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La Coupe Gale, un rite de passage pour les futurs juristes

Cet événement annuel, qui existe déjà depuis plus de 40 ans, rassemble maintenant des équipes anglophones et francophones de 19 facultés de droit.

par SHELDON GORDON | 08 OCT 14

Au cours du semestre d’hiver de 1976, Thomas Cromwell, étudiant en droit à l’Université Queen’s, a pris le train pour se rendre à Toronto dans le but de participer à la Coupe Gale, qui existait alors depuis deux ans. Au cours de cet événement, les étudiants en droit des universités canadiennes sont amenés à débattre d’un arrêt controversé de la Cour suprême dans une affaire criminelle de droit constitutionnel.

M. Cromwell, qui possédait un diplôme de premier cycle en musique, n’était pas sûr au début que le droit lui convenait. Cependant, lorsqu’après deux jours de plaidoirie, il a remporté le concours, sa décision était prise. Quarante ans plus tard, M. Cromwell est juge à la Cour suprême du Canada et fait souvent partie du jury chargé d’arbitrer le concours annuel de la Coupe Gale. La coupe a été nommée ainsi en hommage à l’ancien juge en chef de l’Ontario George Gale; les finales nationales ont lieu chaque année au mois de février à l’Osgoode Hall de Toronto, siège de la Cour d’appel de l’Ontario.

Même si la plupart des participants au concours de plaidoiries ne se retrouvent pas à la Haute Cour, ces audiences de tribunal fictives sont devenues un rite de passage vers des carrières juridiques réussies. « Une grande majorité des stagiaires en droit à la Cour suprême ont fait preuve d’excellence au cours des plaidoiries fictives », affirme Marilyn Pilkington, ancienne doyenne de l’Osgoode Hall Law School de l’Université York, qui a remporté la toute première coupe Gale. « Il s’agit d’une excellente expérience d’apprentissage », ajoute-t-elle.

En 40 ans d’existence, la Coupe Gale, qui était au départ un événement unilingue centré sur l’Ontario, a pris de l’ampleur et rassemble maintenant des équipes, anglophones et francophones, provenant de 19 facultés de droit parmi les 21 du pays. L’équipe de chaque faculté comprend quatre étudiants, deux qui plaident en faveur de l’appelant et deux en faveur de l’intimé. En 2011, la firme torontoise Lenczner Slaght et l’Association du Barreau canadien (ABC) ont décidé de commanditer le concours pour une période de cinq ans, qui a été rebaptisé depuis lors Coupe Gale Lenczner Slaght-ABC.

En février dernier, les équipes ont débattu de l’arrêt de la Cour suprême de 2012 dans l’affaire Regina c. N.S., qui examinait si une femme musulmane pouvait témoigner contre son assaillant allégué tout en portant un niqab (voile qui dissimulait presque tout son visage). L’équipe de l’Université de Sherbrooke a remporté la coupe.

La Coupe Gale fait maintenant partie d’une dizaine de concours de promotion d’intérêts pour les étudiants en droit, parmi lesquels on trouve aussi le Laskin en droit administratif et constitutionnel, le Willms & Shier en droit environnemental, le Kawaskimhon en droit des Autochtones et le Davies pour les titres de sociétés canadiennes.

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