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Actualités

Un prof et son tricycle

par JOSÉE DESCÔTEAUX | 10 SEP 07

Jacques Daignault est de cette race de passionnés que l’on qualifie gentiment de fous. Sa passion? Le vélo. Sa folie? Un étrange véhicule à trois roues dont la conduite se situe entre celle du vélo et de l’automobile. Le cœur du chauffeur balance du côté vert alors que le « vélo-automobile » brille aux couleurs de l’établissement où il enseigne, à savoir l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).

En fait, l’enseignant au Département des sciences de l’éducation de l’UQAR (campus de Lévis) ne peut vivre sans pédaler. « Je fais entre 3 000 et 8 000 kilomètres par année », indique M. Daignault.

La rigueur de l’hiver 2006-2007 l’a un jour mordu dangereusement; il s’est en effet gelé les sinus alors qu’il était perché sur sa bécane. En janvier dernier, quelqu’un lui révèle l’utilisation (quoique très rare) en Europe du vélomobile. M. Daignault déniche un importateur à Toronto et il acquiert en février le « cab-bike », un modèle allemand pour lequel il débourse… 10 000 $.

Celui-ci est équipé de trois roues, d’une cabine en fibre de verre, d’un « volant-guidon » et bien sûr de pédales, qui le font avancer sur terrain plat. Dans les pentes abruptes, l’assistance électrique prend la relève.

Vélo ou automobile? La question se pose surtout depuis que M. Daignault a été intercepté par les policiers en juillet dernier. « Les deux premières fois, à Rimouski et à Lévis, on m’a laissé repartir », raconte le professeur.

Les policiers de Québec, un peu plus zélés, l’ont sommé de les suivre au poste, après de longues minutes de vaines délibérations. Malgré la conformité de son « cab-bike » aux lois québécoises, on lui a remis un billet de contravention, qu’il contestera en cour.

N’empêche, M. Daignault a exhibé fièrement son vélomobile le 20 août dernier, en participant à la Randonnée à vélo Rimouski-Lévis, dont la tenue soulignait l’ouverture du nouveau campus de l’UQAR à Lévis. Qui plus est, la drôle de voiturette écologique arbore désormais les affiches de l’UQAR (tout en demeurant la propriété de M. Daignault), qui accepte de se porter garante de son nouvel outil publicitaire si ce dernier faisait de nouveau les frais de policiers zélés.

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