Le gouvernement de l’Ontario tente actuellement de recruter son tout premier scientifique en chef. L’offre d’emploi (en anglais seulement) pour ce poste, qui relèvera du ministre de la Recherche, de l’Innovation et des Sciences, Reza Moridi et dont le titulaire conseillera la première ministre Kathleen Wynne sur les grands enjeux, sera affichée jusqu’au 11 septembre.
Le scientifique en chef fera la promotion de la science dans l’élaboration de politiques et conseillera le gouvernement sur la manière d’appuyer les projets de recherche et d’innovation en Ontario. La province souhaite recruter un penseur audacieux et un chef de file interdisciplinaire; elle est à la recherche d’une personne qui « fasse la promotion de la valeur de la science et contribue à renforcer la confiance du public à l’égard de la science ».
L’Ontario est la deuxième province après le Québec à créer un tel poste. Au Québec, c’est Rémi Quirion, auparavant directeur scientifique du Centre de recherche de l’Institut Douglas et professeur titulaire de psychiatrie à l’Université McGill, qui occupe le poste depuis sa création en 2011.
Le gouvernement fédéral est aussi à la recherche d’un conseiller des sciences en chef. L’annonce en a été faite le 5 décembre 2016 avec une date limite de présentation des candidatures établie au 27 janvier 2017, puis repoussée au 13 février. Selon les fonctionnaires du cabinet de la ministre des Sciences Kirsty Duncan, le processus d’embauche pour recruter un conseiller scientifique en chef est toujours en cours.
Selon le cabinet du ministre Moridi, le modèle du Québec et celui du fédéral ont été pris en considération dans l’élaboration du mandat du scientifique en chef de l’Ontario, de même que ceux de pays comme le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, les États-Unis, l’Irlande et Israël.
Le poste a initialement été annoncé en juin 2016, dans le cadre du remaniement ministériel, alors que les sciences ont été ajoutées au mandat du ministre de la Recherche et de l’Innovation. En mars dernier, la province a tenu des consultations publiques pendant deux semaines en vue d’élaborer le mandat du scientifique en chef, alors appelé agent scientifique en chef. Par la suite, la société de recrutement de cadres The Four Corners Group a été embauchée pour procéder au recrutement sur la scène internationale en fonction des commentaires recueillis. Le site Web du gouvernement mentionne que certains des participants aux consultations ont proposé qu’un comité consultatif scientifique externe soit formé pour appuyer le scientifique en chef, comme cela se fait au Royaume-Uni, en Nouvelle-Zélande et au Québec.