Un groupe d’éminents spécialistes du milieu canadien de l’enseignement supérieur se réunira pour discuter d’une question toujours d’actualité : « Quels sont les principaux défis qui se posent aux doctorants au Canada qui font la transition vers le marché du travail et comment ces défis diffèrent-ils entre eux selon le domaine d’étude concerné? » Prévu pour 2020, le rapport du comité brossera un portrait exhaustif et indépendant de la situation.
Mis sur pied par le Conseil des académies canadiennes (CAC) à la demande d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, le comité est dirigé par Elizabeth Cannon, rectrice et vice-chancelière de l’Université de Calgary de 2010 à 2018.
« C’est un projet fascinant, déclare Mme Cannon. Notre groupe est très expérimenté et nous sommes déterminés à produire un rapport qui rendra fidèlement compte des difficultés bien réelles que les titulaires de doctorat doivent surmonter au Canada. »
Le comité de douze personnes comprend des professeurs et des administrateurs appartenant à diverses disciplines et possédant des expertises variées sur la transition des titulaires de doctorat vers le marché du travail. Reinhart Reithmeier, qui a dirigé le projet des 10 000 doctorats à l’Université de Toronto, fait partie du comité, tout comme Paul Yachnin, de l’Université McGill, qui a mis sur pied le projet TRaCE pour recueillir des données sur les titulaires de doctorat en sciences humaines. Susan Porter, présidente de l’Association canadienne pour les études supérieures et doyenne des études supérieures et postdoctorales à l’Université de la Colombie-Britannique, est également du groupe.
Hors du milieu universitaire, mentionnons Diane Gray, présidente du conseil d’administration de Mitacs et fondatrice de CentrePort Canada, Tina Gruosso, chercheuse translationnelle à Forbius, et Jennifer Polk, cofondatrice de Beyond the Professoriate et chroniqueuse pour le magazine Affaires universitaires.
La réflexion du comité part d’un constat : bien que les titulaires de doctorat soient de plus en plus nombreux au Canada, des observations non scientifiques et des études formelles révèlent des lacunes dans le soutien offert à ces personnes hautement qualifiées qui font le saut vers différents secteurs du marché du travail.
« Les tendances récentes, telles que la présence prolongée d’une population vieillissante sur le marché du travail, le nombre croissant de titulaires de doctorat qui étudient au Canada, la mobilité transfrontalière des titulaires de doctorat et l’intensification perçue de la concurrence pour l’obtention des postes universitaires, ont une influence sur la transition des titulaires de doctorat de leurs études universitaires vers des carrières dans un large éventail de secteurs », lit-on dans un sommaire du CAC.
Le comité vient tout juste d’entreprendre ses travaux, dont l’objectif ultime est d’informer les décideurs du gouvernement fédéral. « Au cours des 18 prochains mois, nous recueillerons des données, débattrons des enjeux et rédigerons un rapport qui répondra aux questions importantes que nous a posées le gouvernement fédéral, affirme Mme Cannon. Il s’agit d’un travail important que nous sommes heureux de pouvoir accomplir. »
Bonjour,
Cet examen des défis des titulaires de doctorat est une très grande et excellent initiative. Je crois qu’il serait intéressant que les titulaires, eux-mêmes, puissent y participer.
Je souhaiterais véritablement y contribuer, car je vis ces défis depuis l’obtention de mon doctorat en sciences de l’administration à l’Université Laval. J’espère pouvoir donner partager mon expérience dans ce projet.