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Une formation de médecine à échelle humaine

Inauguré en mai dernier, le nouveau campus satellite de l’Université McGill en Outaouais a récemment accueilli sa nouvelle cohorte d’étudiant.e.s.

par SAMUEL SAUVAGEAU-AUDET | 21 SEP 22

Il y a trois ans exactement, le campus de l’Université McGill à Gatineau accueillait sa première cohorte d’étudiant.e.s dans un contexte particulier. La crise sanitaire a poussé l’établissement à revoir son organisation, et ce, en pleine rentrée universitaire. Quelques années plus tard, le campus satellite reçoit finalement ses étudiant.e.s dans un environnement plus normal, moins teinté par la pandémie.

Attendue depuis bien longtemps, c’est le 16 mai dernier que la Faculté de médecine de l’Université McGill à Gatineau a été inaugurée. « L’inauguration vient peut-être légitimer ou nous donner un peu de publicité dans la région officiellement, reconnaître des efforts qui ont été
faits », explique Marion Koch, directrice de programme de premier cycle en médecine de la Faculté de médecine de l’Université McGill en Outaouais.

Étudiant de première année de médecine, Andrew Farah vient de Gatineau. Une des raisons pour lesquelles il a tenu à faire ses études en Outaouais est la proximité avec sa famille.
« J’apprécie vraiment à quel point c’est proche pour moi, car j’habite à Gatineau. Pour moi, aller à Montréal étudier, ce n’est pas vraiment facile. Je dois rester à la maison avec ma famille, car ça coûte vraiment cher », révèle l’étudiant de premier cycle.

M. Farah trouvait aussi important de suivre le cursus scientifique en français, même si une partie du matériel universitaire peut être consulté en anglais. La raison : être en mesure de communiquer avec de futur.e.s patient.e.s en français, sans y perdre son latin.

« Le curriculum est le même car nous avons accès aux diapos du campus de l’Université McGill à Montréal en anglais, mais comme ça, on peut cibler les personnes qui parlent seulement en français, surtout à Gatineau. Il y a toujours des personnes, surtout des gens âgés, qui ne parlent pas l’anglais. Si on fait notre éducation uniquement en anglais, nous n’avons pas accès à cette faculté de communiquer avec les patients qui parlent seulement français », explique le jeune homme pour qui il est important d’apprendre la terminologie en français.

Une échelle « humaine »

La cohorte de Gatineau est petite. On parle ici de seulement 24 étudiant.e.s, contrairement à 180 pour le campus situé à Montréal. Selon Mme Koch, ce chiffre témoigne d’une échelle « plus humaine », ce qui contraste avec son établissement mère dans la métropole québécoise.

Pour Béatrice Lanctôt, étudiante de première année en médecine à Gatineau, le fait de faire partie d’un petit groupe est quelque chose de positif. « J’étais dans un programme qui était tout petit au cégep : sciences lettres et arts. Ici, à Gatineau, on y retrouve vraiment la même dynamique de groupe. Tout le monde se connaît, on habite proche les uns des autres donc c’est vraiment plus une formule d’entraide que l’on ne retrouve pas ailleurs », raconte-t-elle.

Selon Mme Koch, une « communauté » plus petite comme celle propre au campus de Gatineau permet aux étudiant.e.s « d’apprendre rapidement », d’être plus « impliqué.e.s » et d’avoir une participation davantage « active ». C’est le cas, entre autres, des étudiant.e.s de troisième année qui viennent étudier au sein de l’établissement satellite et travailler à l’hôpital universitaire de Gatineau.

« Il y a une relation d’éducation privilégiée entre étudiant.e.s et superviseur.e.s en raison du ratio qui ne ressemble pas à ce que l’on peut trouver dans les centres urbains », explique la directrice de programme. De plus, en temps normal, une certaine hiérarchie existe sur plusieurs niveaux. À Gatineau, c’est tout l’inverse. La hiérarchie n’est « quasiment » pas présente, précise Mme Koch.

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