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L’Université Laval offre des concerts en pleine nature

Flottant tranquillement sur un lac, devant une centaine de spectateurs assis sur la rive, des musiciens jouent à la belle étoile.

par NATHALIE KINNARD | 23 JUILLET 14

Encore une fois cet été et pour une huitième année, l’Université Laval vous invite aux concerts fauniques de la Forêt Montmorency. Dans cette forêt d’enseignement et de recherche universitaires, située à quelque 70 km au nord de Québec, pas de scène, d’écran géant ni d’effets lumineux. Les musiciens jouent à la belle étoile, chacun assis dans un canot qui glisse doucement sur un lac entouré de conifères. Devant une centaine de spectateurs assis sur la rive, dans le silence le plus total, les interprètes enchaînent des pièces musicales originales mettant à l’honneur la faune de la forêt boréale.

À l’aide de différentes flûtes, ils reproduisent notamment le cri du huard. Des appeaux imitent le chant de la grive ou du crapaud. L’appel de l’orignal agrémente un morceau dédié aux ébats de cet imposant animal. Vers la fin du spectacle, une égoïne musicale entame le Chant du Loup qui recrée une meute en action, et avec un peu de chance, de vrais animaux s’improviseront choristes. « Je me souviens d’un orignal qui est venu se baigner dans les eaux du lac en pleine représentation, raconte Pierre Vaillancourt, guide naturaliste à la Forêt Montmorency et initiateur des concerts fauniques. Et de cette meute de loups qui nous a accompagnés avec ses hurlements. Des moments uniques! »

Cette expérience sonore inédite est présentée les samedis soirs de la fin juillet à la fin août dans le décor enchanteur du lac Bédard, qui offre une acoustique digne des grandes salles de concert. Le spectacle est interprété par le groupe les Naturalistes, dont la plupart des membres sont d’anciens étudiants en musique de l’Université Laval. Sous la direction de M. Vaillancourt, dit Pierre Le Loup, également guitariste et « calleur » faunique, on peut entendre Michel Gagné au didgeridoo – instrument aborigène australien en forme de branche d’arbre – et aux clapsticks – bâtons qui battent le rythme –, Gregory Ellefsen au violon et à l’égoïne, Mirianne Rouillard à la flûte irlandaise, et André Delisle, calleur faunique.

« On fait salle comble depuis huit ans avec quelque 150 spectateurs par soir », signale fièrement M. Vaillancourt. La recette du succès? Des mélodies acoustiques de style nouvel âge qui reconnectent les gens avec la nature, mais aussi une aventure qui commence bien avant le concert. « Au pavillon principal de la Forêt Montmorency, nous présentons d’abord nos différents instruments et la faune de la région. Ensuite, nous prenons l’autobus sur 12 km à travers la forêt, en arrêtant au passage pour observer un porc-épic, un renard ou un orignal », raconte le naturaliste. S’il pleut, le spectacle a lieu à l’intérieur et les spectateurs peuvent revenir gratuitement un autre soir. Tous les profits des concerts et de la vente de l’album Concert faunique servent à financer des classes vertes pour des écoles primaires de la région de Québec. Entendez-vous l’appel de la forêt?

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  1. Marc Duval / 23 juillet 2014 à 12:50

    Absolument Superbe!

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