Ils sont 49 étudiants qui proviennent du Bénin, du Burundi, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal. En juin dernier, ils ont reçu un baccalauréat en informatique de l’Université Laval. Rien de bien spécial, direz-vous, puisque l’internationalisation des études a fait du chemin au cours des dernières années. Mais ce qui distingue ces diplômés, c’est qu’ils n’ont jamais mis les pieds sur le campus de Québec. Ces étudiants de l’Afrique de l’Ouest francophone ont pu suivre leurs cours dans leur propre pays grâce à un programme de formation à distance financé par l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et géré par l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC) en collaboration avec l’Université virtuelle africaine (UVA).
« Nous avions déjà développé une expertise en matière de formation à distance dite synchrone, explique le directeur du Département d’informatique de l’Université Laval, Guy Mineau. Le choix de l’AUCC s’est donc naturellement porté sur notre département. Les étudiants ont accès à des cours en direct, donnés par un professeur avec lequel ils peuvent interagir. Les examens et les travaux qu’ils font sont identiques à ceux que font les étudiants du campus et sont corrigés par les mêmes personnes. »
Selon Walid Madhoun, directeur, Division de la coopération technique à l’AUCC, « les programmeurs et les informaticiens sont très recherchés en Afrique de l’Ouest. Ils permettent d’attirer des investissements étrangers et peuvent à leur tour former d’autres étudiants. Ces diplômés sont non seulement en mesure d’améliorer leur situation économique personnelle, mais certains créent également de l’emploi en mettant sur pied leur propre entreprise. »
Trois diplômés du programme se sont vu offrir des bourses d’études au deuxième cycle grâce au Programme canadien de bourses de la Francophonie, qui est également administré par l’AUCC. Originaires de Mauritanie, tous trois ont décidé d’entreprendre leur maîtrise en informatique à l’Université Laval en septembre 2008.