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Parole aux leaders

S’adapter à une nouvelle université

Pour découvrir un établissement, il faut en comprendre les gens, l’emplacement et la culture.

par SHEILA COTE-MEEK | 26 NOV 19

Comme je l’ai mentionné dans ma chronique d’octobre, j’ai récemment déménagé à Toronto pour assumer un nouveau rôle à l’Université York. Ce rôle, tout nouvellement créé, me permettra de parfaire mes habiletés et de tirer parti de mes connaissances et de mon expérience dans les domaines de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, de l’éducation des Autochtones et des relations avec les professeurs. Il s’agit d’un défi excitant et stimulant, mais aussi parfois éprouvant et éreintant. Permettez-moi de vous présenter les stratégies que j’ai utilisées pour faciliter ma transition.

Après avoir accepté un nouveau poste, vous bénéficiez habituellement d’une phase préliminaire avant votre entrée en fonction. En m’appuyant sur la recherche que j’avais faite sur l’établissement au moment de l’entrevue, j’ai profité de cette période préparatoire pour organiser les premières rencontres avec mon superviseur et mes collègues afin de discuter plus en détail des priorités stratégiques de l’Université et des attentes liées à mon nouveau rôle. Ces rencontres préliminaires ont facilité ma transition en m’aidant à intégrer le flot d’information qu’il me fallait pour assumer mes nouvelles responsabilités. Les rencontres m’ont aussi permis de jeter les bases de bonnes relations de travail avec mon superviseur et mes collègues.

Mes visites sur le campus ont aussi joué un rôle important lors de la transition. Je m’y suis d’abord rendue seule, pour prendre le temps de me familiariser avec l’environnement. Peut-être que cette une démarche témoigne de mon appartenance aux peuples autochtones et de l’importance que j’accorde au fait de s’imprégner de la terre. Chaque fois que je me rends dans un endroit inconnu, je pense à mon grand-père; c’est lui qui m’a appris l’importance de l’exploration quand il s’agit de découvrir un nouvel endroit. Ensuite, lors d’une autre visite de l’Université, un collègue m’a fait faire une brève tournée des endroits névralgiques du campus. Ces occasions de m’acclimater avec mon milieu m’ont aidée à me retrouver plus facilement au moment d’entrer en fonction.

Comme j’adore lire et apprendre, je suis toujours à l’affût de contenus à caractère pédagogique, de textes d’opinion, d’articles, de livres et de balados. Ainsi, pendant ma période préparatoire, j’ai lu tout ce que j’ai pu trouver sur la transition vers un nouveau poste, que ce soit des pratiques exemplaires en leadership et en enseignement supérieur ou des plans d’insertion de 90 jours. Je recommande d’ailleurs fortement l’ouvrage 90 jours pour réussir sa prise de poste de Michael Watkins.

Grâce au plan souple sur 90 jours que propose ce livre, je me sentais bien outillée pour commencer. Le premier mois, j’ai tenté de rencontrer le plus de personnes possible pour bien comprendre les particularités de l’Université, ses rouages, ses processus et sa culture. Tout plan de 90 jours, qui exige d’établir délibérément des objectifs, fait appel à une bonne capacité d’écoute et une volonté d’apprendre. De plus, comme mon nouveau rôle porte sur l’équité, les personnes et la culture, il m’importait de tisser des liens dans tous les secteurs et à tous les échelons de l’établissement. Les membres de la direction universitaire peuvent avoir du mal à trouver du temps pour écouter et apprendre puisqu’ils sont plutôt appelés à se pencher sur des enjeux d’actualité émergents, souvent plus urgents. Je me suis donc fiée à la sagesse de mes collègues en demandant conseil aux plus visionnaires et aux plus expérimentés d’entre eux.

Quand je repense à ces premiers mois, il m’apparaît évident que les éléments essentiels à la transition vers un nouveau rôle sont les gens, l’emplacement et la culture. Il est primordial de comprendre ce qui les unit. Pour partir du bon pied avec ses nouveaux collègues, il faut prendre le temps de comprendre leur rôle et leur vision de l’établissement, de ses forces et de ses faiblesses et, surtout, leur manière d’entrevoir l’avenir. L’emplacement inclut l’aménagement physique général de l’établissement. Explorez les lieux, même si le campus est immense et difficile à apprivoiser. Finalement, chaque organisation fait partie du monde à sa propre façon, et les universités ne font pas exception. Prenez le temps de comprendre les nuances qui rendent votre établissement unique. J’ai adoré découvrir les particularités de l’Université York et j’ai très hâte de collaborer avec mes collègues à faire progresser la nouvelle entité Équité, personnes et culture.

Je crois sincèrement que mes activités de transition et mes stratégies préliminaires m’ont fourni les connaissances essentielles à mon nouveau rôle. Je suis reconnaissante envers le personnel, les étudiants, la direction et les professeurs pour leur accueil plus que chaleureux.

À PROPOS SHEILA COTE-MEEK
Sheila Cote-Meek
Sheila Cote-Meek est vice-rectrice, Équité, personnes et culture à l’Université York.
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