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Le Labdoc, un espace de réflexion et de création autour du documentaire

Un an après sa création, le bilan du laboratoire suscite un intérêt croissant.

par MAUD CUCCHI | 20 MAR 18

Un an, déjà, que le Laboratoire de recherche sur les pratiques audiovisuelles documentaires (Labdoc) a accueilli ses premiers membres. Une quinzaine d’étudiants, professeurs et cinéastes invités se réunissent mensuellement sous la houlette de Viva Paci et Diane Poitras, toutes deux professeures à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), pour échanger sur leurs activités liées aux pratiques de la création documentaire.

Unique en son genre au Canada, ce laboratoire offre aux étudiants inscrits en cycles supérieurs une structure d’accompagnement dans leurs recherches. L’admission se fait sur invitation ou recommandation. « Nous acceptons les étudiants motivés à s’intégrer dans les projets et prêts à s’engager dans une réflexion autour des pratiques traditionnelles et des nouvelles formes du documentaire », présente sa cofondatrice Mme Poitras.

Image tirée du documentaire Neuvième étage, rendu disponible par l’ONF, qui explore la crise raciale qui a secouée l’Université Sir George Williams à Montréal en 1968-1969. Photo : Paul-Henri Talbot/ONF.

L’engouement pour les études en cinéma ne se dément pas à l’UQAM : sur un total de quelque 300 demandes d’admission au baccalauréat par année, seul un dixième est accepté, selon Mme Poitras, elle-même recrutée en 2012 par l’université. La même année, les deux autres universités montréalaises lançaient des programmes en documentaire. « L’UQAM s’est toujours distinguée en axant davantage le sien sur la pratique », complète la professeure.

L’intérêt pour le genre ne date pas d’hier. À partir des années 1950, le Québec devient un chef de file en la matière grâce à l’action de l’Office national du film (ONF). « Aujourd’hui, cette effervescence se renouvelle du point de vue technologique et des formes de langages. Le documentaire se croise avec la fiction ou l’animation, par exemple. »

Pour accompagner cet essor du documentaire, le Labdoc se dote d’une double vocation : en recherche, d’abord, autour de l’étude théorique des traditions du cinéma dit « du réel ». Mais aussi en création puisque plusieurs projets de productions sont en cours d’élaboration. Cinéaste de formation, Mme Poitras a lancé le projet « L’intimité à l’ère du big data » qui devrait se concrétiser par la mise en ligne de courts-métrages et d’une installation, encore à définir.

Un an après sa création, le bilan du laboratoire est fort encourageant et suscite un intérêt croissant : « Nous avons créé une structure où circulent les idées sur nos pratiques respectives, mais c’est aussi un terrain d’expérimentation privilégié pour tester des pistes de travail. » Outre les projets de production et les classes de maître, les étudiants sont encouragés à participer à des colloques à l’étranger. « Nous leur offrons ainsi l’occasion de sortir de leur cocon », conclut la professeure.

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