Chercher un livre dans la bibliothèque peut être très intimidant pour de nombreux étudiants de première année. Voilà pourquoi l’Université de Toronto a mis sur pied le programme de bibliothécaire personnel, qui jumelle un bibliothécaire à un étudiant de première année.
« À titre de bibliothécaire personnel, je me considère comme l’accompagnateur de l’étudiant dans la bibliothèque », explique Jesse Carliner, bibliothécaire en communications. Il compare son rôle de bénévole à celui d’un conseiller : il répond aux questions des étudiants, aide à la rédaction des références et tente de résoudre d’autres problèmes par courriel ou en personne.
S’appuyant sur des programmes similaires de l’Université Yale et de l’Université Drexel, l’Université de Toronto a lancé son programme pilote en 2012. Cette année-là, selon Heather Buchansky, bibliothécaire en services adaptés aux étudiants, 1 000 étudiants étaient jumelés à un bibliothécaire bénévole. Depuis 2015, les bibliothécaires personnels communiquent avec tous les étudiants de première année de la faculté des arts et des sciences et de la faculté de sciences appliquées et de génie. Dans le cadre de cette initiative, plus de 6 200 étudiants ont été joints par un des 49 bibliothécaires personnels. Environ 8 étudiants sur 10 participeront au programme de jumelage, affirme Mme Buchansky.
« Certains étudiants savent ce qu’ils veulent, ajoute-t-elle. Ils connaissent le titre du livre ou de l’article dont ils ont besoin, mais ne peuvent y accéder, pour diverses raisons. » Elle remarque aussi que certains étudiants ont de la difficulté à repérer des sources appropriées pour leurs travaux.
Le programme connaît du succès ailleurs au Canada. En 2014, l’Université de Victoria a lancé un programme auprès de 4 500 étudiants de première année. Justin Harrison, le coordonnateur de ce programme, nous informe que les bibliothécaires rencontrent les étudiants deux fois par année pour leur parler du programme.
À l’Université de Toronto, M. Carliner dit que son travail de bibliothécaire personnel lui permet de faciliter l’intégration des étudiants à un milieu inconnu et de faire découvrir la bibliothèque aux étudiants. « Certains étudiants reviennent régulièrement. Nous poursuivons nos rencontres et je continue à répondre à leurs questions. Ça prouve qu’ils ont apprécié le programme. »