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Conseils carrière

Comment remplir une demande de bourse de recherche des IRSC

Suivez les règles.

par DAVID KENT | 07 AOÛT 12

Les taux actuels d’obtention de subventions au Canada ont de quoi faire rougir. En effet, seuls neuf pour cent des demandeurs de bourses de recherche postdoctorale auprès du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) ont obtenu des fonds en 2011, et les taux de réussite aux Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et au Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) ne sont pas tellement plus élevés.

Bien que les taux aient sans doute augmenté cette année, il y aura toujours des chercheurs qui méritent de recevoir du financement, mais n’en obtiennent pas. Cela dit, après avoir essuyé de nombreux refus et réussi à décrocher quelques bourses d’études et de recherche, j’en suis venu à quelques conclusions qui, je l’espère, vous aideront à préparer vos demandes de bourses aux IRSC.

Que ça vous plaise ou non, les IRSC énoncent très explicitement leurs attentes et adhèrent à un processus de demande extraordinairement transparent. Il vous suffit de consulter les guides des évaluateurs des bourses de recherche postdoctorale et des bourses de recherche au doctorat publiés sur le site Web de l’organisme. Vous constaterez que la pondération des critères diffère pour ces deux types de bourses de recherche, mais que tout est clairement défini.

Dans le cas des demandes de bourse de recherche au doctorat, une valeur similaire est accordée aux trois critères généraux : les réalisations du candidat (publications, autres activités de recherche et rendement universitaire) représentent 35 pour cent de la note, les caractéristiques et aptitudes du candidat, 40 pour cent, et le milieu de formation en recherche, 25 pour cent.

Dans le cas des demandes de bourse de recherche postdoctorale, une place beaucoup plus importante est accordée au parcours et aux caractéristiques du candidat. Les données du candidat – publications, prix, bourses et distinctions, plans de formation et projet de recherche proposé – représentent 60 pour cent de la note. Les publications gagnent en importance (passant de 10 à 35 pour cent), et le rendement universitaire est à peine pris en compte (passant de 15 à moins de cinq pour cent, au sein d’une sous-catégorie qui inclut les prix, les bourses et les distinctions). Vous devez absolument lire les guides des évaluateurs pour savoir quels sont les éléments à mettre de l’avant dans votre demande afin qu’elle soit prise au sérieux. À la suite de votre lecture, les quelques conseils suivants vous seront sans doute utiles :

Soyez réaliste

Si vous envisagez de présenter une demande de bourse de recherche postdoctorale aux IRSC, mais que vous n’avez aucune publication, ne perdez pas votre temps. Il est irréaliste de penser d’obtenir une bourse dont le taux d’obtention oscille entre et 10 et 20 pour cent si vous perdez d’emblée 35 pour cent de la note. Ce genre de constat est douloureux, mais le temps gagné en ne préparant pas la demande de bourse pourra être consacré à la rédaction d’un compte rendu, au rattrapage de vos lectures ou à la réalisation de quelques expériences supplémentaires.

Saisissez l’importance d’avoir de bonnes lettres de recommandation

L’importance de bonnes lettres de recommandation est d’autant plus grande dans le cas des bourses de recherche doctorale, car 40 pour cent de la note repose sur la perception de vos caractéristiques et de vos aptitudes par vos références. Celles-ci sont appelées à vous accorder des notes et à décrire brièvement vos aptitudes. Les évaluateurs doivent déterminer dans quelle mesure ces descriptions sont conformes aux notes accordées, puis accordent leur note en fonction de leur « impression générale ». La valeur de ce critère diminue à 20 pour cent dans le cas des demandes de bourse de recherche postdoctorale, mais elle demeure deux fois plus élevée que celle du projet de recherche proposé, ce qui montre l’importance de faire bonne impression sur les personnes qui savent comment rédiger de bonnes lettres de recommandation.

Prenez votre projet à cœur

Dix pour cent de la note accordée aux demandes de bourse de recherche postdoctorale dépendent directement des « plans du candidat ». Vous ne devez donc pas vous contenter d’écrire : « Dans cinq ans, j’aimerais idéalement occuper un poste de professeur menant à la permanence dans une université canadienne chef de file dans le domaine biomédical. » Le système de notation des IRSC est tellement compartimenté que cette section pèsera aussi lourd dans la balance que le projet de recherche que vous proposez. C’est sans doute mal équilibré, mais l’importance accordée aux plans du candidat est indéniable. Vous aurez été prévenu!

Les articles comme celui-ci visent d’abord et avant tout à convaincre les candidats potentiels à visiter le site Web des IRSC et à lire les règles. Je ne fais pas référence aux règles relatives à la pagination et à la largeur des marges – bien que des points puissent être soustraits si ces éléments ne sont pas respectés –, mais plutôt au type de candidats que l’organisme cherche à financer. Tentez de déterminer si vous êtes réellement ce type de candidat.

Si vous croyez satisfaire aux critères, tentez votre chance et remplissez une demande. C’est un processus douloureux, d’autant plus que les taux d’obtention sont peu élevés, mais, comme le montre mon parcours, il est possible d’essuyer plusieurs refus auprès des trois organismes subventionnaires de recherche avant de décrocher une bourse doctorale et une bourse postdoctorale des IRSC. Personnellement, je remercie chaque jour le dieu des subventions d’avoir diminué l’importance accordée aux notes.

David Kent est boursier postdoctoral des IRSC à l’Université Cambridge, au Royaume-Uni. Il a reçu de nombreuses bourses d’études et de recherche, dont deux provenant d’importants organismes subventionnaires canadiens, et d’autres de l’Institut national du cancer du Canada, du Réseau des cellules souches et de la Fondation Michael Smith pour la recherche en santé.

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