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Les recteurs canadiens rentrent d’une mission en Inde

De nouvelles initiatives de partenariats et des programmes de bourses d’études sont annoncés au cours du voyage et les participants s’engagent à approfondir leurs relations avec l’Inde.

par TARA SIEBARTH | 22 NOV 10

La visite de 15 recteurs canadiens en Inde à la mi-novembre a été perçue par les participants comme une expédition couronnée de succès pouvant approfondir l’engagement des établissements postsecondaires canadiens en Inde.

« La mission a été un franc succès, affirme Tom Traves, recteur de l’Université Dalhousie. Le fait d’y aller en groupe a eu un impact que nous n’aurions jamais pu avoir si seulement un ou deux recteurs y étaient allés pour représenter leurs établissements. »

Organisée par l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC), la mission de sept jours à New Delhi et à Pune, dont le ministre d’État (Sciences et Technologie) canadien Gary Goodyear faisait aussi partie, constituait la plus importante délégation de recteurs canadiens à se rendre ensemble l’étranger. Cette visite faisait suite à un atelier sur l’engagement stratégique avec l’Inde organisé par l’AUCC pour les recteurs en juin 2010.

La mission avait entre autres pour objectifs de favoriser les partenariats entre établissements canadiens et indiens, et de recruter une part accrue des 225 000 jeunes Indiens qui, chaque année, font des études à l’étranger. En 2010, les universités canadiennes ont accueilli 3 000 étudiants indiens.

« Je veux faire en sorte que, lorsque ces étudiants envisagent la possibilité d’acquérir une formation universitaire de grande qualité, le Canada fasse partie de leurs destinations de choix », a déclaré Stephen Toope, recteur de l’Université de la Colombie-Britannique, au nom de la délégation, lors du sommet sur l’enseignement supérieur de la Fédération des chambres de commerce et d’industrie de l’Inde.

C’est dans cet esprit que les universités canadiennes ont annoncé collectivement la création de bourses d’études et de partenariats universitaires totalisant quatre millions de dollars. La plus imposante mesure étant le programme de 3,5 millions de dollars qui comporte jusqu’à 51 bourses de recherche pour les étudiants indiens aux cycles supérieurs ayant participé au programme MITACS Globalink en 2010, un programme de stage s’adressant aux étudiants indiens au premier cycle.

Le réseau ICAN a aussi été lancé au cours de la visite. Appuyé par le Haut-commissariat du Canada à New Delhi, ICAN s’adresse aux étudiants indiens qui retournent en Inde après avoir fait des études au Canada.

« Nous souhaitons être une ressource pour les étudiants indiens qui souhaitent aller faire des études au Canada; leur fournir des conseils et répondre à leurs questions », déclare Amit Tacker, cofondateur du réseau ICAN, qui a obtenu un diplôme en génie à l’Université Carleton en 2001.

Qualifiant la mission de « catalyseur efficace de collaboration extraordinaire », M. Toope a ajouté, « Chacune des universités représentées par la délégation, ainsi que le milieu de l’enseignement supérieur canadien dans son ensemble, reconnaît l’importance de consolider son engagement envers l’Inde ».

À maintes reprises, lors de présentations et de rencontres, on a demandé aux membres de la délégation canadienne d’approfondir leur engagement. Au début de la mission, le ministre indien du Développement des ressources humaines, Kapil Sibal, a remercié la délégation d’offrir 50 nouvelles bourses d’études et a ensuite situé ce montant en contexte des besoins de l’Inde. « Les chiffres sont ahurissants, même pour moi », a-t-il dit.

Actuellement, on compte 220 millions d’enfants indiens à l’école. D’ici 2030, entre 40 et 45 millions de jeunes Indiens voudront avoir accès à l’enseignement supérieur. Ainsi, d’ici 10 ans, l’Inde aura besoin d’au moins 800 universités de plus que les 525 existantes, et de 40 000 collèges de plus que des 26 000 qu’elle compte déjà.

Si rien n’est fait pour répondre à cette demande, l’Inde sera aux prises avec un manque de main-d’œuvre encore plus criant, a indiqué Amrita Dass, directrice de l’Institut d’études professionnelles à New Delhi, qui s’est adressée à la délégation. Par exemple, des 900 000 étudiants qui obtiennent un MBA en Inde chaque année, seulement 10 000 sont aptes à entrer sur le marché du travail car de nombreux étudiants ont fréquenté des établissements qui n’offrent pas une formation de qualité.

« L’Inde possède un immense bassin de talent, alors que le Canada dispose d’un système d’éducation de classe mondiale, capable de former des diplômés pleins de ressources et qualifiés pour répondre à la demande du marché du travail dans l’économie du savoir », a conclu Mme Dass.

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