Les gens qui entrent sur le marché du travail hors du milieu universitaire avec un doctorat ou au terme de leurs études doctorales préparent souvent la manière dont ils présenteront leur expérience universitaire aux employeurs potentiels. Bien qu’il s’agisse d’une démarche utile, la réaction des employeurs n’est pas toujours celle à laquelle on s’attend. Lors de mes recherches d’emploi, l’employeur que je croyais méfiant à l’égard de mon doctorat était en fait emballé, et celui qui s’est a priori montré le plus appréhensif était dans le milieu universitaire.
Peu importe la réaction obtenue, il est utile d’avoir une bonne histoire sous la main. Le centre des carrières de votre université peut vous fournir de la rétroaction ou vous proposer des façons qui vous aideront à l’élaborer.
Lorsque vous pensez aux éléments à inclure dans votre histoire, pensez toujours à ce qui sera le plus pertinent pour l’employeur et le poste que vous envisagez. Or, ça ne veut pas dire pour autant que vous devez dresser une liste à puces impersonnelle. Une amie qui travaille hors du milieu universitaire m’a récemment avoué recommander aux personnes qui envisagent de faire des études doctorales de le faire, car selon elle, « ça vous change comme personne ». Alors votre histoire peut porter là-dessus.
Les études supérieures ne sont pas les seules expériences transformatrices, mais si vous en avez fait, il n’y a rien de mal à puiser dans cette précieuse expérience lorsque vous discutez avec des employeurs. C’est rassurant, et franchement passionnant, d’écouter une personne expliquer comment un épisode de son parcours professionnel a fait d’elle ce qu’elle est.
Vous pouvez tout de même être concis (les efforts pour apprendre à expliquer la pertinence de vos travaux de recherche en 100 mots vous serviront). Vous pouvez dire que, quelle que soit la raison pour laquelle vous envisagez une carrière, vous êtes reconnaissant d’avoir fait des études supérieures parce qu’elles vous ont transformé. Il se peut qu’elles vous aient motivé à mener seul un projet complexe jusqu’au bout malgré le peu de rétroaction, ou encore révélé un sens de la débrouillardise que vous ignoriez avoir.
Mon patron a déclaré la semaine dernière que l’un des objectifs de l’enseignement supérieur est de donner des moyens concrets de se transformer profondément. Expliquer comment votre expérience aux cycles supérieurs vous a transformé pourrait être un bon point de départ.