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Peu d’appui au projet de loi 38 sur la gouvernance universitaire

Les chefs d’établissement et les syndicats de professeurs du Québec s’opposent aux mesures proposées lors de récentes consultations.

par LÉO CHARBONNEAU | 01 OCT 09

La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) a présenté, le 29 septembre dernier dans le cadre des consultations de la Commission de la culture et de l’éducation, une position consensuelle à l’égard du projet de loi n° 38 sur la gouvernance universitaire. Treize chefs d’établissement étaient présents pour faire entendre leur message, qui se lit comme suit dans leur communiqué de presse :

Les établissements universitaires sont fermement convaincus que l’application des principes de bonne gouvernance ne sera efficace que si elle est modulée en fonction des valeurs, des traditions et de la culture propres à chacun des établissements, comme le recommandent les auteurs du Rapport du groupe de travail sur la gouvernance des universités du Québec de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques. La voie législative ne permet pas d’atteindre ce but.

Heather Munroe-Blum, principale de l’Université McGill et actuelle présidente de la CREPUQ, a affirmé :

« Au moment où d’autres sociétés, notamment en Europe, tentent avec beaucoup de difficulté de faire évoluer leur propre système dans le sens de l’autonomie et de la décentralisation, le Québec amorce un mouvement inverse, alors que rien ne démontre que cette approche soit de nature à favoriser la qualité de la recherche et de l’enseignement universitaires, l’accessibilité aux études supérieures, ni même une plus saine gestion des fonds publics. »

La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université, qui présentait son propre mémoire, s’est aussi farouchement opposée au projet de loi. La Fédération soutient que le projet de loi contient « plusieurs éléments dangereux et indéfendables » et a souligné les problèmes majeurs que poserait son adoption.

La Fédération a signé avec d’autres groupes syndicaux un communiqué de presse daté du 21 septembre, dans lequel on peut lire :

[L]e gouvernement persiste à proposer un changement dans les pouvoirs et dans la composition des conseils d’administration (CA) des universités en dépit de la réprobation généralisée du milieu universitaire. Ces changements centraliseront les pouvoirs entre les mains des représentants externes qui ignorent les réalités vécues au sein des universités. Les membres de la Table des partenaires universitaires ne partagent pas cette vision de l’université. Au contraire, ils croient essentiel de renforcer la collégialité et la transparence. Pour ce faire, tous les membres de la communauté universitaire doivent être représentés au conseil d’administration afin de prendre part aux décisions qui concernent leur université. C’est cette collégialité qui assure la légitimité et la transparence nécessaires à la bonne gouvernance et au sentiment d’appartenance.

Vous trouverez ici la couverture médiatique du sujet réalisée par Affaires universitaires avant le début des audiences.

À PROPOS LÉO CHARBONNEAU
Léo Charbonneau
Léo Charbonneau is the editor of University Affairs.
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