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Matière à réflexion

Études supérieures : organiser temps et espace pour progresser malgré la pandémie 

Les étudiants aux cycles supérieurs, en particulier en sciences humaines, doivent organiser leur temps pour favoriser leurs travaux universitaires et leurs activités sociales.

par BARÂA ARAR | 26 NOV 20

Désormais, les étudiants aux cycles supérieurs travaillent, étudient et socialisent exclusivement à la maison. Même avant les mesures de confinement liées à la COVID-19, il n’était pas rare qu’ils se retrouvent isolés dans une nouvelle ville ou une plus petite localité. Au début de mes études supérieures, mes superviseurs et des étudiants plus avancés que moi m’ont prévenue qu’il pouvait être tentant de passer tout son temps à la maison et de paresser au lit jour après jour quand on n’a nulle part où aller. Dans ces circonstances, notre domicile, même s’il est petit ou miteux, devient le centre de notre univers, ce qui peut nuire à notre bien-être et à notre productivité.

Quand j’ai commencé ma maîtrise en histoire, j’étais déterminée à ne pas passer mes journées à grignoter au lit, je me suis efforcée de sortir chaque matin, même si je n’avais pas de réunion ou de cours à l’horaire. Durant mon programme de premier cycle, je devais me rendre sur le campus presque chaque jour afin d’assister à mes cours et, à la fin du trimestre, de faire mes travaux. Aux cycles supérieurs, comme c’est souvent le cas en sciences humaines, je n’avais que deux jours de cours par semaine, pour un total de six heures. Ce manque de structure me faisait peur.

Je travaillais à temps partiel durant mes études, et j’avais toujours eu un certain horaire à respecter. Et voilà que je me retrouvais à partager un appartement de 500 pi2 avec quelqu’un qui étudiait aussi aux cycles supérieurs, mais qui n’avait pas de vrai bureau ni même de vrai lit. Beaucoup de mes amis aux cycles supérieurs vivaient la même chose : tous devaient composer avec un espace personnel et des moyens financiers très limités.

Comme pour la plupart des étudiants du pays, mes derniers mois d’université se sont passés en ligne. J’ai rédigé mon travail final en plein confinement et, pour être efficace, j’ai dû structurer mon temps, que je passais surtout à l’intérieur. Voici ce qui m’a le plus aidée :

1. Créer un espace de travail… ou deux!

Les étudiants habitent souvent dans de petits espaces ou avec beaucoup de gens. Certains départements offrent des bureaux à leurs étudiants. Si, comme moi, ce n’est pas le cas du vôtre, je vous suggère de choisir un endroit où vous étudierez la plupart du temps, à l’école ou à la maison. Il peut s’agir d’un bureau désigné ou d’un petit coin que vous aimez à la bibliothèque (si elle est ouverte). Cela vous aidera à vous concentrer sur vos études et maintenir votre motivation. Un espace confortable favorisera votre bien-être et votre productivité. Chez moi, cet espace était la table de cuisine. Bien sûr, nous devions déplacer nos livres avant chaque repas, mais je m’y sentais à l’aise pour étudier.

Tous les soirs vers 19 h, je me forçais à fermer mes bouquins pour aller me détendre dans ma chambre. Le fait de séparer mes lieux d’étude et de détente m’a aidé à organiser mon temps et à mettre de l’ordre dans mes idées. Et cela est d’autant plus important maintenant que nos petits espaces nous servent désormais de centre d’entraînement, de salle de conférence, de bureau et de restaurant.

2. Établir un horaire

Une fois que vous avez choisi un endroit où travailler durant la journée, fixez-vous des heures où vous étudierez, écrirez, mènerez vos recherches, rencontrerez votre superviseur et verrez vos amis. Un des meilleurs conseils qu’on m’a donné au sujet de l’école est de la traiter comme un emploi à temps plein, c’est-à-dire d’y consacrer 40 heures par semaine. Mes études supérieures m’ont permis de perfectionner non seulement mes connaissances dans mon domaine, mais aussi mes compétences en gestion du temps (de nombreuses universités offrent d’ailleurs de l’aide à cet égard aux étudiants qui le souhaitent).

La souplesse des études supérieures peut être aussi avantageuse que nuisible. Coordonner votre horaire avec celui d’une autre personne peut vous aider. Mon colocataire et moi avons décidé de nous lever vers 7 h afin d’arriver sur le campus ou à notre espace de travail vers 9 h. Comme je n’avais pas de cours la plupart des jours, je me rendais dans un café du coin pour me motiver à faire mes lectures. J’aime la variété, alors je passais certaines journées sur le campus, et d’autres à la bibliothèque municipale. Bien sûr, comme l’accès à ce genre d’endroit est actuellement limité, je vous suggère de choisir un coin bien éclairé de votre appartement ou de votre maison, ou un parc tranquille (s’il fait chaud là où vous vivez). Partout où j’allais, je m’étais désigné une zone d’étude, une zone de recherche ou une zone d’écriture.

Aux études supérieures, les cours s’accompagnent souvent d’ambitieuses listes de lectures. Si vous trouvez qu’elles vous prennent trop de temps, essayez cette méthode : lisez l’introduction et la conclusion attentivement, puis survolez rapidement l’argumentaire. Les critiques de livres universitaires, accessibles à la bibliothèque de votre établissement, passent en revue les arguments du texte et sont une ressource précieuse pour accélérer vos nombreuses lectures.

3. Prévoir des réunions 

Pour que vos études supérieures ressemblent à un emploi à temps plein, il peut être utile de prévoir des réunions durant la journée, que ce soit pour faire avancer vos travaux ou explorer vos avenues professionnelles. Tissez des liens de façon proactive sur le campus. Beaucoup de groupes d’étude et d’écriture organisent des séances en ligne hebdomadaires. Ceux-ci vous donneront des responsabilités sans la pression du cadre universitaire officiel, comme cette initiative à l’Université Dalhousie. Si vous n’avez pas accès à ce genre de groupe organisé, prévoyez des rencontres en ligne avec vos amis. Chaque semaine, je vois un de mes amis aux cycles supérieurs sur FaceTime. Nous discutons de nos recherches de la semaine et de ce que nous espérons accomplir durant la semaine à venir pour préparer nos travaux finaux.

Contrairement à d’autres programmes aux cycles supérieurs qui ont une structure plus rigide (en particulier ceux qui comprennent des laboratoires), les programmes de sciences humaines laissent beaucoup de temps aux lectures. Les distractions sont nombreuses, et il est facile de délaisser ses livres ou, à l’inverse, de ne jamais les quitter. Les services aux étudiants aux cycles supérieurs et les associations d’étudiants aux cycles supérieurs de votre établissement peuvent vous aider à maintenir l’équilibre entre votre vos études et votre vie personnelle. En organisant votre temps pour remplir vos responsabilités sans oublier de vous amuser, vous profiterez pleinement de l’expérience unique que représentent les études supérieures.

 

À PROPOS BARÂA ARAR
Barâa Arar
Barâa Arar est rédactrice et réviseure. Elle est titulaire d’un baccalauréat en sciences humaines de l’Université Carleton et d’une maîtrise en histoire de l’Université de Toronto. Ses écrits ont été publiés dans le magazine This, sur le site Web de la CBC et dans le Globe and Mail.
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