Cet article accompagne
Dites-nous ce qui nous attend vraiment.
D’une discipline à l’autre, les doctorants ne sont pas également informés des possibilités d’emploi qui les attendent après l’obtention de leur diplôme. C’est ce qu’affirme Maresi Nerad, directrice du Center for Innovation and Research in graduate Education de l’Université de Washington, un des seuls centres voués à la recherche sur la formation aux cycles supérieurs.
Selon Mme Nerad, les étudiants et les professeurs en génie et en biosciences savent que bon nombre de diplômés se dirigeront vers le secteur privé; les professeurs qui ont des relations au sein de l’industrie s’assurent de les présenter à leurs étudiants. Par contre, la plupart des étudiants en sciences et en sciences humaines aspirent à devenir professeurs et sont mal informés des perspectives professionnelles hors du milieu universitaire. Peu à peu, les départements comprennent qu’ils doivent exposer les étudiants à une gamme élargie de possibilités d’emploi. « Un titulaire de doctorat n’est pas confiné à une carrière universitaire », explique Mme Nerad.
Que peuvent alors faire les écoles d’études supérieures, les départements et les professeurs? Mme Nerad propose d’encourager les doctorants à réfléchir à leurs objectifs professionnels et à envisager d’autres possibilités que la carrière universitaire dès la deuxième année de leur formation. Il faut les inciter à réfléchir aux applications pratiques de leurs résultats de recherche et à ceux qui pourraient en bénéficier dans la société, mais il faut avant tout leur offrir l’occasion de présenter ces résultats à l’extérieur de leur discipline.
Les collaborations se révèlent également très utiles. Les écoles d’études supérieures devraient s’associer à des centres de carrières et à d’autres groupes sur les campus pour offrir des ateliers sur l’acquisition de compétences professionnelles et la planification de carrière, de préférence à l’échelle des départements. Les écoles devraient également inviter d’anciens étudiants à venir discuter avec les étudiants de la recherche d’emplois hors du milieu universitaire.
Mme Nerad conclut en disant que l’attitude de certains professeurs doit également changer afin que les étudiants qui choisissent une autre voie que l’enseignement ne soient plus considérés comme des « citoyens de deuxième classe ».
Bonjour,
Je suis tout à fait d’accord avec le point de vue de Mm Nerad. Les docteurs prennent trop facilement la voie de l’enseignement et oublient qu’ils sont d’abord des chercheurs et que leur travaux peuvent être mis au service de l’entreprise.