On ne dira jamais assez à quel point il est primordial de d’abord bien se connaître afin de favoriser son insertion professionnelle. Pour les étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs qui préfèrent éviter d’allonger le processus d’exploration, il est conseillé de prendre une longueur d’avance et de profiter d’une période consacrée à son développement personnel et professionnel.
Cette capacité à réfléchir sur ses propres expériences, ses compétences et ses objectifs en tenant compte du contexte dans lequel on évolue s’avère particulièrement utile pour trouver la place que l’on souhaite prendre au sein d’un milieu professionnel.
Déjà en 2010, une équipe de recherche avait noté l’émergence d’une tendance : bon nombre d’organisations mettent en place de nouveaux dispositifs de formation visant le développement tout au long de la vie professionnelle. Ces initiatives d’amélioration continue ont pour but d’aider les personnes à faire correspondre leurs intentions et leurs activités professionnelles avec les exigences des contextes socioéconomiques.
Offrant des formations créditées aux doctorantes et doctorants depuis plusieurs années déjà, la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université Laval (FESP) a mis au point une formation qui permet de faire des apprentissages sur les compétences clés d’adaptabilité, de gestion, de collaboration et de communication, en plus d’offrir un accompagnement personnalisé dans la réalisation d’un plan de développement individuel. Ce nanoprogramme intitulé Développement de compétences professionnelles d’avenir dans un parcours de recherche vise à activer le meilleur des potentialités de chacune et de chacun dans un monde du travail en mouvement.
Cette formation de 135 heures s’adressant aux personnes aux études ou diplômées d’un programme de maîtrise ou de doctorat ainsi qu’aux postdoctorantes et postdoctorants permet d’acquérir des connaissances et des compétences nécessaires pour relever les défis inhérents aux environnements de travail qui sont plus que jamais dynamiques, interconnectés, interdisciplinaires et multiculturels.
Cette formation répond à un besoin exprimé par les personnes étudiantes de cycles supérieurs. Diplômé à la maîtrise, Sébastien Magnan-Saucier affirme qu’il a été très rare, dans son parcours, d’avoir accès à des formations de qualité à propos de sujets comme le leadership, la communication devant public ou bien les compétences interpersonnelles. Pour lui, le nanoprogramme est une boîte à outils indispensable pour toutes personnes désirant polir les nombreuses facettes de sa vie professionnelle.
Ancré dans des valeurs d’engagement, de collaboration, d’inclusion et de détermination, le nanoprogramme prend appui sur des paradigmes humanistes et constructivistes pour outiller les personnes participantes à répondre différemment et durablement aux besoins ou problèmes de la société, des collectivités et des organisations. Se distanciant de perspectives axées sur la compétitivité et la performance, la formation vise à activer le meilleur de chaque personne.
L’élaboration d’un plan de développement individuel est au cœur de cette formation. Cet outil réflexif porte les personnes à définir leur identité professionnelle, à clarifier leurs intérêts, leurs valeurs, leurs compétences et leurs objectifs, puis à créer des possibilités en phase avec ce qui compte pour elles dans leur vie active.
Deux cohortes ont pu suivre le programme en 2022 et 2023. L’une des participantes, Josyane Turgeon, diplômée d’une maîtrise en chimie et étudiante au MBA, affirme que la formation lui a permis d’apprendre à mieux se connaître en tant que jeune professionnelle et d’avoir des outils concrets pour évoluer dans sa vie professionnelle. Celle-ci l’a d’ailleurs aidé à obtenir l’emploi qu’elle occupe actuellement.
« Cette formation nous fournit le cadre nécessaire pour réaliser ce travail d’écoute de soi et d’ouverture sur le monde professionnel, si essentiel à l’heure de faire des choix qui nous permettront de nous épanouir et d’explorer notre potentiel », souligne Élisabeth Canitrot, titulaire d’un doctorat en épidémiologie.
Pour les gens désirant acquérir de nouvelles connaissances et compétences, préparer leur insertion sur le marché du travail, améliorer leur situation professionnelle ou apprendre à vivre mieux aux études ou au travail (équilibre, saines habitudes de vie, connaissance de soi), une nouvelle cohorte sera lancée en septembre prochain, inscription dès le mois de mai. D’ailleurs, une version anglaise est en cours de développement.