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Sport interuniversitaire canadien sur la défensive face à la concurrence états-unienne

Après l'adhésion de l'Université Simon Fraser à la NCAA, l'association canadienne de sport universitaire interdit la double appartenance aux équipes sportives universitaires

par NICK TAYLOR-VAISEY | 04 AOÛT 09

L’association canadienne de sport universitaire, Sport interuniversitaire canadien (SIC), ferme la porte à ses membres qui se joignent à des associations sportives concurrentes. Toutefois, cela n’affectera pas l’Université Simon Fraser, qui a déjà décidé de quitter SIC pour joindre les rangs de la National Collegiate Athletic Association (NCAA).

Le geste posé par les équipes sportives de l’Université Simon Fraser était très attendu et a poussé les membres de SIC à adopter, lors de leur dernière réunion en juin, deux propositions qui, une fois en vigueur, interdiront aux équipes sportives de faire aussi partie d’une autre association.

Les propositions contiennent des restrictions relatives à l’adhésion d’un membre à deux associations sportives intercollégiales américaines, soit la National Collegiate Athletic Association (NCAA) et la National Association of Intercollegiate Athletics (NAIA), dans le cas des sports qui font partie de SIC. La proposition visant la NCAA, qui prévoit que les membres ne peuvent adhérer à la NCAA dans le cas des sports qui font partie de SIC, entre en vigueur immédiatement.

La proposition visant la NAIA, qui entrera en vigueur en septembre 2011, est plus nuancée : les équipes sportives membres de la NAIA (on en trouve dans cinq universités de l’ouest du Canada) pourront continuer de faire partie de cette association tant qu’elles participeront aussi à des compétitions avec SIC pour les mêmes sports. Par exemple, l’équipe de lutte de l’Université de Regina participe à des compétitions avec les deux associations et pourra continuer de le faire sans encourir de sanction.

Immédiatement après l’adoption des propositions, l’Université Simon Fraser devenait le premier membre non américain de la NCAA. À compter de la saison 2011-2012, après une période de transition de deux ans, toutes les équipes sportives du Clan de l’Université Simon Fraser feront partie de la division II de la NCAA. Lorsque le nouveau règlement de SIC entrera en vigueur, toutes les équipes seront entièrement intégrées à la NCAA, déclare David Murphy, directeur des sports à l’Université Simon Fraser.

L’Université de la Colombie-Britannique songe aussi à se joindre à la NCAA, mais n’a pas encore pris de décision.

Le nouveau président de SIC, Clint Hamilton, qui est aussi directeur des sports à l’Université de Victoria, affirme que « SIC se désole à l’idée de ne plus compter l’Université Simon Fraser ou l’Université de la Colombie-Britannique dans ses rangs, mais [que] cela pourrait avoir un effet positif sur l’organisation. La question de l’adhésion a toujours été, pour SIC, un catalyseur important d’auto-examen, dans l’esprit de renforcer l’organisation », ajoute-t-il.

Kevin Dickie, directeur des sports à l’Université du Nouveau-Brunswick, affirme pour sa part que la décision de l’Université Simon Fraser ne change rien pour ses équipes. « Pour nous, c’est une controverse qui ne menace en rien SIC. »

M. Murphy, de Simon Fraser, ne soulève aucun problème avec SIC et accepte la position de l’association sur la double appartenance. « SIC doit se protéger, car de nombreuses autres équipes songent à faire de même », dit-il sans nommer aucun établissement en particulier.

L’Université Simon Fraser s’est toujours distinguée des autres établissements canadiens, poursuit-il, rappelant que son adhésion à la NAIA remonte à l’époque où l’Université a ouvert ses portes en 1965. En 1997 toutefois, nombre d’équipes concurrentes au sein de la NAIA ont commencé à s’inscrire à la NCAA, une association plus prestigieuse, ce qui a incité la Simon Fraser à joindre cette association.

« Quoi qu’on en dise, je ne crois pas que cette décision surprenne qui que ce soit au sein de SIC, car l’Université Simon Fraser a toujours proclamé vouloir se joindre à cette association, affirme M. Murphy. Cinq équipes membres de la NCAA sont situées à deux heures de route de l’endroit où nous nous trouvons, et ce sont nos concurrentes habituelles. »

Parmi ces équipes concurrentes, l’Université Western Oregon a quitté la NAIA en 1998. Le directeur des sports de cet établissement, Jon Carey, explique que les membres de la Great Northwest Athletic Conference (la division II de la NCAA à laquelle Simon Fraser souhaite adhérer) se réjouissent à l’idée d’affronter les équipes du Clan, contre lesquelles elles n’ont pas joué depuis plus de dix ans.

« Les plus vieux parmi nous avons de bons souvenirs de Simon Fraser et de nos années de compétition sportive, confie M. Carey, qui est à Western Oregon depuis longtemps. Nous tournons nos regards vers le Nord et nous demandons ce qu’il y a au-delà de la frontière, tout comme eux regardent vers le Sud et se posent la même question. »

Le présent article a été mis à jour. La version précédente contenait de l’information erronée au sujet de l’adhésion des universités canadiennes à la National Association of Intercollegiate Athletics.

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