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Natalie Davis : son parcours

Jeune historienne, Natalie Davis préférait comprendre les obstacles plutôt que de les contourner. Et c’est exactement ce qu’elle a fait pendant toute sa brillante carrière.

par DIANE PETERS | 05 NOV 14
Natalie Davis: son parcours
Natalie Davis à sa maison. Photographes par Michael Graydon.

Automne 1952. On frappe à la porte d’un appartement situé au-dessus de la boutique Campus Bike and Hobby Shop d’Ann Arbor, au Michigan. Cet après-midi-là, Natalie Zemon Davis, doctorante en histoire à l’Université du Michigan, et son mari, le professeur de mathématiques Chandler Davis, s’y trouvent.

Des agents du FBI sont là. « Êtes-vous des communistes? » Ils ordonnent aux jeunes époux de leur remettre leurs passeports (ce qui était monnaie courante à l’époque de la « peur rouge ») avant de quitter les lieux. Natalie est bouleversée. Non seulement s’inquiète-t-elle de sa santé en ce début de grossesse, mais elle travaille aussi sur sa thèse et revient justement d’un séjour de six mois à Lyon, en France, où elle a parcouru les archives. Elle doit y retourner le printemps suivant pour ses examens de synthèse. « Je n’avais pas besoin de ça », se souvient-elle aujourd’hui.

Cet événement provoque chez Natalie de l’arythmie cet hiver-là, mais elle s’en remet et donne naissance à un garçon en pleine santé, Aaron, au printemps. Les problèmes politiques du couple perdurent cependant. Deux ans plus tard, Chandler Davis perd son emploi. Il finira par être emprisonné six mois pour son indiscipline envers la Commission de la Chambre sur les activités antiaméricaines.

Entre-temps, Natalie Davis doit trouver du matériel de recherche. Sa thèse porte sur le rôle des imprimeurs lyonnais dans les origines sociales et religieuses de la Réforme protestante en France. Elle comprend vite que bien des livres sur lesquels ont travaillé ces imprimeurs au XVIIIe siècle sont entreposés dans des bibliothèques de livres rares aux États-Unis. Elle se concentre donc sur les avant-propos et les illustrations ainsi que sur l’évolution du contenu des livres au fil des éditions. Non seulement réussit- elle à terminer son doctorat, mais elle publie, avant même d’obtenir le diplôme, de nombreux articles sur divers sujets liés aux débuts de la France moderne (l’imprimeur Christophe Plantin, le marchand Martin Ponthus et le rôle des mathématiques dans les milieux commercial et universitaire de l’époque). Bon nombre de ces articles se démarquent. Certains lui valent même des prix.

Le ton est donné pour le reste de sa carrière. S’il est vrai que Natalie Davis n’a jamais été réellement exclue de son milieu, elle a toujours œuvré en marge de celui-ci. Et pourtant, cela semble avoir contribué à améliorer ses idées et techniques. Cette brillante femme issue d’une famille juive aisée a marié un non-Juif. Elle a intégré un milieu universitaire où les femmes étaient encore rares. Elle a osé devenir mère à un jeune âge tout en continuant à travailler. Elle a peiné à trouver un emploi au début de sa carrière, et lorsqu’elle en a trouvé un, elle a dû s’éloigner de sa famille tissée serrée.

Étonnamment, au lieu de la décourager, tous ces obstacles ont aidé Natalie Davis à devenir presque instantanément « Natalie Davis », une des plus remarquables historiennes d’Amérique du Nord. Le milieu universitaire a pris du temps à la découvrir et à faire ses éloges, mais ce n’est qu’une embûche parmi tant d’autres qui ont parsemé une carrière exemplaire.

Née en 1928, Natalie Zemon grandit à Detroit. À l’école secondaire, elle adore l’histoire et se distingue par son aptitude en langues. Elle étudie ensuite l’histoire, la littérature et les langues au Collège Smith, où elle élit domicile à la Maison française. Elle entreprend ses études avec sérieux dès le début; au premier cycle, elle assiste à des ateliers et rédige un mémoire.

Diplômée du Collège Smith, elle s’inscrit à l’école d’été de l’Université Harvard en 1948 avant d’entreprendre sa maîtrise au Collège Radcliffe. Cet été-là, elle rencontre un jeune étudiant aux cycles supérieurs en mathématiques. Il écrit de la poésie et de la science-fiction. Il penche à gauche sur l’échiquier politique, comme elle. Et en plus, il est bel homme. Six semaines plus tard, elle et Chandler Davis se marient.

Natalie Davis commence ensuite son programme de doctorat à Harvard, mais elle suit son mari à l’Université du Michigan lorsqu’il y obtient un poste menant à la permanence. Ce couple politisé participe régulièrement à des manifestations et à des réunions. Natalie et une collègue rédigent un tract intitulé Operation Mind. Elles y soutiennent que la Commission de la Chambre sur les activités antiaméricaines, qui questionne les gens sur leurs opinions politiques au lieu de vérifier s’ils ont des armes, voire des liens avec les organisations violentes, ne sert qu’à camoufler la censure. Comme c’est Chandler qui règle la facture chez l’imprimeur, la Commission ne tarde pas à le cibler et à se pencher sur son cas.

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Au début de 1952, avant l’épisode des passeports, Natalie Davis passe les archives lyonnaises au peigne fin. Elle y améliore son français oral et s’imprègne d’un climat épanoui et vivant sur les plans politique et intellectuel. En rencontrant des jeunes femmes aussi aptes à travailler qu’à transporter leurs bébés à vélo, Natalie et Chandler choisissent d’avoir un enfant tout en négociant leurs jeunes carrières. « Si je pouvais travailler ne serait-ce que quelques heures pour rester à jour dans mon travail, je le faisais », raconte-t-elle. Elle se rappelle s’être rendue à une épreuve orale lorsqu’elle était enceinte de sept mois. Devant des évaluateurs scandalisés, elle avait réussi l’épreuve avec brio.

En 1954, Chandler Davis est congédié après avoir invoqué le premier amendement pour éviter de comparaître devant la Commission de la Chambre sur les activités antiaméricaines. On l’accuse d’outrage au tribunal, ce qui était son intention au départ puisqu’il voulait contester la légalité de la Commission. La petite famille (qui avait aussi accueilli Hannah et Simone entre-temps) commence une vie de nomade à la recherche de travail : stages postdoctoraux, enseignement à temps partiel le soir, publicité, rédaction de revues. Des collègues recueillent des fonds pour les aider à payer les frais juridiques.

Quelques années passées à Brooksville, dans l’État de New York, rapprochent cependant Natalie des bibliothèques de livres rares de New York, où elle peut approfondir ses travaux. « Cette période m’a éclairée sur les réactions humaines devant les contraintes, tant les miennes que celles des gens qui m’ont précédée, a-t-elle écrit en 2013 dans le New York Review. J’ai compris qu’entre la résistance héroïque et l’acceptation fataliste de l’oppression, nous avons une grande marge de manœuvre pour employer des stratégies d’adaptation et faire preuve de créativité. »

Le couple vit de peu et se consacre à ses enfants et à son travail. Sans directeur de thèse officiel, Natalie Davis termine enfin son doctorat en 1959. L’année suivante, la famille est installée à Providence, au Rhode Island, lorsque la cause de Chandler aboutit; il est condamné à six mois de détention pour outrage au tribunal. Une fois Chandler sorti de prison, aucun établissement américain ne peut l’embaucher sans en subir les conséquences. En 1962, il accepte donc un poste menant à la permanence à l’Université de Toronto, et la famille émigre au Canada.

Sa femme trouve un emploi à temps partiel au département d’histoire de l’Université de Toronto et enseigne les sciences humaines au Collège Atkinson, le programme de formation continue de l’Université York. Le département d’économie politique de l’Université de Toronto, doté d’une section d’histoire économique, remarque ses travaux sur le milieu ouvrier et les finances de la France au XVIe siècle. On lui offre un poste de professeur adjoint, mais ce n’est pas vraiment son domaine.

Lorsque l’Université de Californie à Berkeley offre à Natalie un poste en histoire, en 1971, Chandler et elle conviennent qu’il s’agit d’une occasion en or. Le couple inscrit ses filles dans une école secondaire californienne, tandis que le fils et le père demeurent à Toronto et font la navette quand ils le peuvent. Natalie publie son premier livre assez tard dans sa carrière, en 1975, alors qu’elle a obtenu la permanence. Et elle commence à se faire remarquer. « Elle était déjà une grande intellectuelle, raconte Thomas Laqueur, qui s’est joint au département d’histoire de Berkeley deux ans après son arrivée. Mais elle n’était pas encore la Natalie Davis que nous connaissons maintenant. »

En 1978, une offre d’emploi de l’Université Princeton tombe à point nommé. La distance se faisait lourde sur les époux, qui peuvent maintenant se rendre visite à tour de rôle chaque week-end, et sur leurs enfants, qui se trouvaient à différents stades de leurs propres carrières (Hannah et Simone ont toutes deux obtenu un doctorat et occupé des postes universitaires, alors qu’Aaron est devenu musicien).

À Princeton, la carrière d’historienne de Natalie Davis passe de prospère à illustre. Son ouvrage le plus connu, Le Retour de Martin Guerre, publié en 1985, sert d’inspiration au film du même nom (pour lequel elle a œuvré comme consultante). Elle dirige aussi le Davis Center for Historical Studies (nommé d’après le donateur Shelby Davis). Rebecca Scott, maintenant professeure d’histoire et de droit à l’Université du Michigan, se rappelle que Natalie Davis arrivait à résumer verbalement la conférence hebdomadaire du Centre : « Elle pouvait résumer en cinq minutes des idées complexes énoncées en deux heures. » Natalie Davis passera 18 années à Princeton, mais elles fileront « à la vitesse de l’éclair », admet-elle.

En 1996, elle prend sa retraite et s’établit pour de bon à Toronto, où elle sera professeure invitée pendant un an. Elle est ensuite nommée professeure adjointe d’histoire et d’études médiévales et agrégée supérieure de recherches au Centre de littérature comparée. Elle a récemment acquis le titre de professeure émérite du département d’histoire.

Elle aura enseigné quelques années à temps partiel à l’Université de Toronto, mais pour sa préretraite, Natalie Davis avait l’écriture comme objectif. Jusqu’ici, elle a publié des dizaines d’articles et trois livres. Elle parcourt le monde pour effectuer de la recherche, assister à des congrès, prononcer des conférences et accepter des prix. Elle a notamment obtenu le Prix international Holberg en 2010 (saluée par le comité comme étant « parmi les historiens les plus créatifs de notre génération ») et la National Humanities Medal des États-Unis en 2012. Cette même année, elle a été nommée compagnon de l’Ordre du Canada.

Aux dires de ses pairs, les travaux de Natalie Davis sortaient du lot même au début de sa carrière. « Elle a toujours puisé de nombreux éléments d’information à diverses sources au lieu de se contenter d’analyser un seul document. Elle est toujours à la recherche d’indices dans les petits détails », explique Elizabeth S. Cohen, professeure d’histoire à l’Université York et ancienne étudiante de Natalie Davis à l’Université de Toronto. Le nombre astronomique de notes de bas de page dans ses travaux témoigne d’une grande variété de sources : anciens travaux universitaires, autobiographies, journaux de bord, documents juridiques, illustrations, actes de mariage et de décès, etc. « Une fois rendue bien au fond des archives, elle arrive à en sortir une histoire passionnante », souligne Mme Scott.

Son écriture narrative porte l’influence de son mari, auteur de science- fiction et mathématicien, qui a même composé un poème en préface au premier livre de son épouse. Il lui a conseillé d’écrire assez clairement pour que les lecteurs des milieux non universitaires puissent la suivre. Il demeure le premier lecteur de toutes ses œuvres.

Dans Le Retour de Martin Guerre, elle marie ses propres suppositions à une recherche exhaustive. Par exemple, lorsqu’elle aborde le mariage du personnage principal à sa Bertrande, elle explique ce à quoi ressemblait la dot dans cette région pour déduire que le couple a reçu de 50 à 150 livres. Elle s’en tient ensuite aux faits pour affirmer qu’ils ont également hérité d’un vignoble nommé Delbourat. Lorsque Martin disparaît et qu’un autre homme s’empare de son identité, Bertrande entretient cette imposture, même au cours du procès qui suivra. Natalie Davis élabore sa théorie en s’appuyant sur la personnalité de Bertrande et sur l’importance de l’identité et de la fierté pour les paysannes de l’époque.

À l’aube de son parcours professionnel, Natalie Davis faisait partie d’un courant d’historiens émergents qui se penchaient sur les gens ordinaires au lieu des leaders politiques et religieux habituels, se rappelle Hendrik Hartog, un collègue de Princeton. À l’époque, elle situait le contexte anthropologique de ses travaux, qui portaient surtout sur la France, mais qui témoignaient aussi des relations hommes-femmes, des rituels et des traditions d’ailleurs.

Elle arrive à présenter des sujets visiblement originaux, mais qui, avec le recul, crèvent les yeux. Dans son premier ouvrage, le chapitre « Women on Top » aborde le travestisme dans les festivals, le théâtre et les manifestations du début de l’ère moderne. Elle y explique comment cette pratique a étoffé la réflexion sur le rôle de la femme dans la société et rendu les émeutes et les manifestations plus socialement acceptables.

Ses sujets ne sont pas tous aussi frappants, mais elle parvient à prendre des thèmes comme les cadeaux, la formation de syndicats et la publication d’une bible et à les sublimer. « Elle peut prendre un menu détail et en faire toute une histoire », affirme Kenneth Mills, professeur d’histoire à l’Université de Toronto et collègue de Natalie Davis à Princeton pendant 10 ans. Dans son essai sur un rabbin auteur d’une autobiographie au XVIIe siècle, par exemple, elle s’inspire de ses textes et d’autres œuvres semblables de l’époque pour étudier l’identité juive au cours de la Réforme.

« Sa capacité d’analyse est exceptionnelle. Elle pose des questions intéressantes et originales sur notre passé, » avance M. Hartog. Des questions comme : le travestisme en public peut-il être signe de féminisme, de militantisme?

Natalie Davis a toujours foncé tête première dans les sujets tabous comme la violence, la protestation et l’esclavage. Elle a proposé une interprétation des méthodes dont les protestants et les catholiques se sont entretués en France au XVIe siècle, indique M. Hartog, qui qualifie ses descriptions de la violence envers les esclaves de la colonie du Suriname de « presque pornographiques ». Son essai récent sur le crime et les peines dans cette région explique que les maîtres punissaient les esclaves « par de longues corrections avec des fouets choisis pour la douleur qu’ils peuvent infliger – on frottait ensuite les plaies avec du jus de lime et du piment espagnol – et par le Spaansche Bok (le bouc espagnol), une peine qui consistait à attacher l’esclave, les mains liées autour de ses genoux, sur un bâton enfoncé dans le sol puis à le fouetter d’un côté et de l’autre. »

Que ses écrits portent sur les travailleurs opprimés, sur les femmes ou sur les esclaves, Natalie Davis « ne jonche pas sa prose de jugements préconçus », souligne Mme Scott. « Ce qu’elle fait est bien plus puissant, dit-elle. Elle vous fait lire une histoire époustouflante, et c’est vous qui, en tant que lecteur, portez un jugement moral. »

En 1990, Natalie Davis se distance sciemment de sa France bien aimée pour étendre la portée géographique de ses travaux. « Dès mes débuts, je n’ai pas été ce qu’on pourrait appeler une historienne nationale, précise-t-elle. Le cas de la France m’intéressait, tout simplement. » Le croisement des cultures, de même que les gens qui voyagent et assument leur statut d’étranger, la fascinent. Juive, catholique, protestante, trois femmes en marge au XVIIe siècle, publié en 1995, présente trois femmes de religions différentes ayant vécu à des endroits différents (Allemagne, Canada et Suriname).

Elle se consacre actuellement à la colonie néerlandaise d’esclaves du Suriname, en Amérique du Sud (ce pourquoi elle a appris, toute seule, l’ancien néerlandais). Elle a publié plusieurs articles et participé à des conférences sur le sujet. Elle rédige actuellement un livre qui se penche sur quatre générations de femmes esclaves de cette région. Elle étudie l’échange de pouvoir (bon nombre de ces femmes avaient des amants de race blanche) et la communication entre les esclaves et les colons.

Sur les campus, Natalie Davis a souvent trahi ses tendances militantes. Au milieu des années 1960, elle a produit, avec une collègue, un questionnaire pour sonder les professeurs sur la nécessité d’une garderie à l’Université de Toronto. Malgré les réponses positives, l’établissement n’avait pas cet intérêt. Quelques années plus tard, lorsque des étudiants ont protesté en installant une garderie clandestine dans un édifice vacant, elle a contribué aux négociations pour qu’ils en sortent avec la promesse qu’une garderie allait être construite.

Vers la même époque, elle a créé, avec l’historienne Jill Ker Conway, le premier cours d’histoire des femmes de l’établissement, au grand dam de bien des professeurs. Et elle a récidivé à Berkeley en contribuant à la création de programmes d’études féminines à Berkeley et à Princeton. Ses nombreux détracteurs, particulièrement à Princeton, soutenaient qu’il n’y avait pas assez de matériel de recherche sur ce sujet pour justifier l’existence de ces programmes. Elle a non seulement contredit cet argument, mais elle a aussi assemblé et publié dès le début des années 1970 un éventail d’ouvrages approfondis et éloquents sur les femmes.

À Princeton, elle a rencontré Mark Cohen, spécialiste de l’histoire juive du Moyen-Âge avec qui elle et un autre collègue ont créé un cours sur l’histoire juive du début de l’ère moderne. S’il est vrai que le cours a grandement plu aux étudiants, ce qui a fait prendre à sa carrière un autre tournant, il n’a pas impressionné les spécialistes juifs traditionnels. « Je ne me souciais pas de l’opinion des gens; je ne faisais que mon travail. » En effet, l’historienne sociale ayant recours à des techniques narratives agrémentées d’une dose de spéculation a essuyé son lot de critiques au début de sa carrière. Encore aujourd’hui, elle se penche sur les sujets qui l’intéressent et ne se soucie guère de ce qu’en pensent les autres.

Elle se soucie toutefois beaucoup de ses amis et collègues du milieu universitaire. Mme Scott précise qu’immanquablement, sa collègue prend des nouvelles de son fils d’abord et de ses travaux ensuite. Lorsqu’elle participe à des congrès ou à des tables rondes, Natalie Davis est non seulement l’aînée, mais aussi la personne la plus connue de la salle. Pourtant, elle aborde fréquemment les étudiants pour s’informer de leurs travaux – et de leur conciliation travail-famille. Sa porte est toujours ouverte aux étudiants aux cycles supérieurs de l’Université de Toronto qui veulent discuter en prenant le thé.

Maintenant âgée de 86 ans, Natalie Davis a dû faire des compromis : Chandler et elle ont récemment déménagé leur bureau du troisième étage dans deux chambres à coucher du deuxième pour monter les escaliers moins souvent. Il y a une dizaine d’années, le couple a abandonné le tennis. Ils fréquentent maintenant la table de ping-pong sur leur terrasse extérieure, qu’ils protègent d’une bâche lorsqu’ils n’y jouent pas.

Natalie Davis consacre du temps à ses enfants et à ses petits-enfants, mais elle se rend encore à des congrès. Elle va aux Pays-Bas pour  y consulter les archives. Et il y a la recherche et l’écriture. Beaucoup de recherche et d’écriture. « Elle ne se contente pas d’être la célèbre Natalie Davis, rappelle M. Mills. Ce qu’elle dit, elle le croit. De tout son être. »

Rédigé par
Diane Peters
Diane Peters est une rédactrice-réviseure basée à Toronto.
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