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En Marge

Certains classements sont durs à digérer

par LÉO CHARBONNEAU | 26 NOV 08

La saison des classements des universités est enfin terminée! Bien que le Québec ne procède pas à son propre classement, la plupart de ses universités se retrouvent dans le classement de Maclean’s et le Canadian University Report du Globe and Mail. Côté international, on trouve le classement du Times Higher Education – QS World University Rankings et le plutôt singulier Academic Ranking of World Universities de l’Université Shanghai Jiao Tong, le seul qui, apparemment, ne serait lié à aucune activité commerciale.

Je le précise parce qu’il ne faudrait pas perdre de vue le fait que la plupart des classements sont des activités commerciales visant à faire vendre des copies d’une publication ou, à tout le moins, à mousser son « image de marque » – pensez par exemple au palmarès des écoles secondaires publié annuellement dans le magazine L’actualité. Je dois avouer cependant que des renseignements et des reportages utiles accompagnent ces rapports; mais diable, ce sont d’abord et avant tout des classements!

Bien que les universités semblent s’être habituées et vivre en harmonie avec les classements, la relation demeure difficile. Certaines condamnent la méthodologie employée, alors que d’autres s’empressent de mettre à profit leur réputation nouvellement acquise, tout en sachant qu’elles appuient un procédé un peu malsain.

Le recteur de l’Université de Toronto David Naylor l’a admis en ces mots dans une page en regard de l’éditorial du Ottawa Citizen en avril 2006 : « Maclean’s a été très utile à mon établissement pour une seule et unique raison : le marketing. Personne ne croit à la rigueur intellectuelle de ce genre de classement. »

Les classements, a-t-il poursuivi, « sont de bons indicateurs de réussite dans le sport ou la vente, par exemple, où il est généralement assez simple de déterminer un gagnant. Mais aucune mesure ne peut évaluer convenablement une université, même de taille moyenne, où des centaines de professeurs donnent des centaines de cours dans une multitude de disciplines qui vont du génie aux sciences religieuses. »

Un collègue d’Affaires universitaires m’a proposé de faire un « classement des classements », autrement dit, de parodier les méthodologies, hypothèses et catégories douteuses, mais je pense que je vais m’abstenir.

Je préfère vous parler d’un classement qui, à sa façon, met tous les autres en boîte. Dans un récent concours lancé par l’organisation People for the Ethical Treatment of Animals (PETA), l’Université Mount Allison s’est classée comme étant la « plus végétarienne de toutes les universités » au Canada, suivie par l’Université de Victoria, l’Université McMaster, l’Université Western Ontario et l’Université de Toronto. La lauréate a été choisie en raison du grand nombre de mets végétariens et végétaliens offerts sur son campus, parmi lesquels on retrouve la saucisse italienne de tempeh, l’enchilada végétalienne et le Sloppy Joe végétalien.

Enfin un classement qui me met en appétit!

À PROPOS LÉO CHARBONNEAU
Léo Charbonneau
Léo Charbonneau is the editor of University Affairs.
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