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Les 40 ans de la loi sur les langues officielles

Dépêches du congrès de l’Acfas par le blogueur invité François-Olivier Dorais.

par LÉO CHARBONNEAU | 11 MAI 09

Je cède cette semaine mon rôle de blogueur à François-Olivier Dorais qui assiste au 77e congrès annuel de l’Association francophone pour le savoir (Acfas) à Ottawa.

Graham Fraser, commissaire aux langues officielles, à l’Université d’Ottawa le 11 mai.
Graham Fraser, commissaire aux langues officielles, à l’Université d’Ottawa le 11 mai.

La problématique des langues officielles au Canada représente un pan fondamental de l’histoire politique canadienne des dernières décennies. La réalité bilingue et multiculturelle de notre pays ne peut se comprendre en vase clos; elle est bien redevable à un passé marqué par une effervescence politique et idéologique à la fois dans les univesités et dans l’arène politique. Un retour en arrière s’impose. Voilà une part essentielle du message que Graham Fraser, commissaire aux langues officielles du Canada,  est venu transmettre aujourd’hui devant une salle comble composée de chercheurs, d’étudiants et de membres de la communauté. Le commissaire donnait par ailleurs le coup d’envoi au « Midis de l’ACFAS », une série de quatre évènements à grand déploiement qui se dérouleront cette semaine sur le campus de l’Université d’Ottawa.

On ne saurait comprendre les enjeux et les besoins d’aujourd’hui en matière de dualité linguistique sans remonter au tumulte de 1968 où jouaient des coudes les Trudeau, Turner, Pelletier, Stanfield et Lewis en passant par les amendements de 1988 et la jurisprudence contenue notamment dans les arrêts Mahe, Beaulac, Arsenault-Cameron et Solski. « Pour bien comprendre l’avenir du Canada, commençons par comprendre le passé », de dire M. Fraser.

À plus forte raison, on ne saurait comprendre la complexité linguistique, sociale et politique du Canada sans considérer la place qu’ont occupé et qu’occupent toujours les débats parlementaires dans le dossier des langues officielles. Sur cette question, le message de Fraser ést clair : « Loin de moi l’idée de vouloir dicter les sujets de recherche, mais des fois j’ai l’impression que l’on a abandonné l’étude des préoccupations des parlementaires et du rôle du gouvernement en matière de langues officielles. »

Voilà un nouveau défi lancé aux universitaires : l’étude du rôle fondamental des parlementaires dans le dossier linguistique au Canada. Après tout, ils sont à leur façon une vitrine très accessible sur les aspirations, espoirs et délibérations au cœur de celui-ci. Une question très pertinente posée par un membre de l’audience soulevait notamment l’importance de la contribution des comités parlementaires dans l’évolution des débats sur les langues officielles. À commencer par le comité permanent des langues officielles où se tiennent régulièrement délibérations et discussions autour du sujet complexe qui constituent le bilinguisme canadien et son applicabilité.

Espérons que l’appel de Fraser pour une exploration plus poussée de cette thématique dans le domaine de la recherche universitaire portera fruit.

François-Olivier Dorais est un étudiant de 4ème année inscrit au baccalauréat en histoire et en science politique à l’Université d’Ottawa. Il a notamment été journaliste et rédacteur en chef du journal étudiant La Rotonde et anime présentement une émission de radio communautaire sur les ondes de CHUO 89.1 FM.

À PROPOS LÉO CHARBONNEAU
Léo Charbonneau
Léo Charbonneau is the editor of University Affairs.
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