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Matière à réflexion

5 façons de tirer profit des bibliothèques (pendant et après la pandémie)

Connaître les services et les ressources des bibliothèques universitaires permet d’éviter d’éventuels problèmes de recherche.

par JANICE KUNG | 12 MAI 21

Les bibliothèques jouent un rôle essentiel auprès des étudiants aux cycles supérieurs tout au long de leurs études. Une multitude de services et de ressources bibliothécaires demeurent toutefois méconnus et sous-utilisés. Par ailleurs, avec l’avènement des nouvelles technologies, l’offre a connu une évolution considérable. Prenons l’exemple de la pandémie de COVID-19. Les bibliothèques de partout au Canada ont rapidement réagi en offrant des services à distance, en proposant la cueillette à la porte pour les ouvrages imprimés et en trouvant des solutions créatives pour faciliter l’accès aux documents rendus inaccessibles en raison des fermetures (consultez le site du service d’accès temporaire d’urgence Hathitrust ainsi que la liste des universités canadiennes participantes.) Voici cinq services de votre bibliothèque (et vos bibliothécaires) qui méritent d’être mieux connus :

1. Recherche et analyse documentaires exhaustives

Tous les étudiants aux cycles supérieurs doivent mener des recherches documentaires, que ce soit dans le cadre d’un cours ou de l’écriture de leur thèse. Or, trouver des publications pertinentes relève parfois de l’art plus que de la science. Prenez rendez-vous avec votre bibliothécaire pour apprendre comment mieux structurer vos recherches dans les bases de données. Les bibliothécaires sont des experts dans la navigation des bases de données et de leurs subtilités particulières. Ces compétences s’avèrent indispensables pour les projets de synthèse de connaissances comme les revues systématiques et les examens de la portée.

2. Recommandations d’éditeurs et mise en garde contre les revues prédatrices

Il n’est pas toujours facile de trouver la meilleure plateforme pour diffuser ses recherches. Est-il important de publier dans une revue « prestigieuse » ou encore de choisir une revue en libre accès pour obtenir du financement? Les chercheurs en début de carrière doivent être particulièrement vigilants devant le fléau grandissant que sont les revues prédatrices. Selon une définition consensuelle :

« Les revues et les éditeurs prédateurs sont des entités qui privilégient leur intérêt personnel au détriment de l’érudition et qui sont caractérisés par de l’information fausse ou trompeuse, une déviation par rapport aux bonnes pratiques de rédaction et de publication, un manque de transparence et le recours à des pratiques de sollicitation agressives et sans discernement. » (Grudniewicz et coll.)

Quels sont les facteurs d’impact d’une publication? Où trouver des revues en libre accès pour une discipline en particulier? Comment vous assurer qu’une revue n’est pas prédatrice? Quelles revues sont les plus susceptibles de publier vos recherches? Les bibliothécaires peuvent aider les chercheurs en début de carrière à répondre à ces questions. Par exemple, le JournalFinder d’Elsevier constitue un excellent outil. Copiez et collez le titre et le résumé de votre article dans le formulaire en ligne et vous obtiendrez une liste de revues dont les textes publiés antérieurement contiennent les mêmes mots-clés. Vous trouverez ainsi rapidement les revues les plus susceptibles d’accepter votre article en fonction de leur historique de publication. Cet outil se limite toutefois aux revues publiées par Elsevier.

Vous n’êtes pas tenu de publier exclusivement dans des revues accessibles publiquement pour répondre aux exigences de libre accès des organismes subventionnaires. En effet, de nombreuses universités possèdent des dépôts institutionnels, qui sont des recueils numérisés de la production intellectuelle d’un établissement. Le dépôt d’une version prépubliée de vos articles dans ces dépôts permet de satisfaire l’exigence de libre accès.

 3. Engagement communautaire

Les bibliothèques universitaires ont beaucoup plus à offrir que des livres, des postes informatiques et des cubicules de travail. Elles favorisent aussi l’engagement communautaire en fournissant des espaces pour des activités (journées de la recherche, activités départementales, etc.), des expositions de travaux étudiants, et plus encore! Communiquez avec le personnel de votre bibliothèque pour connaître les options à votre disposition pour vos activités sociales ou de recherche.

4. Laboratoires ouverts et centres d’érudition numérique

De plus en plus d’universités offrent maintenant des laboratoires ouverts, des laboratoires d’innovation ou encore des centres d’érudition numérique. Ces espaces sont conçus pour favoriser la collaboration et familiariser les étudiants avec les technologies, la programmation, les outils numériques et les logiciels (visualisation de données, travaux géospatiaux, etc.), l’impression 3D, et plus encore. Certaines universités proposent même des ordinateurs ultrapuissants pour faciliter la recherche. Plus de 20 établissements d’éducation postsecondaire canadiens de premier plan offrent ce type de services.

5. Soutien pour les données de recherche

Durant leur carrière, les chercheurs seront inévitablement appelés à recueillir, à stocker, à analyser, à manipuler, à partager et à archiver leurs données de recherche. De nombreuses ressources existent pour vous aider à gérer ces données. Les trois organismes subventionnaires ont récemment publié une Politique sur la gestion des données de recherche, laquelle soulève d’importantes questions touchant les méthodes de recherche. Par exemple, d’ici le printemps 2022, certaines demandes de financement devront inclure un plan de gestion des données. Ce plan sert à détailler la gestion de données à toutes les étapes du projet, de leur cueillette jusqu’à la diffusion et à l’archivage des travaux de recherche. Il existe des outils pour vous aider à élaborer votre plan de gestion des données (PGD) L’Assistant PGD est un site Web appuyé par les bibliothèques qui offre des modèles permettant de se poser les bonnes questions. Vous y trouverez des modèles de nombreux établissements canadiens. Cliquez ici pour consulter la liste complète des personnes-ressources dans les établissements.

Chaque établissement d’enseignement est unique et certains pourraient offrir des services qui n’ont pas été mentionnés. N’hésitez pas à communiquer avec le personnel de votre bibliothèque pour en savoir davantage à ce sujet. Quelques questions pourraient vous éviter bien des maux de tête plus tard!

Janice Kung est bibliothécaire médicale à la bibliothèque des sciences de la santé John W. Scott de l’Université de l’Alberta.

À PROPOS JANICE KUNG
Janice Kung
Janice Kung est bibliothécaire médicale à la Bibliothèque des sciences de la santé John W. Scott de l’Université de l’Alberta.
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  1. Driss / 29 septembre 2021 à 08:05

    C’est pertinent comme propos. Merci.

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