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Des discours inspirants prononcés lors de cérémonies de remise de diplômes, d’un océan à l’autre

Voici deux des paroles empreintes de sagesse qui ont été transmises cette année par les récipiendaires de grades honorifiques.

par PEGGY BERKOWITZ | 06 AOÛT 14

« Collègues diplômés – comme c’est agréable à entendre! » ont été les premières paroles de Rick Mercer, après s’être vu décerner un grade honorifique (son huitième) de l’Université Western, au mois de juin dernier. Comme il l’a avoué lui-même à l’assemblée d’universitaires, de diplômés et d’invités qui étaient réunis, il n’a obtenu aucun diplôme universitaire, mais qui oserait s’opposer à ce que ce satiriste Canadien, adulé de tous, reçoive un autre doctorat honorifique, surtout quand on sait quel plaisir ce sera d’entendre l’envolée oratoire qu’il nous livrera pour l’occasion?

La plupart du temps, le récipiendaire d’un grade honorifique est une personne accomplie. Son allocution constitue donc l’élément central de la cérémonie et ses paroles visent à inspirer les nouveaux diplômés qui s’apprêtent à entamer la prochaine étape de leur vie.

M. Mercer n’a pas déçu avec le message suivant : « Tâchez autant que possible de vous entourer des meilleures personnes qui soient […] et si un jour vous vous rendez compte que vous êtes la meilleur personne qui soit dans la pièce, sachez qu’il est temps de changer de pièce. »

Une allocution qui soit à la fois sage, brillante et sincère est très rare, comme peuvent en attester les personnes qui ont assisté aux cérémonies de collation des grades pendant des années. Voici donc quelques extraits de certaines allocutions mémorables prononcées cette année un peu partout au pays.

« La maîtrise d’une langue est une compétence indispensable au leadership. »

Graham Fraser

Commissaire aux langues officielles du Canada et ancien journaliste prenant la parole au Collège Glendon de l’Université York :
J’ai appris une chose en tant que commissaire aux langues officielles : la maîtrise d’une langue est une compétence indispensable au leadership.

Il est difficile de gérer des employés, de servir des clients, d’entraîner une équipe de hockey ou de traiter avec le public si l’on ne parle pas la langue de ceux avec qui nous sommes en relation.

Ainsi, dans bien des milieux de travail au Canada, et dans le monde entier, il est de plus en plus important de parler plus d’une langue pour réussir en affaires.

Vous êtes dans une situation privilégiée pour promouvoir l’utilisation des deux langues officielles dans le milieu des affaires.

On a souvent tendance à penser que l’on apprend mieux de ses réussites, que le succès d’une entreprise agit comme un renforcement positif qui nous permet de progresser et de nous améliorer.

Cette idée se trouve au cœur même de certaines théories de l’éducation sur l’estime de soi.

« À cette distance, nos problèmes et nos conflits semblent dérisoires. »

Serge Haroche

Professeur de physique quantique au Collège de France et colauréat du prix Nobel de physique en 2012 prenant la parole à l’Université de Montréal :
L’idée, que notre destin collectif est irrémédiablement attaché à cette Terre que nous devons à tout prix préserver, elle s’impose de façon viscérale lorsque nous admirons des images de notre planète vue de l’espace. J’ai à l’esprit l’une des photographies, prise par la sonde Voyager arrivée aux confins du système solaire. Retournant sa caméra vers son point de départ elle nous montre notre planète comme un grain de poussière perdu dans le cosmos. À une distance de quelques milliards de kilomètres, parcourue par la lumière en quelques heures, elle apparaît déjà si petite et si lointaine.

À cette distance, nos problèmes et nos conflits semblent dérisoires. Et en même temps, y trouver une solution apparaît comme une nécessité absolue pour notre survie.

L’astronomie nous apprend que d’autres planètes, probablement habi-tables, gravitent autour d’autres soleils. Ce n’est pas à quelques heures-lumière de nous qu’elles se trouvent, mais à des millions d’années lumières. C’est dire qu’elles nous sont, et seront à jamais inaccessibles et que le rêve de la science-fiction, celui du grand large cosmique, est une utopie. C’est notre Terre, poussière bleue dans le Cosmos, si fragile et si merveilleuse, qui est à jamais notre habitat et notre refuge. Pour qu’elle le reste encore longtemps, nous devons parvenir à allier les ressources de la science aux préceptes de sagesse que nous enseignent depuis plus de deux mille ans les humanistes et les philosophes. Pour cela, nous comptons sur vous, la génération qui arrive à l’âge des responsabilités. Cultivez en vous la confiance dans la raison, l’imagination et les facultés complémentaires d’émerveillement et de compassion si nécessaires pour préserver ce qui fait la beauté du monde et de notre civilisation.

Rédigé par
Peggy Berkowitz
Peggy Berkowitz is the editor of University Affairs.
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