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Conseils carrière

Conseils pour bâtir un profil universitaire en prévision du marché du travail

Ce qu’il faut faire et ne pas faire en matière de recherche, d’enseignement et de services afin d’obtenir une entrevue pour un poste universitaire.

par ADAM CHAPNICK | 23 MAR 10

Bien que de nombreux aspirants universitaires apprécient le mode de vie estudiantin, il est difficile d’imaginer qu’ils puissent se réjouir du revenu qui l’accompagne. Compte tenu de la féroce concurrence qui se livre sur le marché des emplois menant à la permanence, les étudiants aux cycles supérieurs doivent absolument accorder sans tarder de l’importance à leur parcours professionnel. C’est ce parcours, soit la réputation que vous avez acquise grâce à vos réussites universitaires, qui vous permettra d’obtenir une entrevue. Des indices laissent croire que si vous êtes convoqué à une entrevue (à l’extérieur de votre établissement d’attache), même si vous n’êtes pas retenu, il y a de fortes chances que votre persévérance et votre souplesse en ce qui concerne vos exigences vous valent ultérieurement le poste permanent que vous convoitez.

Dans cet esprit, quelle est la meilleure façon pour vous, en tant qu’étudiant aux cycles supérieurs, de vous mettre en valeur auprès des comités d’embauche?

D’abord et avant tout : Terminer vos études. Si votre thèse est inachevée, un comité peut facilement vous rayer de sa liste de candidats potentiels.

Si vous passez au premier tour, vous serez normalement évalué en fonction de quatre critères généraux : la recherche, l’enseignement, les services et la compatibilité. Les trois premiers critères sont de votre ressort, ce qui n’est pas le cas du dernier.

Recherche

La recherche est habituellement quantifiée à trois niveaux : les subventions et bourses obtenues; les ouvrages et articles publiés et les conférences et autres exposés publics donnés.

Sans perdre de vue l’objectif qui consiste à améliorer votre profil de recherche sans repousser la date d’obtention du diplôme, envisagez les démarches suivantes :

À FAIRE

  • Terminer vos études au plus tôt.
  • Présenter régulièrement des demandes de subventions.
  • Tirer parti de tout ce que vous rédigez dans le cadre de vos études : transformez vos dissertations universitaires en articles; rédigez des comptes rendus critiques de vos livres de référence pour des revues importantes.
  • Donner des conférences reposant sur vos dissertations universitaires.
  • Présenter des exposés portant sur des travaux de recherche que vous avez effectués.

À NE PAS FAIRE

  • Rédiger des articles qui n’ont aucun lien avec vos travaux universitaires ou avec votre thèse à moins d’avoir la garantie qu’ils seront publiés.
  • Vous sentir coupable de demander des lettres de recommandation.
  • Organiser des conférences à moins que vous n’ayez la certitude qu’elles mèneront à la publication d’ouvrages et réviser des livres à moins d’être certain qu’ils seront publiés rapidement.
  • Rédiger pour des conférences de nouveaux articles que vous ne prévoyez pas publier.
  • Passer des jours à mettre au point de nouveaux exposés que vous ne présenterez qu’une seule fois.

 

Enseignement

Il existe quatre types fondamentaux d’expérience en enseignement : les charges de cours, l’assistanat à l’enseignement, l’enseignement de la rédaction et le travail dans un centre de perfectionnement pédagogique.

Si vous cherchez un poste universitaire traditionnel, les deux premiers sont les plus importants. Les deux derniers (et tout particulièrement l’enseignement de la rédaction) pourraient se révéler utiles lorsqu’il s’agit de postuler un emploi auprès d’établissements offrant surtout des programmes au premier cycle. Si vous cherchez à maximiser vos expériences, envisagez les tâches suivantes :

À FAIRE

  • Donner des cours dans votre domaine de recherche si vous pouvez les préparer rapidement.
  • Donner des cours exploratoires de première et de deuxième années. C’est cette expérience que recherchent les comités d’embauche.
  • Aider votre superviseur de recherche en enseignant une ou deux fois dans le cadre de ses cours.
  • Accepter une tâche de correction si cela vous permet d’entrer en contact avec un nouveau superviseur.
  • Travailler dans un centre de formation en rédaction si cet emploi est bien rémunéré et la clientèle étudiante diversifiée.

À NE PAS FAIRE

  • Donner des cours uniquement pour l’argent. La somme que vous gagnerez ne vaut pas le temps que vous y passerez.
  • Donner des cours dans un domaine autre que votre champ d’expertise général avant d’avoir terminé votre thèse.
  • Vous priver d’entrer en contact avec d’autres examinateurs potentiels (en enseignement) en étant l’assistant du même superviseur chaque année.
  • Croire qu’une tâche de correction revêt une quelconque valeur à titre d’expérience en enseignement sur le marché du travail.
  • Travailler dans un centre de formation en rédaction plus de 10 à 12 heures par semaine. Cela vous épuisera.

Autres occasions d’enseignement

Puisque les universités étudient les enjeux de l’enseignement et de l’apprentissage, d’autres façons moins traditionnelles de démontrer votre engagement en matière d’enseignement comptent également :

  • Suivre à titre d’étudiant, ou d’auditeur, un cours sur les méthodes d’enseignement universitaires.
  • Rédiger un énoncé philosophique sur l’enseignement ou un texte manifestant votre intérêt pour l’enseignement.
  • Commencer à compiler un dossier d’enseignement.
  • Superviser une étude indépendante aux cycles supérieurs; choisissez des étudiants particulièrement forts et encouragez-les à présenter ou à publier leurs travaux.

Services

Les services rendus à votre établissement remplissent deux fonctions importantes : ils témoignent de votre esprit d’équipe et vous donnent une idée de la façon dont les départements et les comités d’embauche fonctionnent réellement.

En gardant ces objectifs à l’esprit, sans oublier de terminer vos études dans les meilleurs délais, envisagez les services suivants :

À FAIRE

  • Accepter de participer à un comité de recrutement ou d’embauche
  • Vous porter volontaire pour participer à des comités de permanence et de promotion qui ne concernent personne que vous connaissez ou avec qui vous travaillez.

À NE PAS FAIRE

  • Négliger de considérer la participation à votre conseil des étudiants aux cycles supérieurs comme une excellente occasion de tisser des liens sociaux.
  • Trop vous investir dans des comités qui se concentrent sur l’élaboration de programmes d’études. Ils exigent trop de temps pour une personne qui n’a pas terminé sa thèse.

Pour un complément d’information sur le sujet, consultez le nouvel ouvrage de Paul Gray et David E. Drew intitulé What They Didn’t Teach You in Graduate School (Stylus Publishing, 2008).

COMMENTAIRES
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  1. Menel BEN TAHER / 16 juillet 2020 à 20:40

    Merci pour cet article clair, bref et pertinent !

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