Les jardins collectifs et les toits jardiniers ne sont que quelques exemples d’agriculture urbaine, un mode de vie dont la popularité croît dans les régions métropolitaines du Canada. Voilà un concept aussi écologique que sa pratique!
C’est au cours de la première semaine d’août que la première école d’été en agriculture urbaine a vu le jour à Montréal. L’idée du Conseil de recherche en aménagement paysager et en agriculture urbaine durables (CRAPAUD) s’est implantée au sein du groupe il y a moins de trois mois et a germé rapidement depuis. L’école a donc été créée par Eric Duchemin, professeur en sciences de l’environnement à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Fabien Wegmuller et Jean-Philippe Vermette, tous trois membres du CRAPAUD à l’UQAM. Un grand pas écolo pour cette université et le début d’une reconquête de la verdure dans la métropole.
L’agriculture urbaine est née de l’autoconsommation. Cependant, le développement moderne a favorisé les espaces de services aux espaces verts. « La situation économique des années 1970 a poussé la population (autant les citoyens de Montréal que ceux de New York) à revendiquer des parcelles cultivables pour contrer la perte de l’agronomie », précise M. Beauchemin. Les bienfaits environnementaux sont d’ailleurs nombreux et favorisent un rétablissement du contact entre l’agriculteur et le citadin.
Dans un souci d’établir un rapport communauté-université, l’école, qui a accueilli quelque 70 participants, était ouverte à tous. M. Duchemin explique que, « une belle brochette de gens d’ONG, agronomes retraités, conseillers municipaux et étudiants, ont assisté aux classes ». Au cours de la semaine, les participants étaient amenés à passer quelques heures en classe à se familiariser avec les enjeux environnementaux, politiques, sociaux et avec les questions de contamination des sols, d’éducation à l’environnement et naturellement, d’aménagement paysager et d’urbanisation. Ils travaillaient à des exercices d’optimisation sur trois sites dont le campus de l’UQAM, les Habitations Jeanne-Mance et un site du Plateau Mont-Royal.
Pour le moment, les plus grands défis sont un manque de volonté politique d’offrir davantage d’espace et du financement, admet Fabien Wegmuller. Il ajoute que « l’individu, pour sa part, démontre généralement un fort intérêt ».
Restez à l’affût, puisque nos mousquetaires verts préparent une suite à cette école l’an prochain et envisagent de développer un projet cousin en Europe.