiquement de son action bénévole au profit du peuple afar qui, pour sa part, est loin de faire preuve de la même retenue.

Au terme de la première visite de M. Magnet au sein de leur territoire vaste et aride en 2010, les Afars ont en effet rédigé d’innombrable articles à son sujet et publié sur YouTube plus d’une demi-douzaine de vidéos de l’événement. Ils ont même décidé d’abandonner l’appellation d’origine de la RSADO pour mieux refléter les idées de M. Magnet, qu’ils ont baptisé du nom tribal, Madab-abba – « le père de la Constitution ».

C’est pour dire au revoir à M. Magnet au terme de sa deuxième visite chez eux en octobre dernier que les soldats, les dirigeants et les anciens de la RSADO sont réunis aujourd’hui. Après une série d’hommages et de témoignages, c’est au tour de M. Magnet de s’exprimer. Un interprète traduit ses propos, à la fois élogieux et rassurants. L’auditoire l’écoute avec attention et l’acclame.

Au terme de l’intervention de M. Magnet, un groupe d’aînés s’avance pour lui remettre une reproduction du sigle de la RSADO, ceinte d’un cadre doré. Ému par cet humble présent, fait avec cœur, le professeur brandit le cadre bien haut, à bout de bras, dans un geste impulsif de joie et de triomphe. Les hommes l’acclament toujours au moment où il quitte les lieux avec, sur le visage, un sourire ravi.

Quelques minutes plus tard, dans la savane, Madab-abba s’arrête devant un Land Cruiser immobile. Il réfléchit à l’étrange scénario qui vient de se dérouler. « Mais qu’est-ce que je fais ici?, se demande-t-il. Non mais, pour qui je me prends? Le Che Guevara juif? »

C’est une bonne question, d’ailleurs typique de cet homme doté d’une vision du monde extrêmement large. Après tout, il est ce qu’il est : un homme de 65 ans, juif et végétarien, qui travaille pour des musulmans éleveurs dans l’un des endroits les plus torrides et dangereux de la planète. En cet instant, son grand copain, l’avocat d’Ottawa Lawrence Greenspon, dirait de lui qu’il traverse un de ses « moments à la Woody Allen » – un moment où il prend pleinement conscience de la comédie humaine et de son rôle dans celle-ci.

Joe Magnet n’est pas dupe : il sait qu’il est étrange qu’il soit perçu comme un homme d’État par un peuple aussi tenace et fier que les Afars. Il y a encore quelques années, il ne savait absolument rien d’eux. Il n’a eu vent de leur existence qu’en 2008 par hasard, en discutant avec Warren Creates lors d’une fête de Noël entre voisins. Célèbre avocat spécialiste du droit de l’immigration, M. Creates lui avait alors parlé de son travail bénévole au service d’une obscure tribu d’éleveurs, en Éthiopie.

Quelques semaines plus tard, lors d’un déjeuner entre les deux hommes, M. Creates est revenu sur le sujet, parlant avec enthousiasme à M. Magnet de Can-Go Afar, l’organisme de bienfaisance qu’il avait fondé et qui fabriquait des filtres à eau, finançait des écoles, créait des bourses d’études et venait en aide aux réfugiés afars, persécutés en Érythrée depuis la scission du pays et de l’Éthiopie en 1991. M. Creates lui a montré et narré des récits, si bien que le déjeuner s’est vite transformé en séance de recrutement.

« Je voyais se présenter à moi l’occasion d’une grande aventure, me confiait récemment M. Magnet dans sa maison à Ottawa, mais j’ignorais ce que M. Creates attendait précisément de moi. Et puis, j’avais à l’époque une fille encore jeune, j’avais peur qu’il puisse m’arriver quelque chose, j’hésitais… » Il faut également préciser que, à cette époque, M. Magnet ne cherchait plus à « étoffer son curriculum vitae ».

En effet, le nom de Joe Magnet est devenu au Canada depuis 35 ans synonyme de droits des minorités et de droit constitutionnel. Paru il y a près de 30 ans, le premier de ses 18 ouvrages, Constitutional Law of Canada, en est à sa neuvième édition et reste l’un des ouvrages de référence en matière de droit constitutionnel canadien.

Au fil des ans, en plus de son travail de professeur et d’universitaire, M. Magnet a fait office de conseiller juridique dans le cadre de plus de 200 dossiers constitutionnels, en Ontario, au Québec, au Manitoba et devant la Cour suprême du Canada. Certains de ces dossiers relatifs aux minorités religieuses, aux groupes de femmes et aux minorités francophones, ont fait grand bruit. Le dernier, lié à une affaire phare au Manitoba, lui a valu des courriers haineux et des menaces de mort.

Ainsi, depuis 20 ans, M. Magnet se consacre surtout aux dossiers relatifs aux peuples autochtones. Devenu en 1999 chef du contentieux du Congrès des peuples autochtones, il est actuellement engagé dans trois grands dossiers qui touchent les Premières Nations, dont l’un porte sur un traité territorial en Ontario.

« Je savais qu’il était respecté en matière de droit des Canadiens autochtones, raconte M. Creates. Je me suis dit qu’il y avait des points communs entre eux et les Afars qui sont aussi des Premières Nations. » Finalement, malgré ses réticences initiales, M. Magnet a pris contact avec les Afars et depuis n’a cessé de s’engager à leur côté.

Les Afars sont aujourd’hui répartis dans l’ensemble de la Corne de l’Afrique, mais la vaste majorité de sa population (1,25 million d’individus) vit dans la rude région éthiopienne du Danakil, constituée de déserts et de savanes. Bien qu’ils soient peu connus hors de l’Éthiopie, les Afars sont riches d’une longue histoire qui remonte à l’époque de l’Ancien Testament, voire plus loin si l’on en croit les ethnographes. Selon les linguistes, le mot « Afar », qui signifie « peuple », pourrait même être à l’origine du mot « Afrique ». Par ailleurs, les restes de l’hominidé de 3,2 millions d’années, Lucy, la plus ancienne preuve de vie humaine sur Terre, ont été découverts dans la dépression du Danikil, territoire ancestral des Afars décrété depuis « berceau de l’humanité ».

Le Danakil est également l’un des endroits les plus chauds au monde. Le mercure peut dépasser les 50 C en été. Pour les Afars, parcourir le désert à pied avec chèvres, moutons ou bétail est donc particulièrement pénible. Pourtant, malgré la rudesse de leur mode de vie et leur réputation de férocité, les Afars sont qualifiés de bons, généreux et humbles par les personnes qui, comme M. Creates, ont été directement en contact avec eux.

M. Magnet a donc rapidement été séduit par ce peuple. Selon M. Creates, il ne lui a fallu que quelques mois pour prendre profondément et définitivement à cœur la cause des Afars.

En juillet 2010, les deux hommes se sont rendus ensemble à Samara, la capitale de la région afar, une ville isolée sise sur un haut plateau à plus de 600 km au nord d’Addis-Abeba. « J’attendais très peu de ce voyage, raconte M. Magnet. On m’avait demandé de venir, mais j’ignorais pourquoi exactement. »

Lors de ce premier voyage, M. Magnet s’est entretenu avec le président de la région afar et a prononcé un discours louant le fédéralisme multiethnique, cadre constitutionnel dont le Canada représente selon lui un brillant exemple. Le tournant de sa visite est survenu lorsqu’un groupe d’aînés afars a demandé à le rencontrer, ce qui s’est fait de nuit, sous les étoiles. M. Magnet et quelques autres personnes se sont retrouvés à une immense table en compagnie de quelque 200 aînés et chefs de clan.

« On nous a fait asseoir au bout de la table, sans que nous sachions pourquoi. Nous avons obéi, puis commencé à bavarder, à blaguer. Nous attendions que quelque chose se passe, qu’un événement survienne. Nous n’avions pas compris que notre simple présence constituait pour ces gens un événement en soi. »

Un des aînés s’est finalement levé et a pris la parole : « Je ne suis pas un homme instruit, a-t-il dit. Je ne sais ni lire ni écrire, mais je sais une chose : nous ne nous sentons pas respectés ici, nous n’aimons pas ce que nous voyons. »

M. Magnet a écouté avec attention cet homme raconter entre autres les violations des droits de la personne en Érythrée et les camps débordants de réfugiés afars.

« Joe a vécu chez les Afars plusieurs moments forts qui lui ont fait prendre conscience du rôle qu’il pouvait jouer, raconte M. Creates. Ce moment a été l’un d’eux.»

Quand l’homme s’est tu, M. Magnet a pris la parole : « Vous ne savez peut-être ni lire ni écrire, mais le respect que tous ces gens vous portent indique clairement que vous êtes un homme sage. Je le constate moi-même et je tiens à vous dire que je suis venu ici pour contribuer à la résolution de vos problèmes. Je ne ménagerai pas mes efforts, croyez-moi.

« À cet instant, se souvient-il, j’ai compris que je venais d’être propulsé au centre de l’action. »

Depuis lors, il a consacré des centaines d’heures à la cause afar; il a rencontré le ministre des Affaires étrangères et divers hauts fonctionnaires éthiopiens pour les informer de ses activités dans le pays; œuvré à l’approvisionnement en nourriture et en vêtements des camps de réfugiés; rédigé deux plaintes au nom des Afars, l’une pour le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’autre pour le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des peuples autochtones. Cette dernières vise à faire en sorte que les Afars soient reconnus comme peuple autochtone.

« Les Afars sont fiers de leur appartenance ethnique, de leur langue, de leur religion, de leur territoire et de leur mode de vie difficile, dont peu d’étrangers ont conscience et qui risque de connaître sous peu une transformation rapide, explique M. Magnet. D’un point de vue intellectuel, leur situation est passionnante et se compare à de nombreuses autres un peu partout dans le monde au sein des fédérations mises à mal par les politiques identitaires. Voir les choses sous cet angle a éveillé un vif intérêt chez moi. »

À ce jour, la plus importante contribution de M. Magnet à la cause afar réside sans doute dans la Déclaration de Samara, un document qui condamne « les tueries, la persécution, la répression, les expulsions et les autres traitements illégaux » dont les Afars sont constamment victimes de la part des forces érythréennes. Ce document appelle en outre la communauté internationale à agir pour mettre fin à ces atrocités et propose même, ce qui en constitue peut-être l’aspect le plus controversé, la mise en place d’un cadre constitutionnel multiethnique pour l’Érythrée – qu’il considère comme un échec en tant qu’État.

Selon M. Magnet, 21 ans après avoir obtenu son indépendance, l’Érythrée est devenue une dictature brutale, à deux doigts d’un soulèvement digne du Printemps arabe. « Si Cuba est une prison, dit-il, l’Érythrée est une salle de torture. »

M. Magnet n’est pas le seul à voir les choses ainsi. L’Érythrée figure en effet depuis cinq ans en queue de peloton de l’Indice de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontière, derrière la Chine et la Corée du Nord. Elle est également accusée par la CIA d’être une plaque tournante du trafic d’êtres humains et a fait l’objet à deux reprises de sanctions de l’ONU pour, entre autres, avoir fourni argent et armes à Al-Shabaab.

C’est entre autres pour ces raisons que la RSADO a été constituée. L’organisation, qui comptait parmi les groupes qui se sont battus pour l’indépendance de l’Érythrée au côté du chef rebelle Isaias Afewerki, devenu depuis président du pays, estime que les Afars ne jouissent toujours pas des droits et libertés qui leur avaient été promis avant la révolution. À ses yeux, les Afars sont victimes d’intolérance, de discrimination et de persécution de la part du régime actuel, accusé entre autres d’emprisonnements injustifiés, de torture et d’assassinats.

Jusqu’à récemment, la stratégie de la RSADO pour renverser le régime passait principalement par l’action armée. L’organisation faisait régulièrement état par communiqué de presse de ses actions militaires en Érythrée, se vantant du nombre de soldats ennemis tués ou capturés.

En tant qu’humaniste, M. Magnet rêve du jour où la minorité afar pourra vivre en Érythrée sans avoir peur et n’appuie pas le recours à l’action armée. Ses idées en matière de réforme constitutionnelle semblent d’ailleurs déjà avoir influé sur la vision du monde de la RSADO qui, sans pour autant renoncer aux armes, a souscrit au point de vue de M. Magnet et partiellement adopté son langage. On trouve en effet désormais sur le site Web de la RSADO une évocation du concept de fédéralisme de John A. MacDonald et même, sous le nom de l’organisation en page d’accueil, la devise « Droit à l’autodétermination jusqu’à la sécession », inspirée de la Déclaration de Samara bien que ce droit fasse toujours débat en Afrique et même parmi les Afars.

Pour le professeur Magnet, le fédéralisme multiethnique à la canadienne est une solution aux problèmes des Afars en Érythrée.

« L’histoire a montré que c’est la seule solution qui fonctionne dans de telles situations, explique-t-il. L’exemple canadien est éloquent. Si les concessions nécessaires n’avaient pas été faites, le Canada tel qu’on le connaît aujourd’hui n’existerait sans doute pas. Il aurait probablement éclaté dans les années 1980. Les rajustements apportés ont été difficiles, mais salutaires. Le fédéralisme multiethnique est gage de liberté et de responsabilisation pour les peuples. »

Depuis février 2012, M. Magnet réalise un documentaire consacré à la vie des Afars, à ce tournant critique de leur histoire. Même la nouvelle de l’attaque d’un groupe de touristes par une bande armée inconnue près d’Erta Ale, qui a fait cinq morts, ne l’a pas convaincu de changer de stratégie.

L’action de M. Magnet a reçu l’aval officiel du gouvernement éthiopien. Le consul général d’Éthiopie au Canada, Michael Tobias Babisso, parle d’ailleurs de lui en ces termes : « C’est un universitaire respecté et un avocat accompli, et un être humain remarquable. Le travail qu’il a accompli depuis quelques années a beaucoup apporté au peuple afar et à l’Éthiopie dans son ensemble. Tant le gouvernement fédéral éthiopien que celui de la région afar approuvent son action, sans réserve. Nous le remercions pour son impressionnante détermination. Nous rendons hommage au “professeur Joe” et l’encourageons à continuer. »

Ahmed Youssouf Mohammed, un Canadien d’origine afar qui a accompagné M. Magnet en Éthiopie qualifie l’homme de véritable « cadeau du ciel ».

« Les Afars n’ont jamais eu autant de rêves et d’aspirations qu’aujourd’hui, dit-il. Le fait que quelqu’un comme Joe épouse notre cause est un vrai miracle. »

En mars dernier, M. Mohammed a présenté à M. Magnet la citoyenneté afar honorifique. « Il est l’un de nous désormais, explique M. Mohammed. Non pas parce qu’il partage notre religion, notre régime alimentaire ou quoi que ce soit du genre, mais parce que nous l’aimons et qu’il nous aime. Nous le voyons comme un conseiller, comme un homme en qui nous pouvons avoir confiance. Il est tout cela, et plus encore… »

Brad Mackay est un journaliste d’Ottawa qui a écrit pour le Globe and Mail, le National Post, le Toronto Life et Maclean’s.

Bref portrait du peuple afar

Peu connu à l’extérieur de l’Afrique, le peuple afar constitue une minorité autochtone de la Corne de l’Afrique. Ses membres sont majoritairement de confession islamique, et vivent de manière nomade et pastorale, se spécialisant dans l’élevage des animaux, y compris l’élevage de chèvres, de moutons et de bétail sur leurs terres arides.

Les hommes afars se distinguent par leur fotas (sarong) coloré, le couteau gille recourbé qu’ils portent constamment et leurs cheveux frisés qu’ils enduisent de beurre de chameau. Les femmes afars portent des tresses sur le front et parfois des bijoux en or qui leur couvrent partiellement le visage.

Bien que leur mode de vie nomade rende difficile le recensement de la population, on estime entre trois et 3,5 millions le nombre d’afars répartis dans trois pays : l’Éthiopie, le Djibouti et l’Érythrée. La majorité (entre 1,3 et deux millions) vit en Éthiopie, et le reste est divisé entre le Djibouti et l’Érythrée.

Les Afars, qui forment l’une des nombreuses ethnies distinctes de l’Éthiopie (parmi lesquelles on retrouve aussi les peuples oromo et tigray), composent environ deux pour cent de la population du pays. Sur le territoire éthiopien, la majorité demeure dans la région afar des basses terres, l’un des neuf états ethniques fédérés qui possèdent leurs propres gouvernements et représentants élus. La région afar couvre la dépression de Danakil, un des endroits les plus bas et les plus chauds au monde où se trouve l’Erta Ale (montagne qui fume), un volcan actif et son lac de lave qui attirent le tourisme.

De nombreux Afars ont été mêlés à la guerre de Trente Ans menée par l’Érythrée pour acquérir son indépendance de l’Éthiopie. Après l’indépendance de l’Érythrée, en 1991, plusieurs organisations afars se sont formées pour défendre les droits d’un demi-million d’Afars restés dans le nouveau pays. Aujourd’hui, la Red Sea Afar Democratic Organization (RSADO) est l’un des groupes de défense les plus importants. Composée de combattants pour la liberté afars, la RSADO s’est engagée à défendre les droits des Afars restés en Érythrée, à appuyer les populations afars réfugiées de l’Érythrée et à revendiquer leur terre ancestrale située en Érythrée.

Rédigé par
Brad Mackay
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  1. Ainan kadafo / 28 mai 2013 à 10:07

    Nous remercion,notre frere magnet ki defend nos droits et qui cherche nos droit bafouet il y’a longtemp.Bravo et merci m magnet,ns vous souhaitons et esperon une fin heureux.

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