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De nouvelles règles facilitent le travail pour les étudiants étrangers

par ROSANNA TAMBURRI | 09 JUIN 08

Grâce aux nouveaux règlements présentés en avril par le gouvernement canadien, il sera désormais plus facile pour les étudiants étrangers d’obtenir un permis de travail, un emploi et même la résidence permanente après la fin de leurs études au Canada.

Les nouveaux règlements aideront les universités canadiennes à recruter davantage d’étudiants étrangers et le pays à garder les étudiants étrangers déjà au Canada, affirme la ministre de l’Immigration, Diane Finley, dans un communiqué de presse. « Grâce aux modifications, le processus de demande en vue d’immigrer au Canada se verra facilité pour beaucoup de personnes ayant acquis de l’expérience de travail. »

Les nouveaux règlements permettront aux étudiants étrangers qui obtiennent un diplôme d’une université ou d’un collège du Canada de travailler au pays pendant au plus trois ans. Ils n’auront plus à détenir une offre d’emploi avant de recevoir leur permis de travail et ne seront plus tenus de trouver un poste dans leur domaine d’études.

« Tous admettent que même les étudiants canadiens qui décrochent un diplôme en comptabilité ne deviennent pas comptables agréés du jour au lendemain, reconnaît Les Linklater, directeur général, Direction générale de l’immigration, Citoyenneté et Immigration Canada. Ils occupent des postes de premier échelon jusqu’à ce qu’ils trouvent un poste dans leur domaine. »

Jusque-là, les étudiants étrangers devaient détenir une offre d’emploi dans leur domaine d’études et présenter leur demande de permis de travail dans les 90 jours suivant la fin de leurs études universitaires ou collégiales. Les étudiants étaient admissibles à un permis de travail de deux ans, sauf ceux qui se voyaient offrir un emploi à Toronto, Vancouver ou Montréal, qui étaient admissibles à un permis de travail de un an.

M. Linklater ajoute que les modifications aideront aussi les étudiants étrangers à acquérir l’expérience de travail dont ils ont besoin pour obtenir leur résidence permanente au Canada, en vertu de la nouvelle catégorie d’immigrants qui devrait être présentée à l’été.

Le Canada accepte les immigrants dans trois grandes catégories : économique, de la famille et des réfugiés. Le gouvernement a proposé, dans le budget de 2007, de créer une sous-catégorie à la composante économique : la catégorie de l’expérience canadienne. Celle-ci permettra aux travailleurs temporaires étrangers qualifiés et aux étudiants étrangers ayant acquis une expérience professionnelle au Canada de demander le statut de résident permanent sans avoir à quitter le pays. Ils devront avoir au moins une année d’expérience comme cadre ou dans un poste professionnel ou technique avant d’être admissibles à cette catégorie.

L’annonce est « une bonne nouvelle à presque tous points de vue, note Justin Kerr, conseiller des étudiants étrangers à l’Université Queen’s. [La nouvelle catégorie] aide les étudiants à rester au Canada comme résidents permanents et, potentiellement, comme citoyens. Lorsque les étudiants n’avaient que trois mois pour trouver un emploi et présenter une demande de permis d’études, la situation était problématique », précise-t-il.

Les modifications donneront un coup de pouce aux universités canadiennes dans le recrutement d’étudiants étrangers, souligne Pari Johnston, directrice des Relations internationales, Association des universités et collèges du Canada. « Nous serons en meilleure position pour concurrencer des pays comme l’Australie, qui ont effectué une importante réforme de l’immigration afin d’attirer davantage d’étudiants étrangers. »

Mme Johnston signale que l’Australie a commencé, au cours des dernières années, à émettre simultanément les permis d’études et les permis de travail aux étudiants étrangers.

Le gouvernement canadien devrait aussi dévoiler une campagne de marketing ciblant les étudiants étrangers.

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