De nombreux campus canadiens abritent des grands immeubles de béton hérités des années 1950 et 1960, une époque où les universités ont connu une expansion considérable. Ces immeubles ont aujourd’hui vieilli, et pas toujours avec grâce. À court d’argent, les universités ont repoussé les réparations qui s’imposaient et se sont retrouvées avec une énorme facture d’entretien différé.
Toutefois, une nouvelle étude de Statistique Canada révèle une bonne nouvelle : l’âge moyen de l’infrastructure d’enseignement au Canada (ce qui comprend les écoles primaires et secondaires, ainsi que les établissements postsecondaires), a légèrement diminué depuis le début des années 2000.
Toujours selon l’agence fédérale, en 2008, l’âge de l’infrastructure d’enseignement au pays était estimé à 20,1 ans, légèrement plus bas que le sommet de 21,3 ans atteint en 2000. « Cette baisse était attribuable en grande partie aux nouveaux investissements en bâtiments universitaires, principalement en Ontario et au Québec. »
D’autres statistiques :
Les bâtiments d’enseignement ont affiché leur plus grande jeunesse en 1969, quand l’âge moyen a atteint 11,0 ans à la suite d’investissements majeurs dans de nouveaux établissements destinés à accueillir un influx important de baby-boomers. L’âge moyen a augmenté rapidement jusqu’au milieu des années 1980. […] Du milieu des années 1980 jusqu’au tournant du millénaire, l’âge moyen a augmenté, mais plus lentement. Statistique Canada
L’âge moyen des universités pourrait encore diminuer un peu, car les plus récentes données, qui remontent à l’an dernier, ne tiennent pas compte des deux milliards de dollars consentis à l’infrastructure des universités et des collèges dans le cadre du Programme d’infrastructure du savoir du gouvernement fédéral.
Malgré le fait qu’une partie des deux milliards de dollars servira à la rénovation d’immeubles existants, et non seulement à en construire de nouveaux, la question de l’entretien différé est loin d’être réglée. Selon l’Association canadienne du personnel administratif universitaire, l’entretien différé accumulé dans les universités canadiennes s’élève à environ 5,1 milliards de dollars, et la moitié des travaux sont considérés urgents.