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Une majorité de femmes parmi les nouveaux titulaires des CERC

Les huit nouveaux titulaires des Chaires d’excellence en recherche du Canada viendront s’installer au Canada en provenance de différents pays.

par LÉO CHARBONNEAU | 24 AVRIL 19

Le 17 avril, la ministre fédérale des Sciences et des Sports, Kirsty Duncan, a annoncé l’attribution de huit nouvelles Chaires d’excellence en recherche du Canada (CERC). Cinq d’entre elles ont été confiées à des femmes, ce qui constitue un changement marqué par rapport aux cycles précédents, où les hommes étaient largement majoritaires.

« Ce groupe diversifié et talentueux de chefs de file en recherche illustre bien que la mise en commun de nouveaux points de vue fait évoluer la science et la recherche », a affirmé la ministre Duncan.

Les huit nouveaux titulaires des Chaires d’excellence en recherche du Canada et le président du Conseil de recherches en sciences humaines, Ted Hewitt (deuxième à partir de la droite), entourent la ministre des Sciences et des Sports, Kirsty Duncan.

Lancé en 2008 par le gouvernement Harper, le programme des CERC vise à attirer des chercheurs de renommée mondiale et leur équipe au Canada en leur remettant jusqu’à 10 millions de dollars répartis sur sept ans afin qu’ils réalisent d’ambitieux programmes de recherche dans les universités canadiennes.

En 2010, les 19 premières chaires ont toutes été attribuées à des hommes. En 2016, le nombre de chaires était passé à 27, et une seule a été attribuée à une femme. C’est pourquoi la ministre Duncan a annoncé, en octobre 2016, que le prochain concours obligerait les établissements à « présenter des plans et des stratégies de recrutement détaillés favorisant l’équité et la participation des femmes et des groupes sous-représentés ».

Le programme des CERC a cependant essuyé quelques critiques au sein du milieu de la recherche, qui l’a accusé d’accorder toutes ses ressources à une poignée de chercheurs célèbres plutôt qu’à un plus large éventail de scientifiques, dont des chercheurs en début de carrière.

Holly Witteman, professeure agrégée au Département de médecine familiale et de médecine d’urgence à l’Université Laval, l’a d’ailleurs mentionné sur Twitter : « Je me réjouis de la venue de titulaires méritants, [mais] je crois qu’il s’agit d’un piètre usage des fonds compte tenu du manque de financement de la recherche libre » par les trois principaux organismes subventionnaires fédéraux de la recherche. « Il faut réparer les fondations avant d’acheter des lustres. »

Les huit nouveaux titulaires d’une chaire sont originaires de divers pays et se spécialisent dans des domaines tels que la robotique axée sur l’humain, la mise au point de traitements spécialisés contre le cancer, et les changements climatiques et la glace en Arctique. En voici la liste complète :

Dorthe Dahl-Jensen a reçu la CERC sur la glace de mer arctique, le couplage eau de mer et eau douce et les changements climatiques de l’Université du Manitoba. Elle se joindra à l’équipe du centre d’observation de la Terre de la Faculté de l’environnement, de la Terre et des ressources Clayton H. Riddell. Elle est actuellement professeure au centre d’observation de la glace et du climat de l’institut Niels Bohr de l’Université de Copenhague

Ursula Eicker a été nommée titulaire de la nouvelle CERC sur les collectivités et les villes intelligentes, durables et résilientes de l’École de génie et d’informatique Gina Cody de l’Université Concordia. En plus d’être physicienne, Mme Eicker est l’ancienne directrice scientifique du centre de recherche sur les technologies énergétiques durables de l’École supérieure de technologie de Stuttgart.

Lara Mahal est titulaire de la CERC en glycomique de l’Université de l’Alberta, où elle se joindra aux experts du réseau de centres d’excellence GlycoNet. Elle est actuellement professeure de chimie et de biochimie à l’Université de New York.

Katja Mombaur se joindra à l’équipe de l’Université de Waterloo en tant que titulaire de la CERC en intelligence artificielle et robotique axées sur l’être humain. Elle arrive de l’Université de Heidelberg, où elle était professeure à l’Institut de génie informatique.

Vincent Mooser a obtenu la CERC en médecine génomique de l’Université McGill. Il travaillait auparavant en Suisse, où il était vice-doyen à la recherche clinique à l’école de médecine de l’Université de Lausanne.

Orlando Rojas a accepté la CERC sur les bioproduits forestiers de l’Université de la Colombie-Britannique. En provenance de l’Université Aalto, en Finlande, M. Rojas était professeur au département des bioproduits et des biosystèmes.

Sriram Subramaniam se joindra aussi à l’équipe de l’Université de la Colombie-Britannique en tant que titulaire de la CERC sur la mise au point de traitements personnalisés contre le cancer. Il était auparavant chercheur au centre de recherche sur le cancer de l’Institut national du cancer des États-Unis situé à Bethesda, au Maryland.

Anna Triandafyllidou occupera la CERC sur la migration et l’intégration de l’Université Ryerson. Elle travaille actuellement en Italie, à l’Institut universitaire européen, où elle est titulaire de la chaire Robert Schuman du programme de gouvernance mondiale.

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