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Place au théâtre médical

Petra Duncan forme des acteurs au rôle de patient pour les besoins des étudiants en sciences de la santé.

par SUZANNE BOWNESS | 05 SEP 12

Au cours des dernières années, Petra Duncan a souffert de diverses maladies, de la schizophrénie au diabète en passant par la maladie de Parkinson, et a subi d’innombrables fractures. Eh non, elle n’est pas la personne la plus malchanceuse du monde : elle est responsable de la formation de patients types. Elle recrute et forme des personnes qui joueront le rôle de patients pour le conseil des sciences de la santé de l’Université de l’Alberta.

Après avoir fait du théâtre et participé bénévolement à des entrevues médicales simulées pendant des années, Mme Duncan est devenue formatrice à temps plein il y a trois ans. Aujourd’hui, elle peut compter sur une liste de 300 patients types, tant des acteurs professionnels que des gens de tous les horizons (le travail de patient est rémunéré).

La plupart des universités dotées de facultés de médecine et de sciences infirmières au Canada, sinon toutes, ont recours à des patients types pour préparer les étudiants au contexte clinique réel. Selon une page Web de l’Université de Toronto, ce concept est apparu dans les années 1960 et a été appliqué pour la première fois au Canada à l’Université McMaster.

Mme Duncan ne fait pas que recruter les acteurs, elle les aide également à créer des scénarios de simulation. Les patients types suivent tous les mêmes scénarios pour assurer l’uniformité de l’expérience des étudiants. Leur formation porte entre autres sur la façon de simuler fidèlement un problème de santé particulier ou une réaction émotive à un diagnostic donné. Pour plus de réalisme, on enseigne aux patients types à coller à leur personnage.

Mme Duncan ajoute que souvent, les patients types affirment que l’expérience les aide à communiquer avec leur propre médecin. « Ils m’expliquent qu’ils ont appris à voir le système de santé autrement, à poser des questions. » Cependant, Mme Duncan leur conseille de ne pas ramener leur travail à la maison, car les rôles qu’ils jouent peuvent être éprouvants émotionnellement.

Bien que la coordination et la formation des patients types occupent presque tout son temps, Mme Duncan aime bien faire du remplacement au besoin. « Je ne joue pas aussi souvent qu’avant, mais je suis substitut lorsqu’un acteur est malade ou s’il y a une simulation pour laquelle personne n’est formé. J’adore jouer ce rôle » affirme-t-elle.

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