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Un nouveau portail offre des MOOCs en français

Un comité éditorial sélectionnera les cours offerts en fonction de leurs qualités scientifiques, pédagogique et techniques.

par MARIE LAMBERT-CHAN | 08 JAN 14

Comme en recherche, la lingua franca des MOOCs demeure l’anglais. Des universités québécoises, françaises et suisses s’apprêtent à créer une petite brèche dans cette prédominance en lançant OCÉAN, un portail international pour les MOOCs francophones qui, pour les besoins de la cause, sont rebaptisés FLOTs, c’est-à-dire des formations en ligne ouverte à tous.

Le bassin d’usagers potentiels d’OCÉAN est vaste : on compte 220 millions de francophones dans le monde et 100 millions de personnes apprenant le français. « Les FLOTs sont possiblement un moyen de partager nos enseignements auprès d’un très grand nombre d’étudiants. Les nôtres d’abord, mais pas seulement. C’est aussi un moyen de s’adresser à une partie de l’Asie et de l’Afrique dont certains pays font partie de la Francophonie. Le développement passe par l’éducation, ce qui est un enjeu crucial, notamment pour le continent africain », affirme Jacques Samarut, président et directeur général par intérim de l’École normale supérieure de Lyon, l’un des établissements européens derrière le lancement d’OCÉAN. On retrouve à ses côtés l’École normale supérieure de Paris, l’École Polytechnique de Paris, l’École Polytechnique fédérale de Lausanne et l’Université catholique de Louvain. Au Québec, les partenaires sont l’Université de Montréal, HEC Montréal et Polytechnique Montréal.

Contrairement à Coursera, edX et Udacity, OCÉAN n’est pas une plateforme, mais bien un portail donnant accès à des FLOTs. En cliquant sur un cours, l’utilisateur est redirigé vers la plateforme utilisée par l’université propriétaire du FLOT. HEC Montréal, par exemple, a fait appel à EDUlib, tandis que l’École Polytechnique de Paris a préféré Coursera.

À l’heure actuelle, 21 FLOTs sont disponibles sur OCÉAN portant sur des sujets aussi variés que la gestion de conflits, l’économie du Web, l’optique non-linéaire, la science politique et le développement durable. Les partenaires espèrent que d’autres universités francophones se joindront à eux afin d’en offrir une soixantaine d’ici un an ou deux. Elles pourront soumettre leurs propositions à partir du 30 janvier 2014.

La particularité d’OCÉAN – outre son parti pris linguistique – est son processus de sélection et de validation rigoureux, anonyme et indépendant. « Nous fonctionnerons comme un journal scientifique, explique Pierre G. Lafleur, porte-parole québécois du portail et directeur des affaires académiques et internationales de Polytechnique Montréal. Un comité éditorial choisira les FLOTs en fonction de leurs qualités scientifiques, pédagogique et techniques. Nous nous assurerons que ce comité soit composé de spécialistes provenant d’une variété de disciplines. »

Bien que les MOOCs soient critiqués de toutes parts, les créateurs d’OCÉAN estiment avoir un rôle à jouer dans ce virage numérique. « En tant qu’établissements innovants, il nous appartient de prendre position sur cette nouvelle façon d’enseigner, d’en être les acteurs et pas seulement les spectateurs, et ce, même si nous en sommes au stade de l’expérimentation », estime Jacques Samarut.

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