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The Conversation Canada, un franc succès après une année seulement

La plateforme attire de nouveaux membres, et La Conversation Canada en français s’apprête à être lancée.

par ANQI SHEN | 21 JUIN 18

The Conversation Canada fêtera son premier anniversaire le 26 juin. Depuis son lancement, la plateforme a publié plus de 800 articles rédigés par des universitaires du Canada sous la formule « L’expertise universitaire, l’exigence journalistique ». Selon son rédacteur en chef, Scott White, elle cumulerait plus d’un million de pages vues par mois.

Au cours de la première année, « nous voulions d’abord et avant tout nous faire accepter du public », particulièrement de ceux qui aiment « le journalisme explicatif et sérieux, et les longs articles », précise M. White. Il fallait également tisser des liens avec des chercheurs et attirer des universités membres puisqu’elles sont la principale source de financement de la plateforme. « Je dirais que nous avons assez bien réussi à atteindre nos trois objectifs. »

Huit universités de plus se joignent aux 18 membres fondateurs de The Conversation Canada pour cette deuxième année. Avec le soutien de l’Université de Montréal et en collaboration avec The Conversation France, La Conversation Canada en français sera lancée cet automne.

The Conversation Canada, comme les sept autres membres du réseau mondial, offre aux chercheurs universitaires une plateforme pour partager leur expertise avec le grand public. Près de 70 pour cent des pages vues de The Conversation Canada proviennent de la publication de ses articles par d’autres médias. Le reste vient directement du site Web. Environ la moitié du public se trouve à l’extérieur du Canada, selon M. White.

Des articles sur divers sujets ont été choisis par des médias canadiens et étrangers. Jusqu’en mars, c’est un article offrant des conseils pour se débarrasser des mouches à fruit dans la cuisine (en anglais) qui a été le plus lu. Puis, un article sur la différence entre l’orgasme masculin et l’orgasme féminin (en anglais) a été repris par le Daily Mail au Royaume-Uni et a ainsi accumulé plus de 400 000 vues. Les faits et gestes du président américain Donald Trump et du premier ministre canadien Justin Trudeau ont aussi été étroitement surveillés par les rédacteurs universitaires de The Conversation Canada.

En ce qui concerne le fait de travailler avec des universitaires sur du contenu journalistique, parfois avec des échéances serrées, M. White affirme que les éditeurs ont été agréablement surpris. « Nous avions parlé à nos collègues de The Conversation aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie et avons constaté que, généralement, si les gens comprennent qu’ils doivent respecter un format journalistique, les problèmes sont très rares. »

Arvind Magesan, professeur agrégé d’économie à l’Université de Calgary, a l’habitude de travailler avec les données. Il a rédigé deux articles analysant celles du recensement sur les immigrants au Canada. Un de ses articles (en anglais), publié en janvier après que le président Trump eut utilisé l’expression « shit-hole countries (pays de merde) », est tombé particulièrement à point en raison de la controverse suscitée par la remarque du président.

Selon M. Magesan, écrire pour The Conversation est « un excellent exercice d’équilibre, car il faut produire un contenu facile à lire et d’intérêt général, mais à partir d’un travail aussi rigoureux et soigné que possible. » Il a aussi saisi l’occasion de répondre à des lecteurs qui remettaient en question la façon dont il était parvenu à ses conclusions ou dont il présentait les chiffres. « J’ai compris que le premier commentaire est habituellement plus agressif que les suivants. On le prend au sérieux et au pied de la lettre, mais après un échange ou deux, la conversation se termine assez bien, en fait. »

M. Magesan indique que l’expérience s’est avérée un complément utile à sa recherche universitaire. Il envisage de renouveler l’expérience. « Cette communication avec le public m’aide en quelque sorte à garder les pieds sur terre parce qu’elle me permet d’être au courant de ce que les gens voient et pensent, et de la manière dont ils réagissent à l’actualité. »

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