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Conseils carrière

Comment survivre à sa première année d’études aux cycles supérieurs – Partie II

Cinq conseils pratiques pour vaincre le choc culturel du milieu universitaire

par NANDA DIMITROV | 17 NOV 08

En visite à l’étranger, l’ouverture d’esprit, la souplesse et la volonté d’avoir recours à ses émotions afin de résoudre des problèmes sont souvent nécessaires pour vaincre le choc culturel.

Le choc culturel du milieu universitaire n’échappe pas à la règle : des recherches dans le domaine de la psychologie interculturelle démontrent que la tolérance à l’ambiguïté, l’autonomie, la curiosité et la cordialité des relations interpersonnelles sont toutes des caractéristiques qui facilitent l’adaptation à la culture de sa discipline aux cycles supérieurs.

Quel que soit le stade du choc culturel que vous vivez, les cinq conseils qui suivent vous aideront à progresser, à acquérir de la confiance et à vous sentir à votre place au sein de votre discipline. Ils pourraient même vous servir bien après votre première année d’études aux cycles supérieurs.

Conseil no 1 : Ayez le sens de l’humour

Aborder l’apprentissage d’une nouvelle culture avec humour facilite la tâche et réduit la pression associée au choc culturel. Robert Kohls, chercheur en interculturalisme, considère l’humour comme « la meilleure arme pour contrer le désespoir » pendant une transition culturelle.

Ainsi, si, au cours d’une fête à votre département, vous interrogez un universitaire à l’allure jeune au sujet de sa thèse et que vous apprenez que vous vous adressez à un professeur permanent, ne soyez pas trop embarrassé. Riez, excusez-vous et espérez finir votre thèse avant d’avoir les cheveux gris.

Conseil no 2 : Sachez que vous avez droit à l’erreur

Avant de maîtriser une nouvelle culture, tout le monde fait des erreurs. Essayez toutefois de faire vos erreurs dans un cadre sûr.

Tous se voient un jour ou l’autre refuser des articles par des revues. Soumettez-en et attendez le refus. Les évaluateurs vous fourniront des commentaires constructifs qui vous aideront à améliorer votre rédaction. Suivez une formation d’assistant à l’enseignement et exercez-vous à enseigner sans risque, devant des pairs. Demandez à votre directeur de vous laisser présenter un court exposé de 10 minutes en classe en guise de préparation aux exposés plus longs que vous aurez à présenter à de larges auditoires au cours de votre carrière universitaire.

Conseil no 3 : Profitez des « informateurs »

Demandez à des membres chevronnés de votre discipline universitaire de vous expliquer clairement les normes à respecter au sein de votre discipline.

Ces mentors peuvent être des étudiants aux cycles supérieurs plus avancés que vous, des professeurs ou des collègues d’une autre université rencontrés à une conférence. Le secrétaire de votre département pourra aussi vous informer des normes d’interaction sociale qui ont cours.

Considérez-les comme des guides; demandez-leur de vous expliquer les règles tacites de réseautage entre chercheurs à l’occasion des conférences universitaires, de vous présenter des façons acceptables de critiquer le travail de grands théoriciens et de vous dire ce qu’ils attendent de vous lorsque vous travaillez ensemble à des recherches en laboratoire.

 

Conseil no 4 : Soyez réalistes par rapport à vos réalisations

N’essayez pas d’accomplir trop de choses au cours du premier semestre, et même de la première année. Ceux qui se fixent quelques objectifs réalistes pour la période d’adaptation culturelle ont davantage de chances de les atteindre que ceux qui sont trop ambitieux.

En vous fixant quelques objectifs à atteindre la première année, vous pourrez vous familiariser avec votre discipline et aborder des tâches importantes comme votre thèse ou des examens complets pendant les deuxième et troisième années de votre programme. Faites le point sur vos réalisations à la fin de chaque semestre et fixez par écrit des objectifs réalistes pour le semestre suivant.

Conseil no 5 : Apprenez le vocabulaire propre à votre discipline

Dès le départ, portez attention à la façon dont les chercheurs de votre discipline écrivent et parlent, et non seulement à ce dont ils parlent.

Plus tôt vous serez capable de communiquer comme un ingénieur ou un informaticien, plus tôt vous serez considéré comme un chercheur en mesure d’apporter quelque chose à sa discipline.

Pendant votre première année d’études aux cycles supérieurs, vous êtes comme un ethnographe effectuant une observation participante de la culture de sa discipline.

Prêtez attention aux types de recherches que les chercheurs chevronnés préfèrent ainsi qu’aux travaux qu’ils critiquent et à la façon dont ils les critiquent. Observez comment ils réagissent lorsque quelqu’un transgresse par mégarde les normes de la discipline qui ont trait à la collégialité, à la collaboration et au style de présentation.

Nanda Dimitrov est directrice adjointe du Teaching Support Centre de la University of Western Ontario.

Ouvrages recommandés :

BOYLE, P. et B. Boice. « Best Practices for Enculturation: Collegiality, Mentoring, and Structure ». Dans New Directions For Higher Education, de M. S. Anderson (Ed.), San Francisco, Jossey-Bass, 1998, 101, p. 87-94.

WARD, C., S. Bochner et A. Furnham. The Psychology of Culture Shock, 2e éd., Philadelphia, Routledge, 2001.

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