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Une grappe de recherche sur le cannabis est créée à Fredericton

Les deux universités de la ville mettent sur pied de nouvelles chaires de recherche sur le cannabis.

par BRIAN OWENS | 22 SEP 17

Une nouvelle grappe de recherche verra bientôt le jour à Fredericton. En effet, les deux universités de la ville entreprennent une recherche afin de trouver un titulaire pour chacune de leur nouvelle chaire de recherche sur le cannabis. Il s’agirait des deux premières chaires de recherche sur le sujet au pays.

La nouvelle chaire de recherche de l’Université St. Thomas se penchera sur les retombées sociales du cannabis utilisé à des fins médicinales comme à des fins récréatives, tandis que celle de l’Université du Nouveau-Brunswick portera sur la pharmacologie et la biochimie du cannabis.

L’annonce de la création de ces deux chaires à quelques mois d’intervalle n’était pas une coïncidence. Les deux émanent de Bruno Battistini, président-directeur général et directeur scientifique de la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick (FRSNB), un organisme indépendant financé par le gouvernement et chargé de promouvoir la recherche en santé dans la province. Le développement de l’industrie du cannabis fait partie du plan de croissance du gouvernement, et la recherche en représente un aspect important.

« Nous tentons de déterminer scientifiquement les retombées de la légalisation et du développement pharmaceutique, afin de nous assurer d’avoir des données et des analyses fiables, explique M. Battistini. Nous voulons mettre de l’ordre dans ce qui est actuellement un chaos. »

La FRSNB versera 500 000 $ sur cinq ans pour chaque chaire. Deux partenaires du secteur privé verseront également 500 000 $ — la chaîne de pharmacies Shoppers Drug Mart (Pharmaprix) à l’Université St. Thomas et la société pharmaceutique Tetra Bio-Pharma à l’Université du Nouveau-Brunswick.

Michael Dawson, vice-recteur adjoint à la recherche à l’Université St. Thomas, indique que la chaire misera sur les forces de l’Université en matière de sciences humaines et qu’il s’agit d’une bonne occasion pour l’établissement de contribuer à orienter les politiques gouvernementales relativement à un enjeu complexe sur les plans moral et légal. « Nous nous concentrerons sur des points auxquels les gouvernements devront penser — et qui les préoccuperont — par rapport à la légalisation. »

M. Dawson ajoute qu’il est heureux que les aspects sociétaux du cannabis obtiennent autant d’attention que les aspects médicaux. « Il est enthousiasmant de constater que les sciences humaines se voient accorder un rôle majeur dans un enjeu de politique publique important. Cette reconnaissance permet à l’Université de contribuer concrètement à la collectivité. »

M. Dawson indique que l’Université s’attend à avoir trouvé un chercheur d’ici le 1erjuillet 2018, la date prévue pour la légalisation du cannabis au pays.

David MaGee, vice-recteur intérimaire à la recherche à l’Université du Nouveau-Brunswick, souligne que la nouvelle chaire représente une occasion pour l’Université d’exploiter son expertise en recherche sur la santé et de soutenir les plans gouvernementaux pour le développement de l’industrie du cannabis dans la province. « Le gouvernement a clairement indiqué qu’il appuyait l’industrie du cannabis, alors l’Université tente de son mieux de lui offrir du soutien. »

Bien que les chaires de recherche se pencheront sur des sujets assez différents, M. MaGee entrevoit des possibilités de collaboration entre les universités, qui sont toutes deux situées au centre-ville. « Il n’est pas rare pour nos professeurs de collaborer à des projets. Nos chercheurs s’intéresseront à des sujets différents, mais nous pourrons peut-être combiner notre expertise avec celle d’autres intervenants de l’industrie. »

À l’Université de Moncton, un autre groupe de recherche, cette fois sur l’agriculture du chanvre, nous offre d’autres possibilités de collaboration, ajoute M. Battistini. « Ces foyers d’expertise profiteront non seulement au Nouveau-Brunswick, mais au Canada tout entier. »

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