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Deux universités pensent adhérer à une association américaine de sport

par DANIEL DROLET | 06 OCT 08

L’Université de la Colombie-Britannique (UBC) et l’Université Simon Fraser ont toutes deux entrepris un processus de consultation interne à la suite duquel elles pourraient devenir les premières universités canadiennes à déposer une demande d’adhésion à la division II de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), une importante association américaine de sport intercollégial.

Sport interuniversitaire canadien (SIC), le pendant canadien de la NCAA, surveille avec intérêt le déroulement du processus et a convoqué une réunion spéciale au printemps prochain afin de se pencher sur la question.

La NCAA a récemment mis sur pied un projet pilote d’une durée de 10 ans qui permet aux universités canadiennes de soumettre une demande d’adhésion à sa division II, la catégorie intermédiaire de ses universités affiliées.

Au cours du projet pilote, les universités pourront soumettre leur candidature chaque année. Au 1er juin 2008, première date butoir, aucun établissement canadien n’avait déposé de demande.

Stacey Osburn, une porte-parole de la NCAA, affirme pourtant que l’organisation a reçu des demandes d’information de cinq établissements canadiens. Elle s’abstient toutefois de les nommer, précisant que certains d’entre eux souhaitent conserver l’anonymat.

Les deux universités mentionnées ci-dessus ont cependant manifesté ouvertement leur intérêt pour l’adhésion à la NCAA et ont entrepris des consultations publiques en prévision de la prochaine date butoir, le 1er juin 2009.

Bob Philip, directeur des sports à la UBC, déclare que les politiques de bourses d’études, une question longtemps controversée parmi les établissements membres de SIC, représentent le plus grand avantage potentiel de l’adhésion à la NCAA pour les établissements canadiens.

La valeur des bourses accordées aux étudiants-athlètes au Canada se limite aux frais de scolarité, tandis que les bourses de la NCAA peuvent également couvrir les coûts de logement et autres. Selon M. Philip, cette prime peut inciter les athlètes canadiens à traverser la frontière.

« Nous pensons que les établissements canadiens devraient pouvoir se mesurer aux établissements américains en ce qui a trait au recrutement d’athlètes. »

Il déclare que l’adhésion à la NCAA améliorerait aussi le niveau de compétition pour les athlètes de son université, qui pourraient ainsi s’opposer à des athlètes d’universités de même envergure au lieu d’affronter des adversaires canadiens issus d’établissements de plus petite taille.

La situation diffère quelque peu à Simon Fraser, déjà membre de SIC et de la National Association of Intercollegiate Athletics (NAIA) des États-Unis.

Scott McLean, directeur de l’information sur les sports de l’Université, explique que son établissement pratique certains sports à titre de membre de la NAIA et d’autres, à titre de membre de SIC. Il indique cependant que, il y a quelques années, plusieurs des adversaires habituels de Simon Fraser sont passés de la NAIA à la NCAA.

« Voilà pourquoi l’Université souhaite s’inscrire à la NCAA. » Simon Fraser a déposé sa candidature à la NCAA avant l’élaboration du projet pilote et a essuyé un refus.

Comme M. Philip, il mentionne l’attrait des bourses « toutes dépenses payées ». Bien qu’il reconnaisse que les bourses accordées aux équipes admises dans la division I de la NCAA sont encore plus généreuses, il affirme que la division II distribue tout de même des bourses plus avantageuses que SIC.

Marg McGregor, directrice générale de SIC, devait se rendre à Vancouver en octobre pour rencontrer les recteurs des deux universités afin de bien comprendre leur intérêt pour la NCAA.

« Notre organisation souhaite comprendre pourquoi deux de ses membres veulent faire partie d’une autre organisation et faire connaître aux recteurs les mesures adoptées en vue d’insuffler du dynamisme à SIC », explique-t-elle.

La plupart des responsables universitaires que j’ai rencontrés tiennent à leur appartenance à une organisation nationale solide et sont amplement satisfaits de ce que leur offre SIC. Nous avons fait des progrès sur le plan des bourses d’études afin d’encourager les étudiants à rester au Canada. »

La question de l’adhésion à la NCAA était à l’ordre du jour de l’assemblée générale annuelle de SIC qui s’est déroulée à Ottawa en juin. Il a alors été décidé d’organiser une assemblée extraordinaire, probablement en avril 2009, afin d’élaborer une politique sur le sujet.

Mme McGregor indique que les membres pourraient décider de permettre la double appartenance ou d’obliger les établissements à choisir entre SIC et la NCAA.

Plusieurs embûches se dressent devant les universités canadiennes qui souhaitent devenir membres de la NCAA. Par exemple, comme l’explique M. McLean, le hockey n’est joué que dans les divisions I et III de la NCAA. De plus, la NCAA exige que ses membres soient agréés à titre d’établissements d’enseignement aux États-Unis. Mme Osburn, de la NCAA, indique que l’organisation fait son possible pour faciliter l’adhésion des candidats canadiens.

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