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EDUlib, le nouveau bébé d’HEC Montréal

HEC Montréal se lance dans les cours en ligne ouverts à tous.

par JEAN-FRANÇOIS VENNE | 07 NOV 12

HEC Montréal se lance dans l’aventure des cours gratuits en ligne, avec EDUlib, son nouveau campus virtuel. Dès le 12 novembre prochain, la plateforme offrira des cours universitaires en ligne, donnés par des professeurs de l’institution, une première au Québec.

« Notre objectif est à la fois de démocratiser l’accès aux connaissances, et de mieux nous faire connaître dans la francophonie », lance, enthousiaste, le directeur de la Direction de l’apprentissage et de l’innovation pédagogique, Jean Talbot. HEC Montréal veut offrir des cours d’une grande qualité, mais au contenu plus accessible que celui des cours réguliers. Lorsqu’il imagine les futurs inscrits, Jean Talbot voit, par exemple, des entrepreneurs désireux d’améliorer leurs connaissances du marketing, des investisseurs souhaitant mieux comprendre les états financiers, ou encore de jeunes cégépiens voulant avoir un avant-goût des études à HEC Montréal.

L’institution offrira un premier cours intitulé « Introduction au marketing » à l’automne. Deux autres cours, sur les états financiers et l’analyse des politiques économiques, s’ajouteront à l’hiver et au printemps 2013. Ces cours ne sont pas crédités, mais une attestation est remise aux finissants. L’expérience semble déjà susciter un certain enthousiasme. À peine deux heures après avoir été officiellement lancée, la plateforme EDUlib comptait déjà 25 inscriptions. « Il est difficile de prédire combien de personnes s’inscriront, mais plus de 500 serait un franc succès », estime Jean Talbot.

Des défis à relever

Le projet est ambitieux, et n’a pas été simple à réaliser. HEC Montréal ne tire aucun revenu de ce service. Si la possibilité d’attirer des commanditaires pourrait éventuellement être explorée, il s’agit pour l’instant d’un investissement à même les finances de l’institution. Le budget d’opération est donc assez limité. « Il a fallu trouver une manière d’enseigner à beaucoup de monde, à des coûts raisonnables », admet le directeur.

Enseigner en ligne pose des défis différents de l’enseignement dans les murs de l’université. Il ne s’agit pas simplement de réserver un local et d’y donner rendez-vous au professeur et aux étudiants ! Il a fallu trouver des solutions sur le plan de l’audiovisuel, pour assurer un enseignement fluide. HEC Montréal a opté pour Sakai, la plateforme de formation en ligne et de travail collaboratif déjà utilisée par l’Université de Montréal.

Il a aussi fallu prendre des précautions légales, notamment sur le plan des codes de conduite, des propos tenus en ligne et de la propriété intellectuelle. Les inscrits devront donc signer un contrat d’utilisation, comme sur tout autre média social.

Il s’agit d’un premier pas vers ce qui pourrait devenir une forme d’enseignement beaucoup plus courante dans quelques années. Il faudra toutefois surmonter des obstacles sérieux, comme la difficulté à bien évaluer l’acquisition de connaissances dans ce type de cours. L’avènement des cours de masse en ligne pourrait aussi placer HEC Montréal, dont une grande partie de la clientèle est bilingue ou souhaite parfaire sa maîtrise de la langue anglaise, en compétition avec des universités de classe mondiale comme Harvard ou Stanford. Une nouvelle réalité avec laquelle il faudra apprendre à composer.

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