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La médaille d’or Gerhard-Herzberg 2016 décernée à Victoria Kaspi

L’astrophysicienne figure parmi les 15 chercheurs canadiens en sciences et en génie récompensés par le CRSNG.

par NATALIE SAMSON | 24 FEV 16
L’astrophysicienne Victoria Kaspi, de l’Université McGill. Photo: Martin Lipman/NSERC
L’astrophysicienne Victoria Kaspi, de l’Université McGill. Photo: Martin Lipman/NSERC

Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada a dévoilé la liste des lauréats de ses prix 2016. Parmi ceux-ci figure Victoria Kaspi, professeure d’astrophysique à l’Université McGill, qui s’est vu décerner la médaille d’or Gerhard-Herzberg en sciences et en génie du Canada.

Les recherches de Mme Kaspi sur les étoiles à neutrons (vestiges des plus massives étoiles de la Voie lactée) ont conduit à d’importantes découvertes dans ce domaine. Mme Kaspi est à la fois la plus jeune chercheuse et la première femme à remporter la médaille Gerhard-Herzberg, qui vise à souligner l’excellence en recherche de ses lauréats et leur influence pancanadienne tout au long de leur carrière en sciences naturelles ou en génie. Il s’agit de l’honneur le plus prestigieux décerné par le CRSNG. La médaille d’or Gerhard-Herzberg s’accompagne d’une subvention pour la recherche universitaire, qui peut atteindre un million de dollars. Mme Kaspi est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en astrophysique d’observation ainsi que de la Chaire Lorne Trottier en astrophysique et en cosmologie à l’Université McGill. Elle a remporté le prix Killam du Conseil des arts du Canada en 2015, la médaille Rutherford de la Société royale du Canada, ainsi que le prix Marie-Victorin, la plus haute distinction québécoise décernée à des chercheurs. Elle est membre de l’American Academy of Arts and Sciences.

« Je suis très honorée et heureuse de recevoir la médaille Herzberg, a déclaré Mme Kaspi au McGill Reporter. La subvention qui l’accompagne servira à former la nouvelle génération de chercheurs en astrophysique pour qu’ils contribuent à la recherche de pointe dans ce domaine. Je pense, par exemple, à la recherche sur le calcul de haute performance et sur la gestion des mégadonnées associée au futur radiotélescope canadien CHIME, en construction, qui vise à cerner l’origine du mystérieux phénomène des sursauts d’ondes radio rapides. »

Mme Kaspi a par le passé indiqué qu’il est essentiel que davantage de femmes s’investissent dans les domaines des sciences, des technologies, du génie et des mathématiques. Elle estime de son devoir de donner l’exemple.

Parmi les lauréats des autres prix 2016 du CRSNG, citons les suivants :

Barbara Sherwood Lollar (sciences de la Terre, Université de Toronto) a remporté le prix John-C.-Polanyi. D’un montant de 250 000 $, ce prix récompense une percée récente dans le cadre des recherches en sciences naturelles ou en génie financées par le CRSNG. Mme Sherwood Lollar et son équipe ont découvert d’anciennes sources souterraines dans des mines de Timmins, en Ontario, et d’Afrique du Sud. Leurs analyses de ces eaux souterraines ont entre autres permis aux chercheurs de mieux comprendre comment la vie microbienne parvient à se maintenir dans les profondeurs.

Shana Kelley (facultés de pharmacie et de médecine, Université de Toronto) et Edward H. Sargent (faculté de sciences appliquées et de génie, Université de Toronto) ont conjointement obtenu le prix Brockhouse du Canada pour la recherche interdisciplinaire en sciences et en génie. Ce prix, d’un montant de 250 000 $, leur a été décerné pour la mise au point d’un appareil appelé AuRA, qui constitue une percée dans le domaine du diagnostic au point de traitement. Depuis plus d’une décennie, Mme Kelley et M. Sargent ont uni leurs recherches en électrochimie et en biochimie, ainsi qu’en génie physique, en génie électrique et en science des nanomatériaux, dans le but de collaborer à la mise au point d’un appareil de la taille d’un grille-pain capable de diagnostiquer certaines maladies infectieuses en 20 minutes environ.

Enfin, le prix de doctorat Gilles-Brassard du CRSNG pour la recherche interdisciplinaire, d’un montant de 10 000 $, a été attribué à un brillant titulaire d’une bourse d’études supérieures du Canada Vanier, dont la qualité des recherches interdisciplinaires est exceptionnelle. Il s’agit de Yasser Gidi (département de chimie, Université McGill), qui a mis au point un dispositif à molécule unique permettant d’observer les protéines qui favorisent la reproduction, et souvent la mutation, de virus mortels comme celui de l’hépatite C ou encore le VIH.

Une liste complète des lauréats des prix 2016 du CRSNG est accessible ici.

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