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La plupart des récipiendaires de bourses Vanier proviennent du Canada

Davantage d’étudiants étrangers devraient obtenir cette bourse prestigieuse dans les prochaines années

par NICK TAYLOR-VAISEY | 11 MAI 09

Les Bourses d’études supérieures du Canada Vanier pourraient bien devenir le pendant canadien des prestigieuses bourses Rhodes et Fulbright qui courtisent depuis longtemps les meilleurs doctorants du monde, mais il faudra tout de même attendre quelques années.

Les noms des premiers boursiers ont été annoncés à Ottawa le 30 avril. Parmi les 166 lauréats, les trois quarts sont Canadiens, et la plupart des étudiants étrangers fréquentent déjà un établissement canadien.

Néanmoins, 22 pour cent des boursiers sont des étudiants étrangers originaires de 21 pays répartis sur les cinq continents. Huit des 34 récipiendaires à l’Université de Toronto sont des étudiants étrangers, tout comme sept des 17 récipiendaires à l’Université de la Colombie-Britannique. Les boursiers recevront 50 000 $ par année pendant au maximum trois ans.

Le concours reposait sur des critères d’excellence, et les quotas de candidatures ont été déterminés en fonction de la part du financement des trois organismes subventionnaires fédéraux de la recherche que reçoit chaque établissement. L’Université de Toronto est celle qui s’est le plus démarquée, avec 34 candidats retenus sur une possibilité de 36. L’Université de la Colombie-Britannique comptera 17 boursiers Vanier sur une possibilité de 25, l’Université de l’Alberta, 12 sur une possibilité de 17, l’Université McGill, 12** sur une possibilité de 20, et l’Université de Montréal, 11 sur une possibilité de 14.

Les universités ne disposaient que de huit semaines pour proposer des candidatures après le lancement du programme en septembre, un délai qui excluait toute possibilité de campagne de recrutement d’envergure à l’étranger. (Lire à ce sujet l’article « Bourses Vanier : des échéanciers trop serrés? ».)

« Étant donné le manque de temps, il était très difficile de recruter des candidats de l’extérieur du pays et de préparer leur dossier. Le temps a joué contre nous, explique Alan George, doyen aux études supérieures de l’Université de Waterloo. Nous n’avons pas réellement fait de recrutement à l’étranger. »

Selon Pari Johnston, directrice de la Division des relations internationales à l’Association des universités et collèges du Canada, les bourses Vanier ne tarderont pas à attirer davantage d’étudiants étrangers.

« Il faut garder à l’esprit qu’il s’agissait de l’année de mise en œuvre du programme. Étant donné les délais serrés, les résultats initiaux sont satisfaisants, estime Mme Johnston. Nous espérons vivement que les proportions d’étudiants étrangers augmenteront et que ce sera en partie grâce au recrutement à l’extérieur du pays. »

Les délais serrés ne sont peut-être pas l’unique facteur responsable de la proportion élevée de boursiers canadiens.

Tout candidat Canadien à une bourse Vanier dont la candidature n’est pas retenue se voit automatiquement remettre une Bourse d’études supérieures du Canada d’une valeur de 35 000 $. Selon certains, des universités ont pu être tentées de proposer des candidatures d’étudiants canadiens en raison de cette garantie de financement.

Brendan Morey, responsable des bourses aux cycles supérieurs de l’Université de la Colombie-Britannique, explique que son établissement n’a pas tenu compte de la citoyenneté et a jugé les candidatures en fonction de critères fondés uniquement sur le mérite : « Nous savions qu’il y avait peut-être un avantage stratégique à proposer des candidatures d’étudiants canadiens, mais nous avons clairement indiqué aux comités de sélection que l’origine des étudiants ne devait pas être prise en considération. »

En fin de compte, l’Université de la Colombie-Britannique a présenté presque autant de candidatures d’étudiants étrangers que d’étudiants canadiens. Chaque candidat étranger à une bourse Vanier dont la candidature n’a pas été retenue était admissible à une bourse de l’établissement d’une valeur d’au moins 20 000 $.

À l’Université Queen’s, tous les boursiers Vanier, y compris les deux étudiants étrangers, fréquentaient déjà le campus. Janice Deakin, doyenne aux études supérieures, croit que la situation ne sera plus la même lorsque les universités et le gouvernement fédéral disposeront de plus de temps pour faire connaître les bourses d’études.

Certains changements sont à prévoir à l’occasion du prochain concours. Les organismes subventionnaires envisagent de créer un site Web qui servira de guichet unique pour le processus de mise en candidature. La garantie d’obtenir une Bourse d’études supérieures du Canada pour les candidats canadiens non sélectionnés pourrait également être éliminée.

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 Rectification : Dans cet article, le nombre d’étudiants au doctorat de l’Université McGill lauréats d’une bourse Vanier a été corrigé le 16 juin 2009 : ils sont 12, et non 11 comme il était indiqué auparavant. (Haut de page)

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