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Des cours pour combler un fossé interculturel

par JOSÉE DESCÔTEAUX | 08 JUIN 10

Pour faire tomber la barrière culturelle entre les Autochtones et les professionnels non autochtones, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) a créé un micro-programme de premier cycle en études autochtones.

Entre 2007 et l’automne 2009, une dizaine d’étudiants ont suivi les cinq cours du programme, à raison d’un par semestre : histoire, cultures, langues algonquiennes, environnement social et défis contemporains autochtones. Ils recevront leur diplôme cet automne.

Ces étudiants sont policiers, enseignants ou intervenants sociaux et doivent interagir fréquemment, dans le cadre de leur travail, avec les membres des communautés autochtones. La première cohorte comptait également des étudiants qui ne travaillent pas auprès des Autochtones. On dénombre environ 7 000 Autochtones en Abitibi-Témiscamingue, au sein d’une population totale de plus de 145 000 habitants.

« Les communautés autochtones de la région nous disaient [en 2006] qu’il serait bien d’offrir de la formation aux “allophones” et l’Université l’envisageait aussi, explique Vincent Rousson, directeur du campus de l’UQAT à Val-d’Or et directeur intérimaire de l’Unité de formation et de développement des programmes d’études autochtones. Nous nous étions rendu compte qu’il y avait une méconnaissance culturelle et historique de ces communautés, parfois même du racisme, et nous voulions rapprocher les cultures », poursuit-il.

Il mentionne par ailleurs que quatre des cinq enseignants du programme sont d’origine autochtone.

L’UQAT ajoutera un cours à son micro-programme en janvier 2011, puis quatre autres en septembre suivant afin de constituer un programme de certificat. L’Université Lauren-tienne et l’Université Laval offrent pour leur part un baccalauréat en études autochtones.

L’UQAT prévoit décerner une vingtaine de diplômes par année. Elle pourrait même offrir des cours de langues algonquiennes à Montréal, ce qui n’est pas utopique si l’on en juge par l’accueil favorable réservé au pro-gramme.  « Après avoir complété le programme, des policiers de la Sûreté du Québec nous ont remerciés parce qu’ils pouvaient désormais aborder les Algonquins dans leur langue », raconte M. Rousson.

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