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Aide financière des universités

Une étude de la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire révèle combien les universités versent en bourses d’études et de soutien aux étudiants

par ROSANNA TAMBURRI | 08 SEP 08

Selon une nouvelle étude sur l’aide financière, entre 20 et 23 pour cent des étudiants au premier cycle inscrits dans une université canadienne reçoivent des bourses d’études de leur établissement.

Le rapport publié par la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire révèle que 31 universités et 11 collèges pour lesquels des données sont accessibles – et qui accueillent environ les trois quarts des effectifs au premier cycle au pays – ont dépensé 144 millions de dollars en bourses de mérite et 114 millions en aide financière axée sur les besoins en 2006-2007. Ces montants ne tiennent pas compte de l’aide accordée aux étudiants aux cycles supérieurs et provenant des organismes subventionnaires.

Dans 13 grandes universités canadiennes, 19 pour cent des étudiants au premier cycle ont reçu une bourse fondée sur les besoins d’une valeur moyenne de 2 000 $ et 23 pour cent, une bourse de mérite d’une valeur moyenne de 1 750 $.

Les autres universités visées par l’étude n’accordent pas une aide financière aussi généreuse. En effet, 18 établissements ont versé à 11 pour cent de leurs étudiants au premier cycle une bourse fondée sur les besoins d’une valeur moyenne de 1 200 $, et à 20 pour cent, une bourse de mérite d’une valeur moyenne de 1 375 $.

C’était la première fois que la Fondation publiait des données sur l’aide financière versée par les établissements d’enseignement. Elle précise toutefois que les données présentées donnent un bon aperçu du soutien offert par les universités sans pour autant tracer un portrait exhaustif. En effet, beaucoup d’établissements n’ont pas été en mesure de fournir des renseignements complets.

Comme le précise le rapport, « bien que leurs fonds proviennent principalement de sources publiques (ou des étudiants eux-mêmes), les établissements ne sont pas tenus de rendre compte de façon détaillée de l’aide financière qu’ils accordent ».

Selon Ross Finnie, professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa, ces chiffres sont tout de même utiles, car ils permettent de dégager une meilleure vue d’ensemble de l’aide financière accordée aux étudiants au Canada : « Il s’agit de sommes considérables. L’aide financière offerte par les établissements est importante pour ceux qui échappent au système et qui, pour une raison ou une autre, ne sont pas admissibles aux programmes gouvernementaux malgré de réels besoins. Elle procure une certaine souplesse. »

En 2006-2007, les gouvernements fédéral et provinciaux ont versé plus de sept milliards de dollars en prêts étudiants, en bourses d’études, en crédits d’impôt et en subventions pour l’épargne-études aux étudiants de niveau postsecondaire. Quatre milliards de dollars, soit plus que jamais auparavant, sont allés à l’aide financière axée sur les besoins.

Le montant accordé par personne a également connu une véritable hausse depuis une décennie. En 2006-2007, les gouvernements fédéral et provinciaux ont versé des prêts et des bourses d’une valeur moyenne de 8 576 $ par étudiant, et la proportion de l’aide versée sous forme de bourses et de remises de dette a doublé en 15 ans pour atteindre 30 pour cent.

Joseph Berger, agent, Politiques et recherches à la Fondation et un des auteurs du rapport, affirme que ces données révèlent une amélioration de l’aide financière aux étudiants : « Il y a très, très longtemps que l’aide axée sur les besoins n’a pas été aussi généreuse. C’est une excellente nouvelle. » M. Finnie partage cet avis et voit dans les chiffres de la Fondation la confirmation que « le système d’aide financière aux étudiants fonctionne bien ».

Selon le rapport, on doit cette amélioration à plusieurs changements apportés au système ces dernières années : l’augmentation de la limite maximale des prêts aux étudiants, la réduction du montant que les étudiants sont censés recevoir de leurs parents ainsi que la création, en 2005-2006, des bourses d’accès du millénaire et des subventions canadiennes et ontariennes pour l’accès aux études.

M. Berger précise toutefois que le fédéral et les provinces distribuent encore une part considérable de l’aide sous forme de crédits d’impôt et de subventions pour l’épargne-études qui profitent aux personnes à revenu moyen et élevé. En 2006-2007, 2,5 milliards de dollars ont été consacrés à ces formes d’aide.

« Des étudiants de milieu relativement modeste cumulent une dette de 24 000 $ au cours de leurs études tandis que les mieux nantis bénéficient de crédits d’impôt dont ils n’ont pas réellement besoin. Je crois qu’une remise en question s’impose. »

Le rapport révèle que moins de 12 pour cent des familles à faible revenu admissibles au Bon d’études canadien – une subvention fédérale administrée par les régimes enregistrés d’épargne-études – l’ont reçu, malgré le fait qu’aucune contribution de contrepartie n’est requise. « Nous n’avons pu expliquer pourquoi ce pourcentage est si faible. Peut-être faudrait-il chercher à mieux faire connaître le Bon », ajoute M. Berger.

Créée en 1998, la Fondation administre un fonds de 2,5 milliards en bourses et en prêts et effectue de la recherche sur la situation financière des étudiants et les politiques d’aide financière. Elle prévoit publier plusieurs autres études d’ici la fin de son mandat en décembre 2009.

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