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Un art vivant, mais éphémère

Lorie Hamel a relevé le défi qu’elle s’était fixé : gagner un prix au New Zealand Body Art Awards.

par SERGE BOUDREAU | 06 DÉC 10

Après six heures de travail de création artistique, cette jeune étudiante au baccalauréat en arts plastiques de l’Université du Québec à Trois-Rivières a transformé un jeune garçon en véritable rat de laboratoire futuriste. Cette création lui a valu le premier prix dans la catégorie « créatures fantaisistes ».

Cette importante compétition, qui s’est dé–roulée à Auckland en octobre dernier, réunissait la crème des artistes en maquillage corporel. Il s’agissait de la troisième participation de Mme Hamel à un événement d’une telle envergure. Plus tôt en 2010 elle avait remporté une première place au Face and Body Art International Convention en Floride et un troisième prix au World Bodypainting Festival en Autriche.

L’étudiante-artiste a dû surmonter un défi supplémentaire dès le début de la compétition néozélandaise. Le modèle féminin que l’organisation lui avait assigné ne s’est jamais présenté. « J’ai perdu une heure de travail. Ensuite, on m’a proposé de travailler avec un enfant. Ma patience a été mise à rude épreuve, car il bougeait beaucoup », a-t-elle commenté.

Mme Hamel souhaite que ses camarades et ses professeurs découvrent cette forme d’art éphémère. « C’est de l’art pur. Il faut faire vite et bien, et on n’a surtout pas le temps de prendre du recul. Avec le maquillage, on ne peut pas revenir par-dessus comme avec de la peinture sur une toile. On travaille avec un corps, ce qui nous oblige également à prévoir l’effet qui peut être accentué par des plis ou les membres. C’est quelque chose de voir ton œuvre bouger sur scène », a-t-elle expliqué avec enthousiasme.

Lors de son séjour à Auckland, Mme Hamel a d’ailleurs eu l’occasion de rencontrer des membres de Weta, l’entreprise qui a assuré la création des effets spéciaux de la trilogie du Seigneur des anneaux. « C’est possible de vivre de cette forme d’art, mais pour le moment c’est davantage une passion qu’une future carrière », a-t-elle conclu.

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