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Un nouveau classement international des systèmes d’enseignement supérieur place le Canada au troisième rang

Universitas 21 fait appel à une variété de mesures pour évaluer la qualité d’un « bon » système d’éducation dans 48 pays.

par ROSS WILLIAMS | 16 MAI 12

Bien qu’il existe différents classements mondiaux reconnus d’universités et de collèges, ceux-ci ne révèlent rien sur les systèmes nationaux d’enseignement supérieur et sur l’environnement offert par les différents pays à leurs établissements d’enseignement et à leurs étudiants. Vu l’importance de l’enseignement supérieur pour la croissance et le développement économiques, les gouvernements doivent être en mesure de comparer leurs systèmes. Une transparence et une clarté accrues sont donc nécessaires pour favoriser la diffusion du savoir, la collaboration et la multiplication des occasions offertes aux étudiants de partout dans le monde.

Le 11 mai, Universitas 21 a dévoilé son nouveau classement des systèmes nationaux d’enseignement supérieur. Celui-ci repose sur les travaux de recherche effectués par le Melbourne Institute of Applied Economic and Social Research à partir de données de 48 pays. Universitas 21 est un réseau international de recherche regroupant 24 universités et collèges. Ses membres s’efforcent de favoriser la mobilité internationale et la collaboration entre membres du personnel et étudiants (le réseau compte deux membres canadiens, l’Université de la Colombie-Britannique et l’Université McGill).

Le classement repose sur 20 mesures que les chercheurs jugent déterminantes de la qualité d’un système d’enseignement supérieur, groupées en quatre catégories : ressources (investissements du gouvernement et du secteur privé), résultats (recherche et retombées, production d’une main-d’œuvre qualifiée qui répond aux besoins du marché du travail), connectivité (réseaux internationaux et collaboration qui assurent une ouverture sur le monde) et environnement (politiques et règlements gouvernementaux, diversité et possibilités de participation). La taille de la population est également prise en compte dans les calculs.

Le Canada se classe au troisième rang, devancé seulement par les États-Unis et la Suède, et devant des concurrents comme le Royaume-Uni et l’Australie dans le marché des étudiants étrangers. Sa position enviable s’explique par le fait qu’il arrive premier sur le plan des ressources – en raison du niveau d’investissements dans le système – et troisième sur le plan des résultats. Il aurait pu obtenir un meilleur classement, n’eût été de son résultat dans les catégories de l’environnement (au 29e rang, le Canada affiche relativement peu de diversité en ce qui a trait aux types d’établissements d’enseignement et à la composition de la population étudiante) et de la connectivité (au 17e rang, le Canada compte relativement moins de collaborations internationales et d’étudiants étrangers qui participent à la recherche).

On observe généralement une forte corrélation entre les ressources et les résultats, ce qui témoigne de l’importance du financement. Des huit premiers pays sur le plan des résultats, seuls le Royaume-Uni et l’Australie ne figurent pas parmi les huit premiers pays sur le plan des ressources. Des tendances sont observables parmi des groupes de pays voisins. Les quatre pays nordiques se classent tous parmi les sept premiers; quatre pays de l’Asie orientale (Hong Kong, le Japon, Taïwan et la Corée) occupent les rangs 18 à 22; les pays de l’Europe de l’Est (l’Ukraine, la République tchèque, la Pologne et la Slovénie) se situent en milieu de peloton; les pays de l’Amérique latine (le Chili, l’Argentine, le Brésil et le Mexique) sont regroupés. Même si beaucoup de pays ne prétendent pas au titre de chef de file mondial, ils souhaitent néanmoins concurrencer leurs voisins.

La Finlande, la Norvège et le Danemark se classent premiers sur le plan des dépenses gouvernementales en enseignement supérieur en pourcentage du PIB, mais sont supplantés par les États-Unis, la Corée, le Canada et le Chili lorsque les investissements privés sont pris en compte. Les investissements en recherche-développement sont les plus élevés au Danemark, en Suède et en Suisse. Les États-Unis dominent le classement pour ce qui est du nombre total d’articles de revues scientifiques, mais la Suède est le plus grand producteur d’articles par habitant. Les pays dont les retombées en recherche ont le plus d’impact sont la Suisse, les Pays-Bas, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Danemark. Bien que les États-Unis et le Royaume-Uni possèdent les établissements d’enseignement supérieur les mieux classés au monde, le nombre d’établissements de classe mondiale par habitant est plus élevé en Suisse, en Suède, en Israël et au Danemark.

La Corée, la Finlande, la Grèce, les États-Unis, le Canada et la Slovénie affichent les taux de participation à l’enseignement supérieur les plus élevés. Les pays comptant les proportions les plus importantes de travailleurs titulaires d’un diplôme d’études supérieures sont la Russie, le Canada, Israël, les États-Unis, l’Ukraine, Taïwan et l’Australie, tandis que la Finlande, le Danemark, Singapour, la Norvège et le Japon jouissent des ratios les plus élevés de chercheurs au sein de l’économie.

En Australie, à Singapour, en Autriche, au Royaume-Uni et en Suisse, une majorité d’étudiants proviennent de l’étranger. L’Indonésie, la Suisse, Hong Kong, le Danemark, la Belgique et l’Autriche dominent sur le plan de la collaboration internationale en matière de recherche. À l’opposé, la Chine, l’Inde, le Japon et les États-Unis figurent parmi le quart des pays comptant le moins de collaborations internationales en recherche.

Nous espérons que les gouvernements et tous les intervenants du milieu de l’enseignement supérieur verront le classement d’Universitas 21 comme un point de référence important pour favoriser la reconnaissance de la valeur de l’enseignement supérieur comme agent de développement économique et de la réputation internationale des établissements d’enseignement d’un pays.

Ross Williams est professeur au Melbourne Institute of Applied Economic and Social Research de l’Université de Melbourne, Australie.

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