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Conseils carrière

Des études de cas pour faciliter la transition entre l’université et le milieu du travail

« Il est difficile de se découvrir une passion pour une profession sans en faire l’expérience. »

par MICHAEL FREEMAN | 07 SEP 17

Ce que les employeurs cherchent avant tout, c’est la confiance. Ils souhaitent voir cette confiance chez les gens qu’ils embauchent et avoir confiance en eux; savoir qu’ils accompliront bien le travail. Toutefois, pour les étudiants aux cycles supérieurs en sciences de la vie qui aspirent à une carrière hors du milieu universitaire et de la recherche, il est souvent difficile d’atteindre un tel niveau de confiance. Il ne leur suffit pas de connaître les mathématiques de niveau avancé ou de comprendre les subtilités du métabolisme du cancer du sein triple négatif. Il leur faut aussi savoir s’ils ont le potentiel (et même l’intérêt) nécessaire pour faire carrière dans un domaine donné, et ils doivent en outre démontrer leurs compétences à un employeur.

C’est alors qu’un essai clinique peut s’avérer incontournable. « L’entrevue d’information permet de bien se renseigner sur une profession, mais il est difficile de se découvrir une passion pour celle-ci sans en faire l’expérience », déclare Sarah Farr, candidate au doctorat au département de médecine laboratoire et de pathobiologie à l’Université de Toronto.

Le Science Career Impact Project (SCIP), une organisation bénévole de Toronto, et la Life Sciences Career Development Society (LSCDS), une organisation à l’Université de Toronto dirigée par des étudiants, ont voulu dissiper les craintes qui s’emparent des candidats lors de leur transition de l’université au milieu du travail, tout autant que celles des recruteurs. Les deux organisations ont créé le programme Industry Team Case Study (ITCS), grâce auquel les étudiants conçoivent et réalisent des projets en vue d’une carrière. Les participants acquièrent ainsi un savoir-faire pertinent pour le milieu du travail, s’y font connaître et étoffent leur dossier de candidature.

« Les stagiaires en sciences qui cherchent un emploi hors du milieu universitaire et de la recherche-développement doivent surmonter deux grandes difficultés : se vendre efficacement et démontrer qu’ils pourront accomplir le travail. Nous avons pensé que les étudiants obtiendraient plus facilement un premier emploi s’ils accompagnaient leur lettre de présentation et leur curriculum vitæ d’un portfolio de réalisations pertinentes », explique David Sealey, cofondateur du SCIP.

À la mi-année de 2016, le SCIP et la LSCDS ont lancé le premier cycle du programme. Pour soumettre leur candidature, les étudiants devaient remplir un formulaire en ligne pour indiquer leurs champs d’intérêt et expliquer ce qui les poussait à s’inscrire au programme. Les candidats retenus ont été regroupés en équipes selon leurs aspirations professionnelles et jumelés à un mentor chevronné. Pendant quatre mois, ces petites équipes ont réalisé des projets similaires à ceux que dirigent les agents de liaison en sciences médicales, les conseillers en affaires réglementaires et les analystes en développement commercial. Ces projets visaient principalement la mise en marché d’un médicament au Canada.

Les étudiants aux cycles supérieurs de diverses spécialisations, par exemple en génétique moléculaire ou en chimie physique, ont ainsi effectué des recherches sur de véritables traitements. Ils ont en plus appris à remplir des rapports réglementaires, à monter des dossiers de transfert de technologie et à concevoir des présentations de données cliniques. Un groupe a monté un dossier informatif et rédigé la monographie provisoire d’un futur vaccin contre le choléra, ce qui constitue les étapes habituelles en vue d’une demande d’homologation auprès de Santé Canada. Un autre groupe a préparé un exposé sur des essais cliniques concernant un nouveau médicament contre le VIH, à l’intention de leaders d’opinion du milieu médical.

À plusieurs reprises pendant leurs projets, les équipes se sont heurtées à des difficultés imprévues les ayant obligées à approfondir leurs connaissances et à poser des questions. Leur expérience rappelle sans surprise ce que vit un nouvel employé pendant ses premières semaines de travail.

Grâce à cette immersion dans la réalité professionnelle, les participants ont perfectionné et mis en pratique des compétences qui leur seront essentielles dans le milieu du travail. Le programme offre une expérience qui sert aux étudiants dès l’obtention de leur diplôme et qui comble un manque criant dans le curriculum vitæ de nombreux d’entre eux.

« Avec ce projet, j’ai pu bien définir mes aspirations professionnelles. En plus d’avoir acquis des compétences et des connaissances, je détiens maintenant une preuve tangible des réalisations de notre équipe. [Le programme ITCS] m’a démontré que j’ai ce qu’il faut pour travailler hors du milieu universitaire », indique Mme Farr.

Alex Sin, candidat au doctorat en biologie cellulaire, souligne l’utilité de son expérience et de son nouveau portfolio : « J’ai maintenant une idée réelle du domaine. Ce projet pratique me donnera sans aucun doute une longueur d’avance sur les autres candidats qui viennent de terminer leurs études supérieures ». Le SCIP et la LSCDS lanceront la troisième édition du programme ITCS en janvier 2018.

COMMENTAIRES
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  1. Attiogbr / 26 octobre 2022 à 07:41

    Je suis étudiante au doctorat en immunologie, ce programme à l’air vraiment quoer et très complet. Je me demande s’il est payant et si il faut être affilié à l’université qui il propose. De plus si on est pas de cette université, cela me semble compliqué d’aller faire ce programme sans être payé, pendant plusieurs mois.

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