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Un cycle continu de promotion d’intérêts pour les universités

par PEGGY BERKOWITZ | 09 MAR 09

André Dulude est devenu vice-président à la Direction des affaires nationales de l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC) le 5 janvier dernier, le jour même où l’Association demandait publiquement que des fonds du budget fédéral soient consacrés à l’infrastructure des campus afin de stimuler l’économie chancelante, ainsi qu’à la recherche universitaire afin de préparer une reprise économique vigoureuse pour le Canada.

« Inutile de dire que ce fut une première journée intense, comme toutes celles qui ont suivi depuis, raconte M. Dulude en souriant. Après une longue carrière dans la fonction publique, me retrouver de l’autre côté de la clôture pour la première fois se révèle être une expérience fascinante. »

Avant d’entrer en fonction à l’AUCC, M. Dulude a travaillé au sein de 12 ministères et organismes fédéraux, dont 12 années au Bureau du Conseil privé. Il occupait jusqu’à tout récemment le poste de sous-ministre adjoint, politiques, partenariats et affaires ministérielles, à Ressources humaines et Développement des compétences Canada / Service Canada.

En poste depuis à peine deux mois, M. Dulude a accepté de rencontrer Peggy Berkowitz, rédactrice en chef du magazine Affaires universitaires, pour discuter avec elle de ce qu’il entrevoit dans un proche avenir pour l’AUCC, qui aura à défendre les intérêts des universités au cours de la longue récession mondiale qui s’annonce.

Au début de février, le gouvernement fédéral a versé deux milliards de dollars pour le renouvellement de l’infrastructure des universités et des collèges, 750 millions de dollars sur trois ans à la Fondation canadienne pour l’innovation, et 87,5 millions au nouveau Programme de bourses d’études supérieures du Canada. Certains ont toutefois reproché au gouvernement de ne pas en faire assez pour la science et la recherche.

Je considère qu’il s’agit d’un très bon budget pour les universités. Des sommes considérables sont consacrées à l’infrastructure postsecondaire, mais, comme dans n’importe quel budget, fédéral ou provincial, tout n’est pas donné la première année. Il est important de considérer le budget comme faisant partie d’une stratégie pluriannuelle, dont bénéficieront à la fois l’enseignement supérieur et la recherche universitaire grâce aux investissements du gouvernement qui seront versés de manière progressive au cours des prochaines années.

Est-il possible que, cette année, les universités reçoivent davantage de financement lors des révisions trimestrielles de la mise en œuvre du budget par le Parlement?

Il ne s’agit pas d’une année budgétaire ou d’un processus budgétaire typique. Des révisions auront lieu en mars, en juin et en septembre. Nous pouvons donc nous attendre non seulement à des mises à jour économiques et financières, mais aussi à ce que ces révisions nous donnent l’occasion de faire avancer nos dossiers prioritaires. C’est tout un changement. Nous sommes actuellement dans un cycle continu de promotion d’intérêts. Pendant que nous nous préparons pour le budget de 2010, nous devons, au pied levé, être en mesure de présenter nos priorités et promouvoir les intérêts de nos membres afin de maintenir le financement pour l’enseignement supérieur et la recherche.

Dans le climat actuel, quels sont certains des enjeux pour une organisation comme l’AUCC qui représente les intérêts de ses membres sur la Colline du Parlement?

Une association nationale se doit d’être véritablement représentative de tous ses membres. Les intérêts sont variés – sans être divergents – dans le milieu de l’éducation postsecondaire, entre les établissements et même au sein de chaque établissement. Je crois qu’il est important [pour les dirigeants universitaires et les professeurs] que l’AUCC soit vue à Ottawa, qu’elle y soit active et, par-dessus tout, qu’elle parle d’une seule voix au nom de tous ses membres.

Selon votre expérience au gouvernement, quelle est la meilleure manière de procéder pour un organisme de pression à Ottawa?

Je dirais qu’il faut être stratégique dans nos demandes. En période économique difficile, il faut surtout éviter de présenter trop de demandes. Je crois qu’il est important de défendre les intérêts de nos établissements tout en reconnaissant les défis et la pression auxquels le gouvernement doit faire face, et expliquer comment les universités peuvent contribuer à l’économie et au développement social du Canada.

Vous êtes arrivé à l’AUCC quelques mois seulement avant que le nouveau président-directeur général Paul Davidson (actuellement directeur général d’Entraide universitaire mondiale du Canada [EUMC]) prenne la barre de l’Association, en mai. Comment votre expérience sera-t-elle complémentaire à la sienne?

Dans le cadre de ses fonctions à l’EUMC, Paul a eu de nombreux contacts avec nos établissements. Il a aussi souvent participé à des activités de promotion d’intérêts. Pour ma part, j’apporte une longue expérience de la fonction publique fédérale, une connaissance approfondie de l’appareil gouvernemental et, de mes années au Bureau du Conseil privé, la connaissance intime de la manière de procéder du Cabinet. J’espère que les universités tireront profit de cette expérience complémentaire.

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