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Les étudiants comme atout interculturel

par EUGENIA XENOS | 06 OCT 08

Intégrer une dimension internationale aux programmes d’études peut sembler décourageant, spécialement pour un établissement de petite taille où les ressources et le financement sont limités.

Lors d’un atelier sur l’internationalisation dans les établissements de petite taille tenu récemment, un conférencier a rappelé aux participants que la ressource ultime des établissements, à savoir ses étudiants, peut aider les professeurs à intégrer une dimension internationale ou interculturelle au contenu et à la présentation d’un cours.

« Les professeurs peuvent demander aux étudiants quelles langues ils parlent, s’ils ont déjà vécu à l’étranger, ce qu’ils connaissent d’un sujet donné dans d’autres cultures », raconte Sheryl Bond, professeure à la faculté d’éducation de l’Université Queen’s. Et bien que la diversité soit moins importante dans ces établissements que dans les grands établissements, leur petite taille peut, en soi, être un atout.

« Les établissements de petite taille disposent d’un avantage lorsqu’il s’agit d’apporter une dimension internationale à leurs programmes d’études : ils connaissent bien leurs étudiants et peuvent se servir des connaissances que ceux-ci possèdent déjà, ce qui est difficile à faire dans les amphithéâtres des grands établissements », poursuit Mme Bond, experte dans ce domaine.

Les universités reconnaissent de plus en plus que, dans une société mondiale, les étudiants « doivent être en mesure de comprendre les autres et de communiquer avec eux », explique Mme Bond. Pourtant, dit-elle, des études ont démontré que les étudiants sortent de l’université après quatre années d’études et possèdent moins de connaissances internationales que lorsqu’ils sont entrés. « Ils auraient perdu, au fil de leur parcours universitaire, le contact avec d’autres cultures et la richesse de la connaissance que ce contact procure parce qu’ils ne la communiquent pas. »

Cette richesse ne s’acquiert pas uniquement au contact d’étudiants étrangers sur nos campus, mais aussi en faisant des études à l’étranger.

Neil Blazevic, étudiant en développement international au Collège universitaire Huron (affilié à l’Université Western Ontario), s’est rendu au Kenya où il a participé à un programme de microcrédit pour les femmes. Il affirme que la valeur d’une telle expérience réside dans le fait qu’elle peut transformer entièrement une personne et qu’elle lui permet ensuite de la partager de manière très significative.

Les étudiants n’ont toutefois pas tous la chance d’aller étudier à l’étranger, ajoute-t-il, il est donc important qu’ils puissent profiter de cette expérience en salle de classe.

Les professeurs opposent aussi parfois une certaine résistance à l’internationalisation. « La plupart d’entre eux n’en connaissent pas les bienfaits ou encore pensent qu’il s’agit d’une mode imposée. Parfois, ce sont les disciplines mêmes qui se considèrent déjà comme étant internationales », conclut Mme Bond.

Organisé par l’Association des universités et collèges du Canada, l’atelier a eu lieu au Collège universitaire Huron en août dernier.

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