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De nouvelles mesures pour les étudiants à court d’argent

Le Programme canadien de prêts aux étudiants prévoit accorder plus de 500 millions de dollars supplémentaires sous forme de bourses

par NICK TAYLOR-VAISEY | 08 SEP 09

À mesure que le taux de chômage augmente chez les étudiants canadiens, les demandes de prêt se multiplient. Certains d’entre eux n’ont même pas attendu d’être inscrits pour l’automne avant de demander de l’aide financière.

« Ils n’arrivent pas à payer leur loyer de mai à août. Alors ils cognent à notre porte avant le début du trimestre d’automne », explique Shelley Clayton, directrice de l’aide financière à l’Université du Nouveau-Brunswick et ancienne présidente de l’Association canadienne des responsables de l’aide financière aux étudiants.

Mme Clayton, qui travaille dans le milieu de l’aide financière aux étudiants depuis 11 ans, soutient que, cet été, la situation a été inhabituelle à l’Université. Elle précise que, malgré le fait que le nombre de demandes d’aide financière a augmenté cette année, la capacité de l’établissement d’offrir des bourses n’a pas augmenté. Comme de nombreux étudiants n’ont pas réussi à obtenir un emploi d’été, ils sont forcés de s’endetter en demandant un prêt d’études.

Pour illustrer combien les temps sont durs, Katherine Giroux-Bougard, présidente de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, explique que l’association étudiante de l’Université Ryerson a reçu plus de 1 000 candidatures pour cinq postes d’été à temps plein, une première selon elle : « Il n’existe malheureusement pas de solution miracle pour les étudiants. Je crois qu’ils font de leur mieux pour trouver un emploi d’été, mais ils sont souvent les travailleurs les plus vulnérables du marché du travail. »

Barbara Glover, directrice du Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPE), dit comprendre les inquiétudes de certains étudiants devant leur situation financière. Elle affirme toutefois que les mesures fédérales d’aide financière aux étudiants ont été bonifiées pour aider ceux qui ont du mal à payer leurs études.

Parmi celles-ci, il existe un système pancanadien de bourses d’études destinées aux familles à faible revenu ou à revenu moyen, aux étudiants à temps partiel, aux étudiants avec personnes à charge et aux étudiants atteints d’une incapacité permanente. Mme Glover prévoit que 245 000 bourses seront distribuées, soit environ 100 000 de plus que précédemment, pour une valeur totale de plus de 500 millions de dollars.

Elle souligne qu’un nombre illimité de bourses seront approuvées; chaque étudiant admissible au PCPE recevra une aide non remboursable pouvant atteindre 250 dollars par mois. Elle signale aussi que chaque étudiant qui présente une demande de prêt fait l’objet d’une évaluation pour établir s’il peut recevoir une bourse.

La Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire, précurseur du nouveau programme de bourses, sera dissoute cette année. Des bourses de transition seront offertes aux titulaires d’une bourse de la Fondation, qui « continueront de recevoir le même niveau de financement jusqu’à la fin de leur programme d’études postsecondaires ».

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants et l’Alliance canadienne des associations étudiantes estiment qu’on peut faire plus pour aider les étudiants à payer leurs études, mais ils voient d’un bon œil les nouvelles bourses, qui constituent pour eux un pas dans la bonne direction.

Mme Glover répond que le PCPE n’est que l’une des ressources offertes aux étudiants canadiens. « L’éventail des programmes et des mesures de soutien accessibles au Canada réussit très bien à aplanir les obstacles […], et les améliorations apportées font beaucoup à ce chapitre », fait-elle valoir.

Le 1er août, un certain nombre de changements ont été apportés aux prêts fédéraux aux étudiants, dont un nouveau régime d’aide au remboursement qui prévoit que les emprunteurs n’auront jamais à débourser une somme supérieure à 20 pour cent du revenu familial. Le remboursement est calculé en fonction du revenu de l’année précédente, mais l’emprunteur peut faire l’objet d’une réévaluation si son revenu change.

« Les étudiants doivent savoir qu’ils bénéficient d’un système très souple qui tient compte de l’évolution de leur situation », rappelle Mme Glover.

L’année dernière, les demandes de prêt ont augmenté de quatre pour cent, un phénomène que Mme Glover associe largement à la détérioration de l’économie. Nous ne connaîtrons les données de cette année qu’en novembre.

Pour obtenir un complément d’information sur les nouvelles mesures mises en place par le Programme canadien de prêts aux étudiants, veuillez visiter le cibletudes.ca.

 

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